Girondins4Ever
·19 février 2025
InterviewGirondins4Ever. Papy Leye : « Bordeaux, c’est un énorme club, un club qui ne devait pas être là… Le bon calibre aurait été de les maintenir en National, ça aurait permis de les aider »
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·19 février 2025
Avant la rencontre entre les Voltigeurs de Châteaubriant et les Girondins de Bordeaux, comptant pour la 20ème journée du championnat de National 2, nous nous sommes entretenus avec Papy Leye, entraîneur de cette équipe. Un échange très agréable avec une personne qui aime le football et qui donne beaucoup à son club depuis tant d’années. Nous avons évoqué avec lui son parcours, le club de Châteaubriant, la prochaine journée à venir, la saison compliquée de son équipe. Nous sommes également revenus sur ses propos du match aller qui avaient fait couler beaucoup d’encre. Il s’explique et clarifie les choses sur les Girondins de Bordeaux, tout ça dans la bienveillance et un échange des plus sympas.
Vous avez été joueur aux Voltigeurs de Châteaubriant entre 1993 et 1998, puis dirigeant jusqu’à 2007 et vous êtes depuis 2018 à la tête de l’équipe première. Pouvez-vous nous raconter votre parcours.
Je suis arrivé en France à l’âge de 22 ans, c’était pour des études, ce n’était pas pour le foot. J’étais à Paris et suite à un match, il y a quelqu’un qui m’a demandé si je voulais jouer en club. Je suis allé faire des essais à Ancenis qui était encore en D4. Je suis resté huit ans là-bas, on est montés jusqu’en Ligue 2. On est resté deux ans en Ligue 2, puis je me suis blessé. Entretemps j’avais passé mes diplômes. Donc je suis revenu à Châteaubriant en 1993 en tant que joueur, après j’ai commencé à encadrer l’école de foot, la réserve. Puis j’ai pris l’équipe en DSR (aujourd’hui Régional 2 ou 3 selon les régions). Donc ça fait longtemps que je suis là.
Vous avez forcément créé un lien particulier avec ce club. Vous ne vous voyez plus ailleurs aujourd’hui ?
Non, non puis je commence quand même à vieillir. Je ne suis pas carriériste. Quand j’étais à Ancenis j’avais beaucoup de propositions en tant que joueur mais quand je me sens bien quelque part, j’ai toujours privilégié les relations humaines. Là-bas j’avais des liens très forts quand j’étais joueur et là j’ai des liens très forts avec le président, son père, qui est décédé maintenant et qui m’ont fait venir, avec le maire. J’ai créé des amitiés très fortes. Puis il y avait les enfants aussi, il fallait l’équilibre des gamins. Ils étaient bien ici, les études se passaient bien donc je ne me voyais pas partir ailleurs. J’ai toujours privilégié les relations humaines plutôt que ma carrière personnelle.
Votre fils Babacar Leye a lui aussi été au club jusqu’en 2020 avant de revenir l’été dernier. Est-ce particulier d’entraîner son fils ou pas du tout ? On sait notamment que Christian Gourcuff ne voulait pas avoir Yoann.
Là où ça peut poser problème c’est quand il n’est pas performant. Ça peut poser problème. L’avantage que j’ai eu c’est que j’ai eu un parcours particulier. En 2007, quand j’ai arrêté, j’ai passé mon diplôme d’agent. J’étais aussi agent à la Fédération Française de Football. Je ne peux pas lier les deux donc c’est à ce moment-là qu’il a intégré l’équipe première. Il avait 15 ans. Il a commencé à s’entraîner avec les seniors à 15 ans. Pour moi les études étaient primordiales donc il n’est jamais allé dans un centre (de formation). Je voulais qu’il ait déjà son bac. Même quand il est allé à Nantes, j’avais insisté pour qu’il termine son cursus universitaire parce que pour moi c’était la base. C’est l’éducation que j’ai de mes parents, ce sont les études avant. Donc l’avantage que j’ai par rapport à lui c’est que ce n’est pas moi qui l’ai mis en équipe première. Très jeune, son talent a fait la différence, il a intégré l’équipe première. Quand je suis arrivé il était meilleur buteur donc ça aide. Après il est parti à Nantes, il revient et il est performant donc c’est beaucoup plus facile.
