Lucarne Opposée
·15 février 2022
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·15 février 2022
La trentième édition de la J.League reprend ce jeudi avec une élite japonaise qui revient à dix-huit et un champion sortant que devra faire face à une rude concurrence.
Retour à dix-huit pour la J.League. Après une saison à vingt, l’élite japonaise se resserre pour retrouve son format à dix-huit avec, en fin de saison, deux relégations directes et une place en barrages. Tout en haut, les trois premiers se qualifieront pour la phase de groupes de l’AFC Champions, le troisième pour le tour préliminaire. À l’heure de présenter les différents concurrents, on se focalisera sur les principaux transferts, mettant de côté les recrues lycéennes et universitaires, ainsi que les retours et prolongations de prêt (hormis les plus remarquables) et les départs vers les clubs de J2 et J3. Des mouvements pourraient s’opérer d’ici le 2 avril, le marché des transferts fermant ses portes à cette date. Une note sur 5 toute suggestive des chances des clubs à remporter le championnat s’est glissée dans la présentation de chaque club. Que peut-on donc attendre de cette cuvée 2022 ? Suivez le guide.
Le champion en titre va tenter d’enchainer avec un troisième titre consécutif, le cinquième en six ans. Mais avec quel effectif ? En cours de saison dernière, ils ont perdu Kaoru Mitoma et Ao Tanaka et recruté le brésilien Marcinho. À l’intersaison, une nouvelle grosse perte, celle de Reo Hatate qui, comme ses deux compères, s’envole vers l’Europe. Côté arrivées pour la nouvelle saison, on enregistre celle significative de Tatsuki Seko, capitaine du Yokohama FC qui surnageait au milieu de ses coéquipiers, relégués en J2, et celle du créatif milieu offensif thaïlandais Chanatip Songkrasin. Peut-on espérer une grande saison du champion ? Sur le papier oui, l’effectif étant assez riche et qualitatif. Si la base défensive et la ligne du milieu sont rôdées, les Akihiro Ienaga, Yu Kobayashi ou Leandro Damiao ne sont pas éternels et il serait temps de voir les jeunes pousses Daiya Tono ou Ten Miyagi sur le front de l’attaque plus régulièrement.
← Hatate (Celtic Glasgow, Éco.)
Chance de remporter le titre : 5/5
Le dauphin de l’édition 2021 va être un sérieux prétendant à la victoire finale. Après le départ d’Ado Onaiwu à la mi-saison, une autre cartouche offensive s’en va direction l’Écosse : Daizen Maeda, co-meilleur buteur du championnat. Il devrait être remplacé numériquement par Takuma Nishimura, qui occupait l’avant-poste du Vegalta Sendai, relégué en J2, alors qu’Anderson Lopes revient en J.League pour concurrencer Léo Ceará. Dans l’entrejeu cette fois, c’est Takahiro Ogihara qui fait ses valises pour le Vissel Kobe. Il faudra compter sur les jeunes Kota Watanabe et la pépite Joel Chima Fujita, venue du relégué Tokushima Vortis. À noter le départ de la star thaïlandaise Theerathon, de retour au pays, qui devrait être compensée par l’arrivée de Katsuya Nagato, mis en concurrence par Yuta Koike. En défense centrale, l’insubmersible Thiago Martins va tenter de réaliser le rêve américain et sera remplacé par un autre brésilien bien connu de l’élite nippone, le rempart Eduardo. Avec un effectif stable et solide, le Yokohama F-Marinos a des arguments à faire valoir pour rivaliser avec Frontale.
