« Je n’arrive pas dans la peau du Messie » : les premières déclarations d’Olivier Giroud en tant que joueur du LOSC | OneFootball

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Le Petit Lillois

·2 juillet 2025

« Je n’arrive pas dans la peau du Messie » : les premières déclarations d’Olivier Giroud en tant que joueur du LOSC

Image de l'article :« Je n’arrive pas dans la peau du Messie » : les premières déclarations d’Olivier Giroud en tant que joueur du LOSC

Nouveau venu dans le Nord, Olivier Giroud est un joueur du LOSC. Recrue estivale, il a été présenté à la presse et aux médias ce mercredi. L’occasion pour lui de revenir sur différents sujets, notamment celui qui explique son arrivée.

Libéré par le Los Angeles FC, franchise de Major League Soccer (MLS) avec laquelle il a inscrit 5 buts et délivré 3 passes décisives en 36 apparitions, Olivier Giroud (38 ans) est désormais un joueur du LOSC. C’est la réalité et, après avoir croisé plusieurs dizaines de supporters lillois en ville, il était temps de faire face aux médias. C’était ce mercredi, aux alentours de 13 heures.


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Pourquoi Lille ?

Depuis quand remonte cette réflexion. Comment ce choix s’est-il fait ?

Ça date d’il y a deux semaines, quand j’ai eu Olivier (Létang) au téléphone pour un premier contact. J’ai tout de suite été séduit par le projet lillois. Le fait de revenir en France après 13 ans, c’est une chance et un défi incroyable pour moi. J’aurais pu choisir la facilité, peut-être en allant dans un autre pays pour être moins exposé. Mais j’ai décidé de revenir en France et j’en suis très heureux, très excité.

Il y aura une attente très forte autour de toi, avec ton statut. Cela te fait-il un peu peur ?

Je suis heureux de revenir ici. Je sais qu’il y aura une grande attente autour de moi. Maintenant, je n’arrive pas dans la peau du Messie. J’arrive avec mon expérience, mon vécu en Ligue 1, avec ma carrière qui est la mienne. J’aurai ce rôle de grand-frère un peu dans le vestiaire.

Je saurai aussi être un soutien. Je connais ce rôle d’être là pour les plus jeunes, pour apporter mon vécu. Même quand je serai en dehors du terrain, sur le terrain, à l’entraînement, dans la vie de tous les jours. Je sais ce qui m’attend. Je sais l’engouement qu’il peut y avoir quand un joueur international. Je sais qu’il y aura une attente. Mais je me sens bien physiquement, ne vous inquiétez pas. Je suis prêt à continuer à relever ce challenge encore une année. Pour moi, c’était important de finir ma carrière en France.

« C’est un défi important, et je sens que ça va matcher »

Ce n’était peut-être pas l’objectif il y a quelques années, mais encore une fois, l’appel d’Olivier (Létang) a été déterminant. Et le fait de me rapprocher de la famille, des amis, retrouver un pays que j’aime, qui est le mien, avec tout le capital sympathie et l’amour des Français. Lille a coché énormément de cases, pour ne pas dire toutes les cases.

Pour moi, c’est un défi important, excitant. Au niveau du terrain, j’ai hâte de commencer à travailler avec Bruno (Genesio), qui est un grand entraîneur, et qui correspond aussi aux valeurs que je peux avoir. On partage les mêmes idées du foot, et je suis optimiste sur le fait que ça va matcher.

Âge et rôle, des doutes

Viens-tu comme numéro 1 ou comme numéro 2 ? On pense notamment au fait que tu approches de la quarantaine.

La compétition et la concurrence m’ont toujours fait avancer tout au long de ma carrière. J’ai besoin de ça. Il faut plusieurs attaquants de différentes caractéristiques dans un collectif. Je compte sur Olivier (Létang) et Bruno (Genesio) pour mettre une équipe en place qui sera compétitive et qui pourra apporter de la diversité sur le plan offensif.

