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Julien Rieffel·19 novembre 2024
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Julien Rieffel·19 novembre 2024
Quelle histoire...
C'était il y a pile 15 ans. Le 19 novembre 2009, la France et le monde du football s'embrasaient autour d'un geste et d'un nom : main et Thierry Henry...
La veille, au Stade de France, l'équipe de France de Raymond Domenech recevait l'Irlande en barrage retour de qualification pour la Coupe du monde 2010. Les Bleus avaient gagné 1-0 à l'aller, il suffisait donc d'un match nul pour valider la qualif' au Mondial !
Problème, la prestation française est piteuse. À la fin du temps réglementaire, l'Irlande mène 1-0 et la présence ou non de l'équipe de France, finaliste en 2006, se décidera au cours des prolongations.
On joue alors la 103ème minute de jeu. Florent Malouda tire un coup franc, celui-ci arrive sur Thierry Henry qui centre pour William Gallas : BUT ! Les Bleus égalisent, le score ne bougera plus : la France jouera la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.
Souci, le but tricolore n'aurait jamais dû être validé. Pour cause, Thierry Henry s'est volontairement servi de sa main pour éviter au ballon de sortir et, ainsi, délivrer sa passe décisive pour Gallas. Sur le moment, seuls les Irlandais remarquent cette main et se précipitent sur l'arbitre de la rencontre, qui n'a absolument rien remarqué.
L'arbitrage vidéo n'existe pas encore, le but est donc validé...
Le lendemain, le 19 novembre 2009, cette action de jeu polémique se transforme en véritable controverse nationale et internationale.
Les Irlandais demandent à la FIFA de faire rejouer le match ou de participer quand même à la Coupe du monde. La FIFA refuse ces deux propositions.
La main fait l'ouverture des journaux télévisés de TF1 et de France 2, les médias irlandais et internationaux sont scandalisés, Thierry Henry est traité de tricheur.
📸 JOEL SAGET - 2009 AFP
Plus impressionnant, cet évènement sportif frôlera la crise politique et diplomatique.
Le ministre irlandais de la justice de l'époque, Dermot Ahern, demanda publiquement également à la FIFA de faire rejouer le match.
L’affaire prend alors une tournure politique et Nicolas Sarkozy, président de la République à ce moment, est obligé de monter au créneau en marge du Conseil européen de Bruxelles :
"J'ai dit à Brian Cowen (le premier ministre irlandais de l'époque) combien j'étais désolé pour les Irlandais. Mais ne me demandez pas de me substituer à l'arbitre, aux instances du football français, aux instances du football européen : laissez-moi à ma place !"
Et pour toi, le match aurait-il dû être rejoué ?
📸 FRANCK FIFE - 2009 AFP
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