Au match aller les deux équipes s’étaient départagées sur le score de 2-2. Bordeaux était 11ème et Châteaubriant 8ème. Aujourd’hui les Girondins sont en tête et vous luttez pour le maintien. Que s’est-t-il passé depuis le 21 Septembre dernier ?
C’est Bordeaux qui a changé (rires). On le savait. Le premier match de Carroll était contre nous, il y a beaucoup de joueurs qui sont venus après. Ils n’avaient pas fait les deux premiers matchs donc à cette période-là ils avaient deux matchs en retard. Puis c’est Bordeaux. On savait très bien qu’une fois que la machine serait enclenchée, ça allait être très compliqué de l’arrêter parce que c’est Bordeaux, c’est un énorme club. C’est un club qui ne devait pas être là. J’ai dit ça en début de saison, on m’a tué. Les supporters bordelais ne m’ont pas loupé mais l’idée n’était pas ça. Qu’on aide Bordeaux par rapport au club qu’il est, je pense que le bon calibre aurait été de les maintenir en National, tout le monde aurait compris. Puis ça aurait permis de les aider. Le football français aurait compris cette démarche. Quand on met Bordeaux en National 2 avec des terrains qui ne sont pas adaptés par rapport aux supporters qu’ils ont et avec plein de choses comme ça, forcément ça peut titiller. Mais ce n’était nullement contre Bordeaux ni contre les supporters de Bordeaux. Il fallait le préciser.
(Photo by Loic Cousin/Icon Sport) – Photo by Icon Sport
Et concernant votre équipe ?
De notre côté, jusqu’au moment où on vient à Bordeaux, on tient la route. On avait une défaite, une défaite où on doit gagner contre La Roche. Sur ce match là on perd Babacar (Leye) notre attaquant qui prend un rouge très sévère. Il a pris quatre matchs. Après on perd Keita, qui revient juste de blessure. On a eu cinq blessures de longue durée, une pubalgie. On est un petit club. L’avantage qu’on avait sur les années d’avant, c’est qu’on avait Fabrice Bryand, qui était le médecin de l’Equipe de France. Il nous prenait très vite, il faisait les diagnostiques et nous aidait à soigner les joueurs. Cette année il est parti en retraite donc c’est compliqué. On a eu beaucoup de joueurs absents après on a beaucoup manqué de réussite. On a eu un match où le gardien s’est blessé et il a fallu qu’un joueur soit dans les buts. On a eu des scénarios surréalistes sur la première partie de saison. Après, sur les deux derniers matchs on a explosé mentalement. Sur les premières mi-temps on fait 0-0. Contre Bourges, qui est très fort, puis on explose et on prend trois buts. Contre La Roche c’est pareil, on explose et on prend trois buts en sept minutes. Les gens oublient aussi qu’on a une très jeune équipe avec une moyenne d’âge de 22 ans. C’est très jeune mais on sait que tous les ans il faut qu’on se batte. Il n’y a qu’aujourd’hui qu’on a récupéré notre terrain en herbe. Depuis trois mois on s’entraîne sur un terrain synthétique qu’on partage avec une autre équipe du club. C’était assez compliqué. Puis notre fonctionnement fait que tous nos joueurs travaillent. Quand tu arrives en hiver et que tu dois sortir de 7 heures par jour et venir t’entraîner à 18h30… Tout ça mis bout à bout fait qu’à un moment donné, le petit plus qui fait que ça bascule pour toi, ça ne bascule pas. Tu fais beaucoup de nuls et les nuls ne donnent pas de points.