« Je ne sais pas si je suis prêt à enchaîner tous les trois jours, mais je suis très excité »

Je me sens bien malgré mon âge, comme vous le soulignez. J’ai toujours dit que je voulais jouer jusqu’à ce que mon corps me dise STOP. Mais étant donné que physiquement je me sens bien et que j’ai cette motivation, cette détermination et surtout cette passion qui m’anime du jeu, je sens que je peux apporter. A quel niveau et dans quelle mesure, je ne saurais pas vous donner des statistiques concrètes aujourd’hui. Mais faire le maximum avec ce que je peux apporter. C’est pour ça que j’ai choisi ce projet sportif qui m’a séduit, parce que je pense pouvoir être utile.

Je ne sais pas si je suis prêt à enchaîner tous les trois jours, mais je suis excité de pouvoir jouer une Coupe d’Europe avec Lille et dans ce superbe championnat. C’est que du bonheur. J’ai beaucoup d’excitation et peu d’appréhension.

Ta dernière saison n’a pas été la saison que tu pouvais espérer. Si tu n’as pas été titulaire en MLS, comment ça va se passer en Ligue 1 ?

Je ne suis pas inquiet sur mon niveau de jeu, sur mes capacités physiques. J’ai aussi choisi de revenir dans un championnat que je connais, dans une équipe qui me correspondra avec la philosophie de jeu du coach. La mentalité, le savoir-faire européen, la Major League Soccer. Surtout dans la façon dont on jouait, le plan de jeu ne me correspondait pas forcément.

C’est pour ça que j’ai aussi tenu à prendre cette décision de revenir en Europe pour le plaisir du jeu et revenir à un championnat qui me correspondra un peu plus.

La motivation

Qu’est-ce qui, à ton âge et par rapport à ce que tu as vécu dans ta carrière, t’anime encore ?

J’ai besoin de défis, j’ai besoin de me challenger. C’est ce qui m’a fait avancer dans ma carrière. Ce défi-là (défi lillois), il me parle.

Le fait de revenir en France, dans un club qui a battu le Real Madrid, qui a été pas loin de passer en quart de finale de la Ligue des Champions, qui a fait une belle saison, qui travaille très bien depuis plusieurs années et pas que, Eden (Hazard) en est la preuve. C’est un défi qui est important pour moi aujourd’hui. Je suis heureux d’être de retour et j’ai hâte de commencer.

As-tu déjà pu discuter avec Bruno Genesio. Avez-vous parlé du jeu ?

On a un peu échangé, notamment sur le temps de repos, quand je commencerais la pré-saison, mais on n’a pas non plus eu une heure pour se poser dans le bureau. Mais le peu de temps que j’ai parlé avec lui, il m’a expliqué comment il souhaitait jouer, dans quel système de jeu. Je connais sa philosophie, comment il fait jouer ses équipes, comment il les fait bien jouer. Sa volonté de presser haut, de récupérer le ballon assez haut, d’être solide défensivement aussi (2e meilleure défense la saison dernière). C’est aussi pourquoi le projet lillois m’a séduit.

« Lille est un lieu propice à mon épanouissement, je vais pouvoir donner le meilleur de moi-même ici »

Avant toute autre chose, il y a le terrain et le fait de travailler avec des personnes avec qui je peux vraiment bien m’entendre. J’ai découvert aussi le staff, je les ai rencontrés (ses membres). C’est vraiment un environnement pour moi qui va me correspondre et qui est plutôt propice à mon épanouissement. Je vais pouvoir donner le meilleur de moi-même ici à Lille.

Viens-tu à Lille pour faire un an, puis prendre votre retraite ? Y-a-t’il un projet de reconversion à Lille ensuite ? Reviens-tu en France avec l’idée de retrouver les Bleus après une belle saison pour la Coupe du monde ?

On va faire étape par étape, au moins un an, et après on verra comment ça se passe. Je suis évidemment plus proche de la fin de ma carrière que du début. Je veux profiter pleinement de cette année et on tirera les conclusions à la fin. C’est tout ce que je peux affirmer aujourd’hui.

L’équipe de France, je n’y pense pas, je n’y pense plus, parce que j’ai reçu un hommage extraordinaire en mars, qui m’a beaucoup touché, beaucoup ému. J’ai fermé la page. Ça a été des années extraordinaires, mais maintenant, il faut vraiment laisser la place aux jeunes. Je n’ai pas cet objectif en tête, c’est derrière moi, même si je suis le premier supporter de l’équipe de France.

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