Japon – J.League 2024 : premières frayeurs | OneFootball

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Lucarne Opposée

·27 février 2024

Japon – J.League 2024 : premières frayeurs

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Kawasaki et Yokohama se font peur, Hiroshima impressionne, Kobe s’impose sans forcer. Voici le résumé de la première journée de J1 League 2024 en six points.

Après avoir triomphé du Vissel Kobe lors de la Supercoupe, Kawasaki Frontale semblait enfin sur de bons rails. Lors de cette première journée, les hommes de Toru Oniki étaient sur le papier largement favoris face à un Shonan Bellmare qui devrait sûrement jouer le maintien. Pourtant, ce derby géographique avait tout d’un piège, Shonan étant souvent en forme lors de la première journée de championnat. En 2023, il avait par exemple étrillé le Sagan Tosu sur le score de cinq buts à un. La défense de Frontale n’était aussi pas forcément rassurante, puisque sans Jesiel et Kurumaya, c’est le jeune Kota Takai, dix-neuf ans, qui était aligné avec Takuma Ominami. Ce dernier qui avait vécu une saison 2023 assez compliquée. Le reste de l’équipe reste cependant très solide. D’autant qu’en face, Shonan laissa sur le banc l’excellent gardien Song Bum-keun et le milieu Taiga Hata. Des choix difficilement compréhensibles. Pourtant, après sept minutes de jeu, Masaki Ikeda, le milieu de Shonan, envoyait une frappe sèche au ras du sol à l’entrée de la surface qui battait Jung Sung-ryong. Kawasaki réagissait avant la demi-heure de jeu, grâce à un bijou de Yasuto Wakizaka en pleine lucarne. La première mi-temps fut globalement équilibrée et Shonan touchait même la barre après une autre frappe lointaine signée Satoshi Tanaka. En début de seconde mi-temps, Kawasaki mettait davantage de pression, jusqu’à pousser Daiki Tomii, gardien de Bellmare à la faute. Le nouvel arrivant Erison lui subtilisait le ballon dans les pieds, avant de marquer dans le but vide. Shonan était définitivement sonné, Kawasaki frappait aussi sur la barre et le score en restait là. Même si la victoire s’est faite dans la douleur, Kawasaki a lancé sa saison de la meilleure des manières.


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Yokohama sur le fil

Le lendemain, Yokohama F.Marinos, également prétendant au titre, affrontait aussi sur le papier une équipe abordable : le promu Tokyo Verdy et son effectif très inexpérimenté. Avec les départs de Takuma Nishimura et Marcos Junior, ce furent Kota Mizunuma et Riku Yamane qui les remplacèrent, et accompagnèrent Anderson Lopes et Elber. Une attaque sur le papier plus faible que la saison précédente. Dès le début du match, tout comme Kawasaki, Yokohama était rapidement mené. Le jeune Fuki Yamada, prêté par Kyoto, envoyait son coup franc dans la lucarne de William Popp. Les tokyoïtes menaient alors et dominaient toute la première période. Itsuki Someno était même tout proche de marquer le second but après un festival dans une défense de Yokohama fébrile. Yudai Kimura et Itsuki Someno voyaient aussi leur frappe repoussée par un grand William Popp, qui retrouvait la J1 deux ans après l’avoir quittée. Les Marinos avaient la tête sous l’eau. Une tendance qui se poursuivait en seconde mi-temps, où Verdy essayait de marquer le second but. Mais l’inexpérience de sa ligne offensive, vingt-trois ans de moyenne d’âge, se faisait ressentir à la conclusion des offensives. Peu avant l’heure de jeu, Harry Kewell, coach des Marinos, faisait entrer Yan Matheus. Au bout de quelques minutes, sa percussion était décisive pour offrir l’égalisation à Yokohama. Mais le but était finalement refusé. Malgré tout, YFM continuait de pousser, se réveillant enfin. En fin de match, le centre de Taiki Watanabe était dévié par la main de l’entrant Keito Kawamura et Anderson Lopes transformait le penalty, synonyme d’égalisation. Mais alors que l’on se dirigeait vers un match nul, au bout du temps additionnel, Yan Matheus décalait Ken Matsubara. Le latéral de Yokohama enroulait une frappe en pleine lucarne, imparable pour Matheus Vidotto. Yokohama s’en est finalement sorti de justesse. Mais si ces trois points sont précieux, le contenu du match, lui, était plus que médiocre pour les Marinos.

