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·18 février 2025
Interview. Papy Leye (Châteaubriant) : “Il faut dire les choses, Bordeaux n’est pas une équipe de N2"
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·18 février 2025
Avant d’affronter les Girondins de Bordeaux, Papy Leye, entraîneur de Châteaubriant, a répondu aux questions de WebGirondins. Devenu incontournable, cet ancien joueur a terminé sa carrière de footballeur chez les Voltigeurs avant de prendre les rênes de l’équipe en tant que coach. Il décrit son histoire, le fonctionnement de son club, ainsi que la préparation de cette rencontre de National 2 Face à Bordeaux. Il nous parle aussi de son fils Babacar Leye contacté par les Girondins au mercato. Découvrez maintenant l’entretien en intégralité.
Le podcast de cet entretien est disponible en bas de page.
WebGirondins : Pouvez-vous nous présenter Châteaubriant ?
Papy Leye : Châteaubriant, c’est la porte de la Bretagne. C’est une ville de 12000 habitants qui se trouve dans le nord du département. On est à la frontière de 4 départements : la Mayenne (Laval), Maine-et-Loire (Rennes) et la Loire-Atlantique. C’est un club très familial qui s’est construit avec des valeurs de la campagne. Avec les moyens qu’on a, on essaie de faire comme on peut.
Comment préparez-vous cette réception des Girondins de Bordeaux ?
C’est compliqué sur le plan organisationnel. Il y a une organisationa mener, et on n'en a pas l’habitude. Jamais on n’aurait pensé un jour recevoir les Girondins de Bordeaux en championnat. Il faut aller à la préfecture. Il y a des réunions avec la police. Le stade n’est pas adapté. Sur le plan sportif, ce n’est pas le bon moment pour recevoir les Girondins. On n’est pas bien.
Vous sortez de deux défaites avec sept buts encaissés. Comment peut-on expliquer ce début d’année compliqué ?
On a une préparation courte. La trêve internationale n’était pas longue. On a gagné contre Dinan-Léhon (1-0, 16e journée de N2). Ensuite, les prochains matchs contre Saint-Brieuc et Poitiers ont été reportés. On a eu beaucoup de blessures. On a un joueur qui a été suspendu 4 matchs. Ça fait 3 mois qu’on s'entraîne sur une moitié de terrain synthétique. Ce n’est pas évident pour préparer des matchs de ce niveau. Ça fait 4 ans qu’on est en N2. C’est du très haut niveau par rapport à ce qu’on a connu. J’ai regardé le match Bourges-Bordeaux. Là, tu te demandes si on est dans le même championnat ?
Vous avez travaillé avec un médeci qui est parti à la retraite (Docteur Bryand, NDLR). Vous avez eu beaucoup de blessés. En affrontant Bordeaux, avez-vous peur que votre équipe ne tienne pas physiquement ?
Ce qu’on a vécu samedi (défaite 4-0 face à La Roche Vendée, NDLR), c’est la photocopie du match face à Bourges (défaite 3-1, NDLR). On fait une 1ere mi-temps plus que correcte. On a une équipe très jeune, 22 ans de moyenne d'âge. Dès qu’on prend un but, on lâche mentalement. Sur les deux derniers matchs, on n’a pas de maîtrise.
Comment se passe le recrutement de joueurs au sein de votre club ?
7 joueurs qui sont arrivés et sont partis en cours de saison. On n’a pas de moyens. Quand on recrute, on attend que tous les clubs aient terminé leurs mercatos. On a un système où les joueurs sont obligés de travailler. On n'a pas le choix. On s'entraîne de 18h30 à 20h30. On ne peut pas s'entraîner la journée. Le staff et les joueurs travaillent. C’est assez compliqué. Plus ça va avancer, plus le championnat de N2 va se professionnaliser. Il y a une énorme intensité. On s’accroche.
Au match aller, vous aviez mis en difficulté Bordeaux pendant une mi-temps (2-2 score final, NDLR). Est-ce qu’il y a pas une revanche à prendre ?
Aujourd’hui, Bordeaux n’est plus la même équipe. Il faut relativiser. Ce n’est pas une équipe de N2. Il faut dire les choses. Ils peuvent changer comme ils veulent. À la mi-temps face à Bourges, il met un autre joueur de haut niveau dans son couloir (Nathanael Bai à la place de Youssouf Assogba, NDLR). Quand ils changent, le niveau ne baisse pas. Au contraire.
Vous allez plutôt regarder les matchs de Bordeaux, ou vous allez analyser comment Bourges a trouvé la solution ?
Bourges a trouvé la solution, car ils ont mis beaucoup de vitesse. Ils ont changé de système. Sur les derniers matchs, Bourges a joué à trois défenseurs. Et là, je pense qu’ils ont cherché à mettre en difficulté les joueurs de couloirs. Bourges a l’habitude de mettre beaucoup d’intensité en début de match. Ils n'ont pas laissé le temps à Bordeaux d’installer son jeu. Depuis que Beugre est titulaire, ils ont un jeu moins direct comme avec Andy Carroll. Ils sont plus performants quand ils posent le jeu.
Est-ce que vous allez titulariser votre fils Babacar Leye meilleur buteur du groupe B avec 9 buts inscrits ?
Pour l’instant, ça ne marche pas (il n'a pas marqué en 2025, NDLR). Mais, c’est notre arme offensive. Bordeaux a essayé de le recruter avant le mercato. Il a été très sollicité, c'est un jeune joueur et cela l'a un peu perturbé. Le mercato est passé, il doit se reconcentrer dans le jeu. On doit être meilleur collectivement et il doit être plus exigeant et progresser. Il doit se reconstruire après trois saisons à Nantes où il a été blessé. Si tout va bien, il va jouer.
Est-ce que les supporters bordelais seront autorisés à se déplacer au stade ?
C’est plutôt en bonne voie. Il faut qu’on s’adapte. C’est sûr que c’est un événement pour nous. La décision sera prise ce mardi.
N.P et l'équipe du Talk WebGirondins
Le podcast de cet entretien :
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