Vous avez été l’un des premiers à monter au créneau à l’époque en pointant notamment un manque d’équité par rapport à la présence des Girondins dans ce championnat. Quel est votre point de vue plusieurs mois après ?
A la limite je plains plus Saint-Malo parce que ça leur tombe dessus. Ça fait des années qu’ils veulent monter et tout d’un coup il y a Bordeaux qui vient. Mais chacun ses moyens, ce n’est pas le souci. On voit bien que le PSG est dans un truc avec un budget bien supérieur aux autres. Il n’est pas là le problème. Le problème c’est que Bordeaux est calibré pour le National minimum. Quand on veut aider, qu’on les aide mais qu’on aille jusqu’au bout de la logique. Il manque un club en National, il y a Bordeaux donc on les met. Ça va gueuler un peu mais pas comme nous où ça part dans tous les sens. Même Bordeaux sait que c’est un championnat qui est hyper compliqué, tout le monde les attend partout. Mais je pense sincèrement que pour les aider, autant les accompagner. Je suis complètement d’accord sur le fait que c’est un club qu’on ne peut pas laisser comme ça vu les supporters, vu le club que c’était, vu son histoire. Qu’on les aide, je suis d’accord avec ça, mais il aurait fallu les laisser en National. A mon avis c’était beaucoup plus simple pour les clubs de National et pour tout le monde.
Lors du dernier mercato les Girondins ont été intéressés par votre attaquant et fils Babacar Leye. Comment gère-t-on cela quand d’un côté vous êtes l’entraîneur qui veut conserver son joueur, et de l’autre le père et ancien agent qui voit peut-être une belle opportunité ?
C’est très compliqué. C’est très compliqué parce qu’il est en contrat fédéral. Il a une relation très particulière avec le président. Forcément quand Bordeaux t’appelle, ça lui a remué les fils (sourire), ce n’était pas simple. Après on a parlé, par moments il n’a pas compris, il n’a pas compris la position du club, il n’a peut-être pas compris ce que je ressentais. Je lui ai dit qu’il était parti à Nantes, c’était hyper galère. Il s’est blessé pendant deux ans. On ne pensait même pas qu’il allait renouveler son contrat et ils lui ont redonné un an. Il a continué d’être blessé donc il est revenu là pour se refaire. L’année dernière il a marqué 9 buts donc ça allait. Là, il fait une première partie de saison où c’était très bien, où ça commençait à venir. Ce que je voulais c’est qu’il continue cette progression, ce n’était pas de dire ‘Tu ne vas pas à Bordeaux’. Là, il est dans un cadre où ça lui va bien, où tout va bien. Aller dans un club comme Bordeaux, avec beaucoup plus de concurrence… Ma position était là. Mais c’est évident que ça le perturbe. Après, il y a d’autres clubs qui sont venus. C’est un gamin de 24 ans donc quand Bordeaux vient, forcément ça secoue la tête.
Est-ce que vous savez qui était entré en contact avec votre joueur et les raisons du refus pour sa possible venue en Gironde ?
C’était John Williams, c’est lui qui avait appelé. Si le joueur a finalement pris la décision de rester au club ? Ouais, je pense déjà qu’il ne voulait pas aller au clash avec le président parce qu’il est en contrat fédéral donc il fallait l’accord du président. Même s’il avait accepté, c’était de lui dire, d’essayer d’argumenter. Puis ce n’est pas à la trêve qu’ils l’ont contacté, c’était bien avant. Donc c’était de lui dire de continuer sa progression. C’est vrai qu’il y avait quelques clubs qui commençaient à taper à la porte. Donc l’idée c’était qu’il fasse une saison pleine. Ça faisait quatre ans qu’il n’avait pas fait une saison vraiment pleine, où il n’était pas blessé. Pour moi l’idée c’était ça, qu’il reprenne confiance et qu’il fasse une saison pleine. S’il fait une saison pleine, les clubs qui étaient là cette année, ils reviendront en fin de saison.