Kobe gagne sans briller

Champion en titre, Kobe avait à cœur de bien débuter sa saison. Takayuki Yoshida était cependant privé du virevoltant ailier Yoshinori Muto. Les recrues Takuya Iwanami et Yuya Kuwasaki n’étaient pas non plus dans le groupe. L’équipe alignée était donc quasiment identique à l’équipe de la saison précédente, à l’exception de Yosuke Ideguchi, intégré à la place d’Haruya Ide blessé et du retour de Takahiro Ogihara qui n’avait presque pas joué en 2023. En face, le Jubilo Iwata, promu, est en reconstruction. Au bord du dépôt de bilan en 2023, le club de Shizuoka s’est assaini financièrement, mais son effectif ne semble pas taillé pour la J1. Il compte cependant dans ses rangs Eiji Kawashima, qui semble toujours aussi décisif, même à quarante ans. Dès le début du match, Kobe commençait à dominer. Après quelques minutes, le Vissel obtenait un corner. Il était dégagé directement dans les pieds de Koya Yuruki, qui le reprenait de volée. Eiji Kawashima, masqué, ne pouvait intervenir. L’ailier longiligne qui avait vécu une saison 2023 compliquée commence l’année 2024 au mieux. Il était aussi très actif pendant toute la première mi-temps, le jeu visseliste penchant à gauche. Ses combinaisons avec Ryo Hatsuse et Takahiro Ogihara étaient les seuls vecteurs de danger, puisque Yuya Osako, meilleur buteur la saison dernière, était très bien pris par Ricardo Graça et Makoto Ito et ne pouvait pas utiliser pleinement ses qualités de pivot. En tout début de seconde période, Yuya Osako, qui avait décroché, lançait Daiju Sasaki à la limite du hors-jeu et qui remportait son duel face au gardien. Le Vissel marquait ainsi à chaque début de mi-temps et passait la fin de match à reculer et à laisser la balle à un Jubilo incapable de l’utiliser correctement. Même si le highlight sur la chaîne YouTube J.League International ne montre que les occasions du club champion en titre, car la communication de la J.League est connue pour son impartialité (non), le Jubilo se procurait quelques opportunités en fin de match, mais butait sur un Daiya Maekawa des grand soirs. La première de la saison est donc une réussite pour Takayuki Yoshida. Le Vissel Kobe n’a pas été beau à voir jouer, mais a contrôlé son match et se gère parfaitement. De son côté, Iwata semble vraiment limité offensivement. L’entrée de Matheus Peixoto à la mi-temps a d’ailleurs fait du bien et on devrait sûrement le voir débuter les matchs à l’avenir.

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Hiroshima et Kashima impressionnants

En progression constante ces dernières saisons, le Sanfrecce Hiroshima accueillait vendredi Urawa dans son nouveau stade. Keisuke Osako était de retour de blessure. Les recrues Mutsuki Kato et Yuki Ohashi étaient aussi titularisées par Michael Skibbe et épaulaient Pieros Sotiriou, le buteur chypriote. Du côté d’Urawa, Samuel Gustafson et Thiago Santana faisaient leurs débuts, tandis que Yusuke Matsuo était de retour de prêt. Le choc de cette première journée pouvait donc débuter.

