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Pierre Germain·6 août 2018

Il y a 15 ans, Ronaldo éclaboussait tout Manchester de sa classe

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Il ya 15 ans, jour pour jour, Cristiano Ronaldo réalisait une prestation éblouissante avec le Sporting contre Manchester, pour l’inauguration du nouveau Stade José Alvalade.

Le 6 août 2003, Le Sporting reçoit Manchester à Lisbonne pour inaugurer le nouveau stade José Alvalade. Les Lions lisboètes assurent le spectacle dans la nouvelle arène, battant le géant anglais 3-1 au terme d’un match enlevé.


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Ce match voit Luis Filipe inscrire le premier but dans la nouvelle enceinte du Sporting, puis un doublé de João Vieira Pinto. Le seul but de United est marqué contre son camp par un joueur du Sporting.

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Mais le plus important est ailleurs, car c’est surtout ce match qui va être déterminant dans la venue de Ronaldo à Manchester. Ceux qui avaient suivi le parcours de Ronaldo dans les catégories junior du Sporting connaissaient déjà son potentiel, mais c’est lors de cette rencontre que son talent éclate aux yeux de tous et qu’il tape définitivement dans l’oeil de Ferguson.

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Ce jour-là, le gamin de 18 ans met à mal la défense de United, et ridiculise John O’Shea, chargé de son marquage.

« Je connaissais son nom parce que je l’avais vu sur la feuille de match. Avec un nom comme ça, vous vous dites que ça doit être un bon joueur. Il avait une dégaine de gamin maigrichon mais il avait des mèches blondes et des cheveux ondulés. Il me semble qu’il avait un appareil aussi, un gros appareil dentaire. On voyait qu’il s’aimait bien. » déclare plus tard Phil Neville.

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Son frère, blessé, voit lui la rencontre depuis chez lui : « Il a fait une course digne des meilleurs joueurs du monde. Un double contact, puis une course entre un défenseur central et un latéral. Il a surgi dans le dos de John O’Shea et je me suis dit ‘‘waouh’’. Ce ne sont pas les gestes techniques, les dribbles ou les feintes qui m’ont impressionné, juste cette course incroyable. »

À la mi-temps, John O’Shea est sérieusement entamé par la défense sur le jeune prodige « Il s’est assis et on aurait dit qu’il avait besoin d’un peu d’oxygène », se souvient Ferdinand.

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Conscient de la performance du gamin, les joueurs de United pensent immédiatement qu’il ferait un renfort de poids : « Avec Scholes et Butt, on a dit : « Faut faire signer ce gars » » raconte Ferdinand. 90 minutes qui ont aussi convaincu Ferguson, qui aurait déclaré après la rencontre « On ne quitte pas ce pays tant qu’on n’a pas Cristiano Ronaldo ».

En vérité, ce match n’a fait qu’accélérer les choses pour que Ronaldo rejoigne le club, puisque Ferguson avait été mis sur la piste du joueur par Carlos Queiroz, son adjoint, qui avait entrainé le Sporting de 1994 à 1996. « Je crois que l’accord avant le match était qu’on le recruterait un an plus tard. Mais après le match, on le voulait tout de suite » se rappelle Phil Neville.

Suite à une rencontre de deux heures entre Ferguson et Jorge Mendes, l’agent du joueur, l’affaire est conclue : Ronaldo rejoint Manchester moins d’une semaine plus tard, un transfert d’un montant de 18 millions.

6 août 2003, l’avènement d’une des plus grandes carrières du football moderne. Chambré par ses partenaires, qui lui donnent la responsabilité de l’arrivée prématurée du portugais, déclarant « qu’il avait finalisé le transfert en jouant comme un putain de clown », John O’Shea, plein d’autodérision, aura cette réponse imparable : « Grâce à ça, il est venu un an plus tôt »