→ Takuma Nishimura (Vegalta Sendai) ; Joel Chima Fujita (Tokushima Vortis); K. Nagato (Kashima Antlers) ; Yuta Koike (Cerezo Osaka) ; Anderson Lopes (Wuhan FC, Chine) ; Eduardo (Sagan Tosu)
← Daizen Maeda (Celtic Glasgow, Éco.); Takahito Ogihara (Vissel Kobe); Theerathon (Buriram United, Thaï.); Thiago Martins (New York City, É-U)
Chance de remporter le titre : 5/5
Le club de la préfecture de Hyogo n’a jamais été aussi bien classé de son histoire en J.League avec sa troisième place. Sera-t-il en mesure de se détacher de son image d’enfant gâté engrangeant les points à un train de sénateur pour enfin enchainer des résultats dignes de son budget ? La trêve estivale avait été mouvementée en attaque avec le départ de l’empileur de buts Kyogo Furuhashi et les arrivées des internationaux nippons Yuya Osako et Yoshinori Muto ; Bojan était quant à lui venu renforcer le contingent espagnol de l’effectif. Cet hiver, on a misé sur des joueurs habitués des joutes de la J1 : Tomoaki Makino compense le départ du néo-retraité Vermaelen en défense centrale, alors que Takahiro Ogihara débarque accompagné du virevoltant Koya Yuruki au milieu. En attaque, Douglas fait ses valises. L’effectif semble s’être bonifié, à voir comment cela se traduira sur le terrain autour du maître à jouer Iniesta.
→ T. Makino & K. Yuruki (Urawa Reds) ; T. Ogihara (Yokohama F-Marinos)
← T. Vermaelen (arrêt) ; Douglas (Kashiwa Reysol)
Chance de remporter le titre : 4/5
Attention ! Au Kashima Antlers cette saison, on va faire parler la poudre. Club le plus titré de la J.League avec huit trophées, sans doute frustré d’être au pied du podium et privé d’ACL, on sent une volonté de faire de cette édition un feu d’artifices. D’abord sur le banc, avec le recrutement d’un nouveau coach en la personne de René Weiler, vainqueur notamment du championnat belge avec Anderlecht. Devant, en plus de conserver ses artificiers habituels – Ayase Ueda et Ryotaro Araki, Yuma Suzuki fait son retour au club après une saison 2021/22 en Jupiler League à un but tous les deux matchs. Yuta Higuchi et Hayato Nakama viennent jouer les rotations sur les ailes alors que l’on dépoussière dans l’axe (Ryota Nagaki, Léo Silva et Yasushi Endo). La grande question est la défense : Koki Machida, qui a cédé aux chants des sirènes de la Jupiler League, et Tomoya Inukai, parti chez les Reds, ce sont les deux centraux titulaires à remplacer. Les Antlers pourront s’appuyer sur le prometteur Ikuma Sekigawa et l’arrivée du rugueux Kim Min-tae. Pour quel résultat ?
→ Y. Suzuki (Saint-Trond, Bel.) ; Y. Higuchi (Sagan Tosu) ; H. Nakama (Kashiwa Reysol) ; Min-Tae Kim (Consadole Sapporo);
← K. Machida (Union Royale Saint-Gilloise, Bel.) ; T. Inukai (Urawa Reds) ; R. Nagaki (Shonan Bellmare) ; Léo Silva (Nagoya Grampus) ; Y. Endo (Vegalta Sendai) ; K. Nagato (Yokohama F-Marinos)
Chance de remporter le titre : 5/5
Dans la préfecture d’Aichi, on est plutôt pénard. Si les hommes de Massimo Ficcadenti ont longtemps lutté pour une place sur le podium, on s’est souvent ennuyé devant un match de Grampus. L’attaque a été néanmoins dynamitée par l’arrivée du canonnier polonais Jakub Świerczok, durant la trêve estivale, qui a eu le temps de régaler à sept reprises en quatorze matchs de J1. L’investissement de deux millions d’euros aurait-elle eu raison des dirigeants ? Car pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les fans cet hiver. On signale l’arrivée du polyvalent Keiya Sento, qui sort d’une grosse saison avec le Sagan Tosu, de Noriyoshi Sakai, qui endossera sans doute un rôle de supersub en attaque, du défenseur central Thiago Pagnussat en prêt du Cerezo ou encore du vétéran Léo Silva. Côté départ, Naoki Maeda aura tenté sa chance aux Pays-Bas pour une demi-saison (mais blessé pour quatre mois lors de sa première titularisation) et Yasushi Kimoto de se faire une place dans la défense du FC Tokyo. Les intermittents Gabriel Xavier, Ryogo Yamasaki et Takuji Yonemoto vont également voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Pas de grand chamboulement donc, et rien de ronflant. Les dirigeants prônent-ils la continuité ou dévoilent-ils leur manque d’ambition ? Le coach italien, lui, a décidé de faire ses valises contre toute attente et laisse les commandes à Kenta Hasegawa.
