Jean-Louis Gasset : « C’était le déclic, on n’avait pas le droit de se rater » | OneFootball

L’entraîneur du MHSC ne s’était encore jamais exprimé auprès de Philippe Sers à la sortie d’une rencontre depuis sa prise de fonction. Ni même ses joueurs d’ailleurs. Pour sa première favorisée par une issue enfin positive, il a eu des mots très forts qui ont fait ressentir l’union forgée en amont de ce match défini comme «charnière» à la fin de son entretien.

Ph. Sers : Jean-Louis, je vous sais assez lucide pour ne pas bouder le plaisir de l’instant parce que franchement, ça tombe à point nommé… !

J.-L. Gasset : Exactement, c’était le déclic. Je l’attendais depuis que je suis arrivé il y a trois semaines, on avait fait deux matchs très pauvres où on ne méritait pas grand-chose. Ce soir, les 50 ans, le public qui est avec nous et… On n’avait pas le droit de se rater. Laurent (Nicollin) avait pris la parole dans la semaine où il s’était senti attaqué, les gens attaquaient ses joueurs aussi donc on s’en est servis comme levier pour dire : «Il faut qu’on donne tout !», et dès l’entame du match contre une très belle équipe qui fait des merveilles en Europe mais qui ne s’attend pas à un match comme ça de notre part. Il fallait qu’on passe un cran à ce niveau-là.

Ph. Sers : En tout cas il y a un curseur qui saute aux yeux du plus fin technicien au plus profane, c’est que tous les maillots sont mouillés ce soir et ça c’est un curseur de l’engagement des joueurs qui explique pas mal de choses !

J.-L. Gasset : Pour qu’il y ait un retour dans la compétition, parce que si on avait été accrochés ce soir on aurait été distancés, là on recolle ; on ne va pas déboucher le champagne mais si on est dans cet état d’esprit, qu’on récupère nos blessés et nos suspendus et que les petits du Centre… (il se ravise et hausse la voix) …que les CADRES ! Que les CADRES ASSUMENT comme ils l’ont fait ce soir, Lecomte a été excellent, Ferri a été un exemple et Khazri a marqué. Un club, ça passe par ces cadres, sinon c’est une mauvaise ambiance, les gens se regardent de travers… Il fallait remettre tout ça plus le physique plus la tactique parce qu’on avait un nouveau joueur derrière qui arrivait et qui manquait de rythme et c’était le match charnière.

Ph. Sers : Tout est dit, merci Jean-Louis.

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