(Photo by Loic Cousin/Icon Sport) – Photo by Icon Sport
Vous allez aborder le match retour à domicile. Les supporters Girondins se déplacent en masse depuis le début de la saison.
S’ils peuvent se déplacer ? Oui, oui normalement ils peuvent, mais la jauge, je ne sais pas trop. D’après ce qu’on m’a dit ça devrait être 100 et 30. 100 d’un côté et 30 de l’autre, dans ses eaux là, ça doit être finalisé ce mercredi matin. C’est en fonction de la capacité du stade, je crois que c’est 5 ou 10% donc ça équivaut à 130.
Comment prépare-t-on ce genre de rencontre au club ?
C’est très compliqué parce qu’on n’a pas l’habitude. On a un petit bled de 12 000 habitants, on a un petit stade de 2 500 places avec une configuration à l’anglaise. Les spectateurs sont extrêmement près du terrain. Après, c’est de l’organisation. Au départ et à la base, sur les matchs ce sont nos bénévoles qui assurent la sécurité. Là, on est obligés d’aller chercher une boîte privée, on est obligés de gérer l’afflux de demandes de billets. Donc c’est très compliqué pour la secrétaire, c’est très compliqué pour le bureau et c’est très compliqué pour les joueurs parce que les demandes affluent de partout. Ce que j’ai dit aux joueurs en plus c’est que ce n’est pas la bonne période là (rires), parce qu’on n’a pas de joker. On vient de perdre nos deux matchs et c’est le sportif qui compte. Tu ne peux pas empêcher les joueurs de penser dans leurs têtes qu’ils vont jouer les Girondins. Tout leur rappelles, quand on sort, quand ils sont au boulot, quand on se promène en ville. C’est une petite ville donc tout nous ramène à ça. On doit se concentrer sur le sportif et sur le fait de jouer. C’est surtout ça qui nous importe parce qu’il faut qu’on relève la tête. Les gens oublient aussi qu’avec les reports on n’a eu qu’un match au mois de Janvier. Les deux autres matchs ont été reportés, c’était très compliqué à gérer. Ça nous permet d’enchaîner là sur le troisième match en espérant qu’on va récupérer physiquement le rythme.
Bordeaux est une équipe en forme, même si elle vient de s’incliner à Bourges dans un match à rebondissements (4-3). Qu’avez-vous pensé de cette rencontre ?
Grosse équipe de Bourges. On l’avait vu chez nous, que c’était une grosse équipe. A Dinan ils peuvent mener 4-0 à la mi-temps et ils perdent sur la deuxième mi-temps (2-1). A Locminé c’est pareil, Locminé revient à dix minutes de la fin (1-1). Chez nous, on peut revenir parce qu’ils mènent 3-0 et on a une balle de 3-2 à cinq minutes de la fin (3-1). Ça ne m’a pas étonné que Bordeaux revienne à 3-3. Mais c’est très fort quand on ne les contient pas en termes d’intensité et de rythme. J’ai regardé le match en entier et je me disais ‘Wouah’, c’est énorme ce qu’ils ont produit. Maintenant on a vu la force de Bordeaux, partout et contre nous, tu peux mener 2-0, tu peux mener 3-1, tu peux mener 3-0, c’est une équipe qui est extrêmement calme, qui ne panique pas, qui est revenue plusieurs fois au score. A Poitiers ils ont fait pareil, contre nous au match aller, à Saint-Malo aussi. Combien de fois ils sont revenus au score, c’est énorme. Même samedi dernier pour un rien, ils revenaient au score. C’est de l’expérience, c’est Bordeaux.
Il y avait eu un certain Andy Carroll au match aller, auteur d’un doublé, comme Babacar Leye. L’anglais ne sera pas présent pour ce match retour. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose selon vous ?