→ K. Sento (Sagan Tosu) ; N. Sakai (Sagan Tosu) ; Thiago Pagnussat (Cerezo Osaka) ; Léo Silva (Kashima Antlers) ; A. Kawazura (Omiya Ardija)
← N. Maeda (Utrecht, P-B) ; Y. Kimoto (FC Tokyo) ; Gabriel Xavier (Consadole Sapporo) ; R. Yamasaki (Kyoto Sanga) ;
Chance de remporter le titre : 3,5/5
Pour son retour en ACL, Urawa a décidé de procéder à une large revue d’effectif, de le rajeunir et de le saupoudrer d’un parfum de Scandinavie. Exit les vieux tauliers Tomoaki Makino, Yuki Abe, Tomoya Ugajin, Shinzo Koroki, ou encore Daigo Nishi ; y ajouter les cireurs de bancs Ryosuke Yamanaka, Koya Yuruki, Tatsuya Tanaka, Thomas Deng et Daiki Kaneko. Surfant sur la bonne intégration des recrues danoises, Kasper Junker et Alexander Scholz, arrivées en cours de saison dernière, c’est un attaquant suédois qui débarque en la personne de David Moberg Karlsson. Le jeune espoir Ayumu Ohata du Sagan et le chevronné Tomoya Inukai tenteront de se faire une place en défense, alors que l’excellent vétéran de Tokushima Vortis Ken Iwao et le milieu gauche Yusuke Matsuo, de retour au bercail, essaieront de faire de même. Bref, une équipe qui parvient à conserver son ossature, à se renforcer avec des joueurs intéressants sur toutes les lignes, dont de jeunes joueurs à fort potentiel, et qui a fait le ménage avec ses anciens. On verra sans nul doute les Reds sur le podium en fin de saison.
→ D.M. Karlsson (Sparta Prague, Rép. Tch.) ; A. Ohata (Sagan Tosu) ; T. Inukai (Kashima Antlers) ; K. Iwao (Tokushima Bortis); Y. Matsuo (Yokohama FC)
← T. Makino (Vissel Kobe) ; Y. Abe (arrêt) ; S. Koroki (Consadole Sapporo); R. Yamanaka (Cerezo Osaka) ; K. Yuruki (Vissel Kobe) ; T. Tanaka (Avispa Fukuoka) ; D. Kaneko (Kyoto Sanga) ; D. Nishi (Consadole Sapporo)
Chance de remporter le titre : 4,5/5
À Tosu, durant cette intersaison, on avait un mot d’ordre : tout doit disparaitre. Même son capitaine Eduardo, qui avait repoussé les assauts du Gamba Osaka, est parti. Cet hiver, on a assisté à un exode massif des titulaires ou quasi-titulaires. Le départ estival du grand espoir du foot nippon Daiki Matsuoka pour 1,3 million d’euros était un signe précurseur. Ont suivi : Ayumu Ohata (pour 700 000 euros), Keita Yamashita, Yuta Higuchi, Keiya Sento, Noriyoshi Sakai et Tomoya Koyamatsu. On encaisse donc, et pour les remplacer, de nombreux prêts de choix : Yuki Kakita et Taisei Miyashiro, qui composaient l’attaque de Tokushima, Jun Nishikawa, issu de la génération nippone dorée de 2002, et Yoshihiro Nakano quand le vieux briscard Naoyuki Fujita, le Brésilien Diego ou encore Yuji Ono tenteront de sauver les meubles également. Le Sagan pourra aussi compter sur ses jeunes Shinya Nakano ou Fuchi Honda qui pourraient se voir proposer davantage de temps de jeu. Un collectif est à bâtir, mais quel en sera le prix ?
