James Rodríguez, le choix qui divise | OneFootball

Nestor Lorenzo a donné sa première liste en tant que sélectionneur de la Colombie. Si deux joueurs vont connaitre leur première convocation, il y a surtout trois noms qui font parler, dont celui de James évidemment.

La première liste de Nestor Lorenzo était attendue après une campagne désastreuse qui a conduit à la non-qualification pour la Coupe du Monde 2022. Une liste de vingt-six joueurs pour les deux amicaux contre le Guatemala le samedi 24 septembre à New-York et contre le Mexique à Santa Clara le 27 septembre. Si la présence de trois noms a fait couler beaucoup d’encre, il y en a un plus que les deux autres, celui de James Rodríguez. Le nouveau joueur de l’Olympiacos sort d’une expérience désastreuse au Qatar où il a très peu joué et a même été critiqué par un supporter local en pleine rue (qui lui a crié notamment « Hôpital, hôpital », en référence à ses nombreuses blessures). Pour justifier sa présence l’ancien adjoint de José Pékerman a notamment déclaré qu’il « avait encore beaucoup choses à apporter et qu’il était impliqué avec beaucoup d’envie d’être là et de continuer de faire partie de la sélection ». Soit. Mais ce qui a surtout fait parler c’est la justification sportive faite par Lorenzo : « On a vu ses dix derniers matchs en sélection et il a été déterminant sur les passes, la précisions des passes et les occasions de but ». Pour voir les dix dernières sélections de James avec la Colombie il faut remonter jusqu'au premier match qualificatif pour le Mondial contre le Venezuela en octobre 2020. C’est-à-dire qu’en deux ans, il n’a joué que dix matchs avec sa sélection (sur vingt-sept possibles). Il a notamment raté la Copa América 2021, non sans polémique et, sur ces dix sélections, il n’a délivré aucune passe décisive et a marqué deux buts, les deux sur penalty (le premier lors de la déroute 6-1 à Quito et le deuxième au Venezuela pour le dernier match de cette campagne, un pénalty qu’il avait d’abord raté mais Fariñez s’était trop avancé avait été retiré). C’est cette partie qui interloqué la plupart des journalistes dans la soirée.

En plus de James, la présence de Falcao, dont on sait qu’il n’ira pas jusqu’au Mondial 2026, a aussi suscité beaucoup de débats. Remplaçant au Rayo Vallecano, il a lui aussi eu beaucoup de blessures ces derniers mois. Comme Cuadrado qui est clairement sur la pente descendante et qui avec ses deux buts et quatre passes décisives sur la campagne qualificative a des statistiques bien loin de ce que doit avoir un leader.

Léger vent de fraicheur

Si parmi les tauliers on retrouve David Ospina ou encore Frank Fabra (un choix qui a été très largement critiqué également), il y a des « nouveaux » noms qui sont sortis de la liste. Cuesta et Lucumí sont bien là et pourrait enfin former la charnière tant espérée. Les deux autres joueurs à ce poste qui feront le voyage aux États-Unis sont Davinson Sánchez et Andrés Llinas. Le défenseur central de Millonarios devrait connaître sa deuxième sélection après celle face au Honduras au début de l’année. En forme en Russie, l’ancien joueur de River Jorge Carrascal est logiquement présent et pourrait avoir ses premières minutes avec les A après être passé par les Espoirs. Même chose pour Jhon Durán. Le joueur de Chicago en MLS est passé notamment par les U17 à une époque où il jouait déjà en équipe première à Envigado, il vivra ses premiers moments avec les grands. Appelé sans vraiment jouer par Reinaldo Rueda en éliminatoires, Yáser Asprilla devrait lui aussi développer son temps de jeu en sélection (il a pour l’instant moins d’une heure de jeu c’était contre le Honduras en janvier dernier). Enfin, présent lors de la dernière liste Óscar Estupiñan a encore été appelé. En feu avec son club d’Hull City, il est demandé par plusieurs journalistes à la pointe de l’attaque colombienne dans un futur proche.

Comme l’a signalé l’ancien gardien de la sélection Óscar Córdoba le nouveau sélectionneur a manqué une opportunité de faire des changements. Au-delà des choix « faciles » de faire appel aux tauliers sous Pékerman, Nestor Lorenzo se met en quelque sorte sous pression et son choix de James pourrait lui exploser en pleine face. Peut-être pas sur ces deux amicaux, surtout que le Mexique n’est pas le plus flamboyant de ces dernières années et on l’imagine mal mettre un score de tennis à la Colombie mais en mars les matchs seront officiels et une nouvelle non-présence en Coupe du Monde, surtout avec le nouveau format, serait une catastrophe industrielle.