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·15 janvier 2024
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Le dossier Jaouen Hadjam a pris un peu plus de temps que prévu au Standard. Le Franco-Algérien, qui suscitait également l'intérêt de Marseille, devrait tout de même bien poser ses bagages en bord de Meuse.
Cela n’a pas pu échapper à la direction du Standard : lors de son passage à Bruges, Ivan Leko a inlassablement opéré en 3-5-2. Un schéma tactique déjà bien ancré chez les Rouches sous Ronny Deila puis Carl Hoefkens, et qui devrait perdurer vu les profils présents dans le noyau et les premières joutes amicales disputées en stage.
Une des principales forces des Blauw en Zwart à la sauce Leko résidait sur les flancs. Tout au long de ses deux ans en Venise du Nord, ses pistons n’ont pas arrêté les va-et-vient d’un rectangle à l’autre et ont souvent fait la différence par leur volume de jeu, notamment dans les gros matchs.
Il n’est donc pas illogique de le voir mettre l’accent sur ce poste à son arrivée au Standard. Si sur la droite, Marlon Fossey correspondre au casting attendu, c’est moins le cas sur la gauche. Depuis le début de la saison, c’est Moussa Djenepo qui s’y colle, sans grande réussite. Devant sans cesse regarder dans son dos, le Malien perd de sa spontanéité, celle qui faisait sa force lors de son premier passage à Sclessin.
L’un des matchs les plus consistants de la saison du Standard a été ce partage 2-2 décroché à Anderlecht en Coupe de Belgique. L’un des seuls où Djenepo a été aligné plus haut, protégé par une défense à quatre. Pourtant, le voir à nouveau aligné en tant que piston par Ivan Leko n’est pas de l’ordre de l’impossible : il n’y a qu’à se rappeler des dribbleurs comme Arnaud Danjuma, Krepin Diatta, Anthony Limbombe ou Emmanuel Dennis que le Croate a aligné avec succès dans ce rôle hybride.
Mais s’il veut refaire de ce flanc une de ses forces, le nouveau T1 des Rouches devra compter sur des joueurs réellement à l’aise avec la fonction. C’est là que Jaouen Hadjam entre en jeu. Et ce, malgré l’avertissement de Landry Chauvin, sélectionneur des U20 français qui a eu Hadjam sous ses ordres : “Ce n’est pas un défenseur dans l’âme” déclare-t-il à Ouest France.
Normal, pour quelqu’un qui a d’abord été formé comme attaquant. Pourtant, c’est bien dans un rôle d’arrière gauche qu’il effectue ses débuts professionnels avec le Paris FC en août 2020. Jaouen Hadjam a alors 17 ans. Très vite, il prend ses marques et comptabilise 40 matchs de Ligue 2 à 19 ans. “Physiquement, c’est un garçon très solide, très costaud” se souvient René Girard, son entraîneur d’alors.
De quoi lui ouvrir les portes de l’Equipe de France U19, avec qui il dispute l’Euro en 2022. Quelques mois plus tard, il effectue le grand saut en signant à Nantes pour pallier la blessure de Quentin Merlin, le titulaire habituel, international U21. En son absence, la nouvelle recrue a alterné les matchs comme piston gauche et comme latéral dans une défense à quatre.
En Ligue 1, l’ancien pensionnaire du centre de formation du PSG (il y a passé un an) a vite confirmé le potentiel aperçu au Paris FC. Celui d’un gaucher pas gêné avec le ballon et très à l’aise au moment de brouiller les cartes en dribblant vers l’intérieur du jeu. Parfois même peut-être un peu trop : “Il doit faire faire preuve de davantage de sobriété. Sans tomber dans la facilité, il peut avoir tendance à se relâcher" explique René Girard.
Depuis le retour de blessure de Merlin, Jaouen Hadjam est devenu réserviste à la Beaujoire. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir honoré ses deux premières sélections avec...l’Algérie en début d’année 2023. Retrouver du temps de jeu au Standard pourrait donc lui permettre d’à nouveau entrer en ligne de compte pour le sélectionneur Djamel Belmadi.
L’opération (un prêt avec une option d’achat évaluée à 1,5 millions) a donc tout pour être un win-win. Il faudra tout de même un peu de temps pour retrouver du rythme après une première partie de saison sans la moindre titularisation en Ligue 1.