→ Y. Kakita (Kashima Antlers) ; T. Miyashiro (Kawasaki Frontale) ; J. Nishikawa (Cerezo Osaka) ; Y. Nakano (Consadole Sapporo) ; N. Fujita (Cerezo Osaka) ; Diego (Tokushima Vortis) ; Y. Ono (Gamba Osaka)
← A. Ohata (Urawa Reds Diamond) ; K. Yamashita (FC Tokyo) ; Y. Higuchi (Kashima Antlers) ; K. Sento & N. Sakai (Nagoya Grampus) ; T. Koyamatsu (Kashiwa Reysol) ; Eduardo (Yokohama F-Marions)
Chance de remporter le titre : 2/5
Promue la saison dernière, l’équipe de Kyushu a été une des révélations de la saison – avec son prédécesseur au classement. Pas irrésistible en attaque, l’Avispa a sûrement réalisé un gros coup en débauchant Lukian, meilleur buteur de J2 avec vingt-deux buts. Sinon, rien de truculent à se mettre sous la dent : le prêt de Tatsuki Nara a été prolongé, Yota Maejima arrive du Yokohama FC alors que Yuta Kumamoto, valeur sure de J2, arrive du Montedio Yamagata ; Tatsuya Tanaka devrait renforcer un entrejeu en manque de rotation. Côté départ, une grande partie de la colonie étrangère de Fukuoka change d’air : prêtés, John Mary et Bruno Mendes sont priés de trouver un nouveau challenge, l’excellent latéral droit suédois Emil Salomonsson rentre au pays, alors que Cauê a été prié de trouver un nouveau club tout comme l’énigme Carlos Gutiérrez. Pas de révolution à Fukuoka, qui cherchera sans doute à consolider sa position dans le ventre mou de la J1 cette saison.
← J. Mary (Shabab, Ara. Saou.) ; Bruno Mendes (Cerezo Osaka) ; E. Salomonsson (IFK Göteborg, Suè.) ; Carlos Gutiérrez (Tochigi) ; Cauê
Chance de remporter le titre : 2/5
Auteur d’une saison décevante malgré un effectif étoffé, le FC Tokyo arrive avec de nouvelles ambitions pour cette nouvelle saison avec un nouveau propriétaire à sa tête : le géant du divertissement Mixi. Pour l’occasion, Albert Puig, ancien directeur de la Masia et entraineur de l’Albirex Niigata, débarque dans la capitale. La priorité du club durant l’intersaison aura été de consolider sa base défensive : Jakub Słowik, portier polonais qui s’est fait pilonner toute la saison dernière au Vegalta Sendai, devrait mettre de l’ordre dans les cages, face à un Hayashi qui ne revient pas de blessure et un Hatano loin d’être impérial ; Henrique Trevisan et Yasuki Kimoto devraient se disputer une place au côté de Morishige au cœur de la défense, alors que Keita Yamashita viendra donner davantage d’alternative à son coach en attaque. Des départs à l’étranger à déplorer : Tsuyoshi Watanabe va découvrir la Belgique et Kyosuke Tagawa le Portugal, alors que Joan Oumari découvrira sans doute un nouveau championnat. En somme, on aurait pu s’attendre à un recrutement plus ronflant, mais l’effectif du FC Tokyo était déjà intéressant sur le papier et s’est clairement renforcé à des postes clés. À Albert Puig de mettre de l’ordre dans le vestiaire et à tirer le meilleur de ses joueurs.
←T. Watanabe (Courtrai, Bel.) ; K. Tagawa (Santa Clara, Por.) ; J. Oumari
Chance de remporter le titre : 3.5/5
À Hokkaido, on pourra se féliciter d’une chose à l’intersaison : avoir pu conserver ses meilleurs éléments. Malgré les sollicitations de clubs mieux classés ou étrangers, les Kaneko, Ogashiwa, Suga ou Tanaka, joueurs décisifs, sont restés. Si l’équipe la plus septentrionale de J1 pouvait sembler parfois être trop tendre du fait de son manque d’expérience, cette nouvelle saison pourrait confirmer tout le potentiel de l’équipe. On a misé sur la stabilité, d’où le peu de mouvements enregistrés. Le technicien brésilien Gabriel Xavier et le vétéran bedonnant Shinzo Koroki, que l’entraineur Petrović dirigeait lors de ses plus belles heures, tout comme son compère en club Daigo Nishi, chercheront à se relancer dans le grand Nord. Chanathip Songkrasin, le magicien thaïlandais, s’en va lui chez les champions en quête de trophées.