Si le match était relativement équilibré dans les trente premières minutes, Urawa se procurait les meilleures occasions. Mais sans pour autant tromper un Keisuke Osako revanchard, qui a manqué cet hiver la Coupe d’Asie à cause de sa blessure. Hiroshima mettait cependant de plus en plus la pression. Juste avant la mi-temps, Takumu Kawamura tentait sa chance de loin, la balle était repoussée par Shusaku Nishikawa dans les pieds de Yuki Ohashi, qui marquait dans un angle fermé. Accroché par Yoshio Koizumi, le même Yuki Ohashi provoquait un penalty après le retour des vestiaires. Mais Pieros Sotiriou se ratait totalement, ne le cadrant même pas. Hiroshima manquait l’occasion de faire le break. Ce ne fut que partie remise, car une minute plus tard, Mutsuki Kato centrait et Yuki Ohashi passait devant le défenseur norvégien Marius Hoibraten pour couper la trajectoire et tromper le portier des Reds. Le score en restait là. La recrue Yuki Ohashi s’offre un doublé mérité. Lui qui a tant subit de blessures brille désormais chez un prétendant au titre. Si Hiroshima peut se féliciter de cette belle victoire, Urawa en revanche commence déjà à douter. C’est l’année où jamais de briller pour les Reds, attention à ne pas rater son début de saison.

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Juste après la démonstration d’Hiroshima, un autre prétendant au titre jouait : Kashima. Les Antlers de Ranko Popović n’ont quasiment pas changé cet hiver et la composition ressemblait à celle de

l’an dernier à deux exceptions près : l’absence de Yuma Suzuki, remplacé par Aleksandar Cavrić, et la présence du jeune Kimito Nono au poste de latéral droit, qui disputait son premier match en pro. Nagoya de son côté avait beaucoup changé et notamment la ligne de trois défenseurs. Après un peu moins de vingt minutes de jeu, le revanchard Hayato Nakama ouvrait le score pour Kashima, profitant de la passivité défensive des joueurs de Nagoya. Les Antlers ne sont pas éblouissants, mais sont efficaces. Le reste de la mi-temps était assez pauvre. Nagoya avait beaucoup de difficultés à trouver son duo d’attaquant composé de Kasper Junker et de Patric. Dès le retour des vestiaires, Kashima commençait à pousser pour faire le break. Ce fut chose faite après moins de deux minutes de jeu. À la suite d’une percée de Kimito Nono, le ballon circulait atour de la surface de Nagoya. Le latéral Koki Anzai voyait l’appel d’Aleksandar Cavrić et centrait. Le Serbe prenait le dessus sur deux centraux de Nagoya, pour marquer le second but. Buteur, il se muait ensuite en passeur pour Hayato Nakama, qui assomait définitivement Grampus. Le score final de trois buts à zéro fut à l’image du match. Kashima, même privé de son meilleur joueur, lance parfaitement sa saison, tandis que Nagoya et son coach Kenta Hasegawa sont déjà dans la tourmente.

