[J38] Auxerre – Amiens SC : les notes des Amiénois | OneFootball

Si l’Amiens SC n’a pas pris l’eau à Auxerre (2-1), le club picard le doit davantage à la prestation de grande classe de Régis Gurtner qu’à la solidité d’une défense en perdition pendant près d’une heure. Découvrez nos notes après cette rencontre de la 38ème journée de Ligue 2.

Le joueur le plus en vue : Régis Gurtner (7)

Sans lui, Amiens serait reparti d’Auxerre avec une valise bien pleine de buts encaissés. S’il est pris à défaut sur le petit ballon piqué de Gauthier Hein peu après la demi-heure de jeu, il a également écœuré le meneur de jeu de poche des Bourguignons en seconde période en écartant sa reprise de volée prenant le chemin de la lucarne. Avec une demi-douzaine d’arrêts à son actif sur l’ensemble du match, il a longtemps repoussé l’échéance mais ne pouvait rien sur le plat du pied plein de maîtrise de Lassine Sinayoko. Samedi soir, il était bien le seul Amiénois au niveau d’un match face à un prétendant à la Ligue 1.

Les notes :

Le joueur le moins en vue : Emmanuel Lomotey (3,5)

De retour en défense centrale pour pallier la suspension de Mateo Pavlovic, Emmanuel Lomotey a vécu un véritable calvaire face à Auxerre. Enrhumé sur le premier but bourguignon, il est beaucoup trop passif sur le second en laissant un temps fou à Gaëtan Charbonnier pour se mettre sur son bon pied. Entre ses deux actions, il a également été ridiculisé en fin de première période sur une action obligeant Opoku à jouer les pompiers de service de manière peu académique. Quant à son jeu au pied, il a incarné une première relance défaillante face au bon pressing adverse. Un nouveau match à oublier.

En bref

Dans la lignée d’un dernier trimestre assez moyen, Mamadou Fofana n’a pas dégagé beaucoup de sérénité face aux attaquants bourguignons. S’il y a bien deux interceptions à se mettre sous la dent, il a perdu tous ses duels et a connu un déchet trop important à la relance. A l’opposé, Nicholas Opoku a soufflé le chaud et le froid en donnant trop souvent le sentiment d’être à la limite. Encore loin d’être pleinement affuté, le défenseur ghanéen est apparu asphyxié quand l’AJA a appuyé sur l’accélérateur en début de seconde période. Dans le couloir droit, Owen Gene a livré un match sans saveur ni centre, cantonné à défendre face à un Mathias Autret constamment en mouvement. Remplacé par Gaoussou Traoré, auteur de l’interception amenant le seul but amiénois de la rencontre.

Préféré à Mattheo Xantippe, pour ce qui pourrait bien être son dernier match sous le maillot de l’Amiens SC, Harouna Sy a livré un vrai duel dans le match face à Lassine Sinayoko. Un duel dans l’ensemble perdu par l’ancien joueur de Dunkerque, parfois trop loin du porteur de balle adverse. S’il a tenté de mettre de l’impact, Mathis Lachuer s’est aussi fait remarquer par des pertes de balle assez invraisemblables à ce niveau de la compétition, avec notamment un renversement de jeu beaucoup trop long ou bien encore une passe du plat du pied directement en touche. Remplacé par Doums Fofana, qui a encore apporté son énergie en sortant du banc.

©PHOTOPQR/L’YONNE REPUBLICAINE/Marion Boisjot/MaxPPP

Fautif avec une perte de balle interdite sur le second but auxerrois, Arnaud Lusamba aurait dû également compter une passe décisive pour son ultime match à l’Amiens SC. C’était sans compter le manque de réalisme de Tolu Arokodare. Pour le reste, le numéro 10 de l’Amiens SC a beaucoup couru et beaucoup défendu jusqu’à sa sortie pour le buteur Mustapha Sangaré à onze minutes du terme. Disputant lui aussi son dernier match avec Amiens, Kader Bamba avait sans doute espéré mieux qu’un bilan individuel assez neutre avec 28 ballons touchés, 0 passe clé et une sortie dans l’anonymat peu après l’heure de jeu pour Matthieu Dossevi. A son crédit, des replis défensifs assez inhabituels de sa part pour venir colmater des brèches dans l’entrejeu.

Avec un peu plus de réussite et des coéquipiers plus inspirés, nul doute qu’Aliou Badji n’aurait pas terminé la rencontre sans se montrer décisif. Très remuant en début de match, il a bien bougé un Alexandre Coeff pas assez puissant et encore moins rapide pour résister à ses débordements sur le côté gauche. Malheureusement, aucun de ses partenaires n’a eu assez de flair pour venir couper au premier poteau son très bon centre. La différence entre un grand attaquant, à savoir Gaëtan Charbonnier, et un attaquant encore en post-formation, en l’occurrence Tolu Arokodare, s’est faite sentir sur ce match. Mis sur orbite par Arnaud Lusamba, le Nigérian a clairement manqué d’intelligence face à un Donovan Léon sorti à sa rencontre. Une action symbolisant parfaitement un joueur brut de décoffrage et clairement pas fini. Remplacé par Chadrac Akolo, auteur d’une entrée assez discrète.

Romain PECHON