→ Gabriel Xavier (Nagoya Grampus) ; S. Koroki & D. Nishi (Urawa Reds Diamond) ;
← C. Songkrasin (Kawasaki Frontale)
Chance de remporter le titre : 3/5
Beaucoup plus au sud de Sapporo, on a adopté le même principe que ces derniers : la stabilité. Néanmoins, vu la saison de Sanfrecce, on a de quoi se poser des questions. Car à Hiroshima, aucun mouvement à l’intersaison, que ce soit dans le sens des arrivées comme dans le sens des départs. Certes quelques universitaires et des retours de prêts, mais on pourrait résumer son mercato en un mot : le néant. Bien que cet été ait vu le retour au club de Tsukasa Shiotani et le départ de Hayao Kawabe, les dirigeants ont jugé qu’ils étaient rassasiés de nouveautés. On se dira qu’ils ont mis le paquet sur le nouvel entraineur Michael Skibbe, multi-entraineur de clubs de Bundesliga et sélectionneur de la Grèce. Tout de même, on surveillera les performances des offensifs Shunki Higashi, Tsukasa Morishima voire de Shun Ayukawa, et, soyons fous, celle de Keisuke Osako dans les buts pour se mettre quelque chose sous la dent.
Aucun
Chance de remporter le titre : 2/5
Auteur d’une saison très moyenne malgré un effectif taillé pour jouer sur plusieurs tableaux, le Cerezo a déçu. Quoi de mieux de faire revenir des joueurs passés par les vestiaires du stade Nagai (stade Kincho désormais) pour se rassurer. Takashi Inui avait ouvert la voie cet été en revenant de son périple espagnol, il a été suivi cet hiver par Bruno Mendes, passé au club entre 2019 et 2021 et le roc Tatsuya Yamashita, qui avait quitté le club en 2019 après douze saisons. En plus de ces deux larrons, des joueurs inconnus de la J1 débarquent : Jean Patric du Portugal, Satoki Uejo, Seiya Maikuma et Hikaru Nakahara de la J2. S’ajoutent les revanchards Ryosuke Yamanaka et Tokuma Suzuki, à voir si l’alchimie s’opèrera. Une ribambelle de départ à déplorer : Ayumu Seko et Tatsuhiro Sakamoto s’envolent vers l’Europe, alors que Yuta Toyokawa, Jun Nishikawa, Yuta Koike, Thiago Pagnussat, Naoyuki Fujita, entre autres, s’engagent ailleurs au Japon. Un grand ménage donc, il faudra sans doute un peu de temps pour que l’équipe du Kansai trouve son rythme de croisière.