C’est une bonne chose, il ne faut pas déconner (sourire). C’est une très bonne chose. Le truc c’est que Bordeaux a beaucoup de facettes. Cette équipe peut jouer. Si elle voit que c’est emmerdant comme contre Bourges, où les autres sortaient très fort, où ils ont mis beaucoup d’impact, les ont empêché de jouer, le pressing était très bon… Ils ont fait quoi ? Ils sont allés chercher Beugre. Il est capable de garder dos au but et d’attendre que le bloc revienne. Le coach est capable de changer à la mi-temps parce qu’ils sont en difficulté sur les côtés. Il change et ça ne change rien. Au bout de 65 minutes il fait les trois changements et il n’affaiblit pas son équipe, il bonifie son équipe. C’est extrêmement varié, c’est très pensé, ils savent où ils veulent aller.
Photo by Hugo Lerat
Est-ce que vous aurez toutes vos forces vives pour le match de samedi ?
Le capitaine a pris un rouge donc il est suspendu. Ce n’est pas bien ce qu’il a fait, et je lui ai dit. Sur les deux derniers matchs mentalement on a failli, on s’est sabordés tout seul. Quand on voit le match que fait Bourges contre Bordeaux alors que contre nous, quand on voit comment on a résisté (défaite 1-3 à la fin)… Huit jours après on se dit qu’on n’a pas été dégueulasses, sincèrement. Quand on voit ce qu’ils ont produit contre Bordeaux… C’est toujours le résultat. Quand on analyse un match, souvent on s’attarde, on se penche sur le résultat brut alors que quand on est technicien, il faut vraiment analyser, prendre du recul. C’est ce que je leur ai dit mais c’est compliqué parce que tout les ramène à la défaite. Vous avez pris 3-1 chez vous, 4-0, et on occulte le contenu, ce qu’on a fait de bien. On a fait des mi-temps à 0-0 mais les gens ne retiendront que le résultat, c’est comme ça. On récupère tout le monde. Ce que j’aimerais c’est que ceux qui étaient absents 3,4,5 mois aient du rythme (rires). Je sais que ce ne sera pas le cas mais ils seront là (sourire).
Que peut-on vous souhaiter pour la suite de la saison et à titre personnel ?
C’est le maintien. Vous savez, on est un club, même Dinan a plus de budget que nous. On a 800 000 euros de budget pour tout le club. On a les joueurs qui travaillent, nous le staff, tout le monde travaille, à la mairie, donc les entraînements sont à 18h30. On a un modèle qui est de plus en plus compliqué avec le resserrement du championnat. La refonte a été terrible pour nous. On voit des joueurs de très haut niveau, quand on fait des recrutements, on les a sur la fin parce que tous les joueurs qu’on veut partent disent oui et à la fin ils signent à Saint-Malo, ils signent à Saint-Brieuc, ils signent ailleurs. Même à l’intersaison c’est très difficile parce qu’il faut faire une équipe. Quand on dit à un joueur à ce niveau-là que s’il vient, il devra aller bosser 7 heures la journée et ensuite venir à l’entraînement à 18h30, c’est forcément difficile et on le sait. Le modèle on l’a, mais on voit que c’est de plus en plus compliqué parce que les joueurs arrivent, ils sont fatigués. Les matchs sont à haute intensité, des matchs de très haut niveau, mais il faut être prêt. Après une semaine de boulot, c’est des fois compliqué quand on joue contre des équipes comme Bordeaux, comme Bourges ou La Roche. A titre personnel ? (rires) Tant que le club a besoin de moi, je suis là. Je ne veux rien de particulier. Je me suis occupé des filles ici aussi, c’est ma passion. C’est de transmettre, de donner ce que j’ai et de rendre ce que la vie m’a donné parce que je suis un africain qui vient d’Afrique, il y a des gens qui m’ont donné ça. Je rends ce que je peux rendre.
Un GRAND MERCI à Papy Leye pour sa disponibilité et pour sa franchise. On sent l’amour qu’il a pour le football et le respect pour notre club.