Les premières limites du promu Machida

Au cœur d’une hype assez importante, le promu Machida Zelvia était attendu dès son premier match. L’ancien grand espoir Kosei Tani était titulaire aux cages, tandis que le duo d’attaque 100% coréen était constitué de Na Sang-ho et Oh Se-hun, lui aussi un éternel espoir. Ils étaient soutenus par Yu Hirakawa et Byron Vasquez, deux ailiers explosifs. En face, le Gamba Osaka, en crise depuis deux saisons, espérait débuter son année du mieux possible. Jun Ichimori était titulaire dans les buts en l’absence de Masaaki Higashiguchi. Des joueurs importants la saison dernière comme Neta Lavi, Shu Kurata et Takashi Usami étaient sur le banc, tandis que le jeune Isa Sakamoto était aligné en pointe. Après moins de trente secondes, Machida se procurait une occasion. Na Sang-ho centrait pour Keiya Sento, dont la frappe frôlait le cadre. Osaka était prévenu, son adversaire n’était pas là pour se faire marcher dessus. La première mi-temps était à sens unique, avec un Gamba essayant de jouer haut, mais enchaînant les erreurs techniques, et un Machida jouant beaucoup sur la vitesse de Yu Hirasawa et Na Sang-ho. Après douze minutes, le premier était passeur pour le second, qui percutait puis tentait de centrer. Sa passe était déviée par la main de Shinnosuke Nakatani. L’ancien latéral du FC Tokyo, Junya Suzuki, transformait le penalty. Machida continuait ses offensives, mais perdait Na Sang-ho sur blessure, qui fut remplacé par Shota Fujio. C’est alors que l’on se rendait compte de la dépendance à ce joueur du club tokyoïte. La fin de première mi-temps devenait alors très pauvre. En début de deuxième période, Takashi Usami et Neta Lavi entraient, ce qui apportait directement beaucoup plus de maîtrise et de qualité technique au Gamba qui se métamorphosait. Le club du Nord d’Osaka fut bien aidé par l’expulsion stupide du milieu Keiya Sento, arrivé à Machida cet hiver en provenance de Kashiwa Reysol, où il n’avait pas laissé un grand souvenir. Au bout d’une seconde mi-temps où Machida a beaucoup subit, l’emblématique Takashi Usami marquait un coup franc direct de grande classe ; un but extrêmement important psychologiquement. Même si le résultat est correct pour le promu Zelvia, il reste frustrant. Il a aussi mis en lumière l’hétérogénéité de son effectif, et le manque de talents offensifs de qualité.

Les saisons passent, mais le FC Tokyo semble toujours bloqué plusieurs années en arrière. Jeu rugueux et terne, joueurs d’expérience pas au niveau et un sentiment que l’effectif n’est pas du tout exploité à son véritable potentiel. Face à un Cerezo Osaka sur le papier plus faible, l’entraîneur australien du club tokyoïte Peter Cklamovski a fait des choix forts. Le gardien révélation de la fin de saison dernière Taishi Brandon Nozawa était sur le banc et Go Hatano lui était préféré. En défense, on retrouvait le jeune Kanta Doi, dix-neuf ans. L’inusable Yuto Nagatomo était sur le côté droit à la place de la recrue Kosuke Shirai. Le milieu avec Kuryu Matsuki et Ryotaro Araki était quant à lui particulièrement technique. C’est ce tandem qui a maintenu Tokyo dans le match. La première mi-temps était plutôt à l’avantage de Cerezo, qui produisait un jeu simple mais efficace, mais qui faisait cependant preuve d’une grande maladresse dans les trente derniers mètres. Au milieu de la première mi-temps, la révélation de la Coupe d’Asie, Seiya Maikuma, réussissait à percer la défense du FC Tokyo et à centrer pour le brésilien Capixaba, qui marquait de la tête. Les rouges et bleus réagissaient cependant rapidement, exploitant l’attentisme de la défense d’Osaka. Kuryu Matsuki tentait une frappe, qui était déviée au dernier moment par Ryotaro Araki et qui trompait Kim Jin-hyeon. Au retour des vestiaires, le Cerezo augmentait son intensité. Sur un corner tiré par Lucas Fernandes, Shunta Tanaka prenait le meilleur sur Henrique Trevisan et permettait au club d’Osaka de reprendre l’avantage. Les roses continuaient de pousser, mais Tokyo ne se laissait pas abattre. À quinze minutes de la fin, sur un contre, Jaja trouvait Ryotaro Araki, qui s’offrait un doublé. Le score ne bougeait plus. Si l’on peut critiquer le jeu produit par les hommes de Peter Cklamovski, on ne peut rien dire sur leur ténacité. Le FC Tokyo n’a jamais baissé les bras dans ce match. Le Cerezo peut avoir des regrets sur son manque d’efficacité dans les deux surfaces.

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