→ Bruno Mendes (Avispa Fukuoka) ; T. Yamashita (Kashiwa Reysol) ; Jean Patric (Santa Clara) ; R. Yamanaka (Urawa Reds) ; T. Suzuki (Tokushima Vortis) ; (Fagiano Okayama) ; S. Maikuma (VV Nagasaki) ; H. Nakahara (Montedio Yamagata) ;
← A. Seko (Grasshoppers Zurich, Sui.) ; T. Sakamoto (Ostende, Bel.) ; Y. Toyokawa (Kyoto Sanga) ; Thiago Pagnussat (Nagoya Grampus) ; J. Nishikawa & N. Fujita (Sagan Tosu) ; Y. Koike (Yokohama FM) ;
Chance de remporter le titre : 2,5/5
L’autre équipe d’Osaka a connu également une saison décevante. Plombée par un début de saison marquée par la COVID-19, qui lui a fait rater tout le mois de mars et cinq journées, le Gamba a dû composer avec un calendrier démentiel, entre match à rattraper en J1, ACL et coupes nationales. On s’est attaché à faire le ménage sur le banc, avec les départs de Yuji Ono, Tiago Alves et de la légende Yasuhito Endo, qui prolonge son aventure avec le Júbilo. À noter le départ de l’international sud-coréen Kim Young-gwon qui retourne au pays et surtout de Yosuke Ideguchi qui retentera sa chance en Grande-Bretagne. Les arrivées semblent apporter un peu plus de qualité à l’effectif : Kwon Kyung-won et Shota Fukuoka en défense centrale, la sentinelle brésilienne Dahwan et les milieux offensifs Hideki Ishige et Mitsuki Saito sont les principales arrivées à souligner. En attaque, pas de nouvelles têtes alors qu’elle s’est révélée être l’une des plus faibles de J1 la saison dernière. Les fans espéreront ne pas autant s’ennuyer dans leur antre à Suita que la saison dernière…
→ Kwon K-W (Seongnam, C-S) ; S. Fukuoka (Tokushima Vortis) ; Dahwan (Juventude, Bré.) ; H. Ishige (Shimizu S-Pulse) ; M. Saito (Rubin Kazan)
← Y. Ono (Sagan Tosu) ; Y. Endo (Jubilo Iwata) ; Tiago Alves (Fagiano Okayama) ; Kim Y-G (Ulsan, C-S) ; Y. Ideguchi (Celtic Glasgow, Éco.)
Chance de remporter le titre : 3/5
Quelle était longue cette saison pour le Shimizu S-Pulse ! Sa saison 2021 s’est limitée à éviter la zone rouge synonyme de relégation. Que faire pour remédier à cela ? Exit le coach Lotina, la frilosité offensive incarnée, remplacé à quatre journées de la fin de saison par le coach assistant Hiraoka, qui conserve le poste pour la saison 2022. Dès l’été dernier, le club était parvenu à attirer le grand espoir du foot nippon Daiki Matsuoka, le brésilien Ronaldo et l’international kosovar Kolloli. Pour un résultat mitigé car le club de Shizuoka est resté englué dans les bas-fonds de la J1. Durant cet hiver, le dernier rempart de la sélection nippone Shuichi Gonda a prolongé l’aventure et signe pour deux millions d’euros, alors que dans le champ Ryohei Shirasaki, Yuta Kamiya et Takeru Kishimoto tenteront de donner de l’allant offensif au groupe. À noter qu’aucun renfort sur la base défensive n’a été enregistré, alors que Shimizu a été l’une des plus mauvaises défenses l’année dernière. Seulement de seconds rôles font leurs valises : Elsinho, Hiroshi Ibusuki, Ryo Okui, Keita Nakamura ou Yosuke Kawai.
→ S. Gonda (Portimonense, Por.) ; R. Shirasaki (Kashima Antlers) ; Y. Kamiya (Kashiwa Reysol) ; T. Kishimoto (Tokushima Vortis)
← H. Ibusuki (Adelaïde United, Aus.) ; R. Okui (V-V. Nagasaki) ; K. Nakamura (Kashiwa Reysol) ; Y. Kawai (Fagiano Okayama) ; Elsinho
Chance de remporter le titre : 2/5
