Le Petit Lillois
·26 novembre 2024
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·26 novembre 2024
Représentant du renouveau lillois à la fin du 20e siècle, Vahid Halilhodžić était attendu ce dimanche, pour fêter les 80 ans du LOSC. En zone mixte, à notre micro, il nous a fait part de sa grande émotion.
Entraîneur emblématique du LOSC, Vahid Halilhodžić était l’une des grandes figures lilloises présentes ce dimanche, à l’occasion du duel avec le Stade Rennais censé célébrer les 80 ans de la formation lilloise. À la descente du bus, le plus difficile n’était pas de combattre le vent, ni d’afficher un grand, très grand sourire, mais de résister aux larmes. Le Bosnien a vécu un moment magique et s’est arrêté à notre micro pour décrire ses émotions.
« C’est un grand plaisir de revenir ici, et aussi une certaine fierté, débutait Vahid Halilhodžić. Je connais bien cette famille du LOSC et je suis content de pouvoir être là. Le LOSC est aujourd’hui l’un des meilleurs clubs en France. Il y a beaucoup d’émotions, surtout quand je vois les supporters qui sont toujours attachants et reconnaissants. Différentes générations ont fait grandir le LOSC, mais ils ne m’ont pas oublié. Ils n’ont pas oublié que l’on a participé à tout ça, que l’on a fait quelque chose, et je les en remercie. »
« Lucas Chevalier représente le Nord »
Pas oublié, Vahid Halilhodžić est également heureux de voir que le LOSC conserve les mêmes valeurs années après années. Sans elles, il ne reconnaîtrait plus son club : « Les valeurs du club sont l’humilité, le travail et la détermination pour avoir le succès. C’était comme ça et ça restera toujours comme ça. Si on change quelque chose, cette image, ça ne serait plus le LOSC. Il faut rester humble, modeste et très ambitieux. Le travail et la détermination doivent être la base des futurs succès du LOSC », insistait-il, voulant rappeler les premiers principes à la jeunesse que nous représentions.
Il retrouve d’ailleurs ses valeurs chez un joueur : Lucas Chevalier. « Vous savez, ce garçon représente le Nord. La chaleur, l’attachement, l’humilité, Lucas Chevalier connaît tout ça. C’est quelqu’un de bien, saluait Vahid Halilhodžić. À mon époque, on n’avait pas grand chose. Aujourd’hui, quand je vois le stade, le centre de formation et tout ça… On était loin de ça. Malgré ça, l’équipe avait fait un super boulot. C’est vraisemblablement cette génération qui a déclenché quelque chose. Jouer la Ligue des Champions, à l’époque, c’était inimaginable, et j’ai l’impression que notre première participation est un moment charnière dans l’histoire du LOSC. Aujourd’hui, le club est régulier sur la scène européenne. Il faut continuer comme ça, conserver cette exigence et ne jamais se suffire de ce que l’on a. Il faut encore devenir plus grand », ambitionne-t-il.
« Quand je viens à Lille, je suis chez moi »
Fini le passé, place au présent pour Vahid Halilhodžić qui nous a avoué, avec un petit sourire, qu’il commençait, vingt ans plus tard, à se rendre compte de l’importance qu’il avait aux yeux des supporters lillois : « Un petit peu, oui, parce qu’à chaque fois que je marche dans la rue, c’est invraisemblable. Les gens me reconnaissent encore alors que j’ai quitté le LOSC depuis plus de vingt ans. Je trouve ça incroyable. Le fait que l’on ne m’ait pas oublié me donne chaud au cœur. Quand je viens à Lille, je suis chez moi », nous lance-t-il.
Une certaine émotion grimpe alors : « Bien sûr que j’aurais aimé entraîner le LOSC d’aujourd’hui. Quand je suis arrivé, j’ai failli pleurer, nous avouait-il, reprenant son souffle avant d’enchaîner. Vous savez, à Grimonpez, c’était un stade mythique mais ça n’a rien à voir avec tout ça. J’aurais aimé pouvoir coacher une équipe du LOSC dans ce stade. À notre époque, on jouait ailleurs la Champions League, c’est aussi ça qui a poussé les responsables politiques à agir. Le LOSC mérite un tel stade », concluait Vahid Halilhodžić, qui a ensuite vécu un après-midi riche en émotions.
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