Dans l’équipe du Roi Soleil, on cherche son homme providentiel. Le costume était porté ces dernières saisons par Cristiano, contre vents et marées, mais les exigences de son poste ne se marient plus avec l’âge. On a tenté cet été le coup Yuki Muto, attaquant de pointe rompu à la J1 d’Urawa Reds : une passe décisive en quinze matchs alors que pendant ce même mercato le métronome et capitaine Ataru Esaka prenait le chemin inverse. Pas en réussite la saison dernière, la colonie brésilienne du club voit l’arrivée d’un nouveau congénère, qui pourrait endosser ce fameux costume lourd à porter à Kashiwa : Douglas, trente-quatre ans, en provenance du Vissel Kobe. Celui qui a tant maltraité les défenses de J.League est la seule recrue marquante à l’heure où cet article est rédigé. On peut citer l’arrivée du polyvalent Tomoya Koyamatsu et de Keita Nakamura. On notera le retour au pays de Richardson et les départs de Yusuke Segawa, Yuta Kamiya ou Hayato Nakama. Franchement rien de croustillant. La saison s’annonce triste pour une équipe triste…
→ Douglas (Vissel Kobe) ; T. Koyamastu (Sagan Tosu) ; K. Nakamura (Shimizu S-Pulse)
← Cristiano (V-V. Nagasaki) ; Richardson (Céara, Bré.) ; Y. Segawa (Shonan Bellmare) ; Y. Kamiya (Shimizu S-Pulse) ; H. Nakama (Kashima Antlers)
Chance de remporter le titre : 1,5/5
Depuis 2010, le Shonan Bellmare a fait le yo-yo entre la J1 et la J2. Comme chaque saison de J1, son objectif sera le même cette saison : le maintien. À cette fin, le club de Kanagawa a obtenu la prolongation des prêts du gardien Kosei Tani, grand espoir national à son poste, et Daiki Sugioka, jeune latéral gauche pilier du club avant de s’envoler chez les Antlers. Ryota Nagaki, un autre ancien du club, Yusuke Segawa, et Takuji Yonemoton tous deux en prêt, viennent également participer à l’opération maintien. Les dirigeants pourront se féliciter d’avoir retenu le prometteur Satoshi Tanaka et du retour de prêt de Yamato Wakatsuki, exilé en Suisse depuis début 2020. Des départs ont été enregistrés vers des clubs de J2. Par ailleurs, il faut mentionner le départ du club de l’attaquant Naoki Ishihara, trente-sept ans, formé à Shonan et qui fait les beaux jours de nombreux clubs de J1 pour un bilan de 314 matchs, 71 buts et 32 passes décisives à ce jour. L’effectif n’a fait que se renforcer, pour mener la mission maintien à terme.
→ K. Tani (Gamba Osaka) ; D. Sugioka & R. Nagaki (Kashima Antlers) ; Y. Segawa (Kashiwa Reysol) ; T. Yonemoto (Nagoya Grampus) ; Y. Wakatsuki (FC Sion, Sui.)
← N. Ishihara
Chance de remporter le titre : 1,5/5
Champion en titre de la J2, le Júbilo Iwata revient dans l’élite après deux petites saisons dans son antichambre. Club historique de J1, l’autre club de la préfecture de Shizuoka tentera de conserver sa place. Si l’effectif reste peu chamboulé, il faut signaler le départ de son prolifique buteur brésilien Lukian, qui a terminé meilleur buteur de J2 avec vingt-deux buts la saison dernière, et Koki Ogawa, l’homme au triplé pour sa seule sélection en équipe nationale, auteur d’une saison sans relief. Pour pallier ces départs offensifs, le sempiternel espoir Kenyu Sugimoto et Ryo Germain qui seront en concurrence pour occuper la pointe de l’attaque, alors qu’Atsushi Kurokawa vient découvrir l’élite. L’effectif ne comptant plus de brésiliens, Dudu au milieu et Ricardo Graça combleront ce manque. Fort d’une saison quasi-complète à du côté de Yokohama, Yutaro Hakamata postule pour une place titulaire dans la défense centrale. À souligner que la légende du Gamba Osaka et de la sélection nippone, Yasuhito Endo, poursuit l’aventure avec le club à l’âge de quarante-deux ans. Le Júbilo va sans doute cravacher pour se maintenir, en s’appuyant sur un groupe qui a fait ses preuves à l’étage inférieur et qui a pioché dans des éléments revanchards qui ont déjà connu la J1.
→ K. Sugimoto (Yokohama F. Marinos) ; R. Germain & Y. Hakamata (Yokohama FC) ; A. Kurokawa (Omiya Ardija) ; Dudu (Vila Nova FC, Bré.) ; Ricardo Graça (Vasco de Gama) ; Y. Endo (Gamba Osaka)
← Lukian (Avispa Fukuoka) ; K. Ogawa (Vegalta Sendai)
Chance de remporter le titre : 1,5/5
Dix saisons de frustration, à osciller à deux doigts d’une promotion ou au bord du gouffre dans les tréfonds du classement de la J2. Remonté à bloc, doté d’un nouveau temple du foot – le Sanga Stadium – inauguré en 2020, le club de la ville impériale a laissé les coupeurs de bambou en J2 ou en J3 et a recruté de vieux briscards et de jeunes pousses de J1 pour l’occasion. Les dirigeants se sont lâchés et ont recruté deux gardiens, l’ancien titulaire de Tokushima Vortis Naoto Kamifukumoto et le jeune international néo-zélandais Michael Woud, venu de D2 néerlandaise, qui viendront concurrencer un Tomoya Wakahara qui a pourtant fait ses preuves la saison dernière. En défense centrale, trois nouvelles têtes ayant montré de belles promesses la saison précédente en J2 et J1 : Rikito Inoue, Mendes et Hisashi Appiah Tawiah. Au milieu, appartenant à Urawa Reds, Daiki Kaneko poursuit l’aventure kyotoïte en prêt et est rejoint par son coéquipier international espoir Takuya Ogiwara. En attaque, ça va frapper fort. Au côté du vétéran nigérian Peter Utaka, vingt-et-un buts la saison dernière, les places seront chères et les petits nouveaux Quenten Martinus, Yuta Toyokawa, Ryogo Yamasaki voire Genki Omae vont jouer des coudes. On déplorera néanmoins le départ du néerlandais Jordy Buijs, impeccable roc défensif l’année dernière. Avec un effectif revigoré, où la concurrence sera rude en défense et en attaque, Kyoto Sanga a les armes pour se maintenir. Sur le papier en tout cas ; encore faut-il que la mayonnaise prenne et que les habitués des joutes de J2 s’adaptent aux exigences du plus haut niveau.
→ N. Kamifukumoto (Tokushima Vortis) ; M. Wood (Almere City, P-B) ; R. Inoue (Fagiano Okayama) ; Mendes (Ventforet Kofu) ; H. Appiah Tawiah (Vegalta Sendai) ; T. Ogiwara (Urawa Reds) ; Q. Martinus (Montedio Yamagata) ; Y. Toyokawa (Cerezo Osaka) ; R. Yamasaki (Nagoya Grampus) ; F. Omae (Thespakusatsu Gunma) ;
←J. Bruijs (Fagiano Okayama)
Chance de remporter le titre : 2/5
La Supercoupe dans la vitrine d’Urawa Reds. Après un premier succès en 2006, Urawa Reds, vainqueur de la coupe de l’Empereur, a remporté pour la deuxième fois de son histoire la Supercoupe du Japon face à Kawasaki Frontale, vainqueur du championnat, grâce à deux buts d’Ataru Esaka (0-2).
La centième pour le lycée Aomori Yamada. La centième édition de la coupe inter-lycée du Japon, réunissant les meilleures équipes des quarante-sept préfectures nippones, a été remportée par le lycée Aomori Yamada. Habituée du dernier carré depuis 2016, l’équipe menée par le talentueux néo-joueur du FC Tokyo Kuryu Matsuki a survolé la compétition en infligeant correction sur correction durant le tournoi.
Le Japon en posture de se qualifier pour le Qatar. Deux nouvelles victoires lors des qualifications contre la Chine et l’Arabie saoudite et voilà les Samurai Blue à la deuxième place du groupe B, synonyme de qualification directe, et à trois points de la place de barragiste, occupée par l’Australie, à deux journées de la fin. Une confrontation déterminante en terre aussie et un dernier match à la maison contre le Vietnam sont encore à jouer fin mars. Le point sur les éliminatoires.
L’équipe nationale féminine espérait bien mieux qu’une défaite en demi de la coupe AFC, réunissant les meilleures sélections asiatiques, mais a dû s’incliner face à la Chine après une séance de tirs au but. Elle valide néanmoins son ticket pour la Coupe du Monde 2023, coorganisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande.