« Il faut que tout le monde se regarde dans un miroir » fustige Olivier Létang après RC Strasbourg – LOSC | OneFootball

Loin d’être la meilleure des façons de clore l’année, le LOSC s’est incliné à Strasbourg ce mercredi (2-1). Revers à l’issue duquel Olivier Létang a fait part de son mécontentement.

Les rencontres se suivent et ne se ressemblent pas forcément pour les Dogues, vaillants face au Paris Saint-Germain quand la faillite a été concrète à Strasbourg. Malgré l’opportunité de clore la phase aller dans le wagon de tête, ils ont déjoué et se retrouvent aujourd’hui contraints de se contenter du peloton de chasse. Une réalité difficile à digérer au coup de sifflet final, d’autant plus pour Olivier Létang, particulièrement critique envers les siens. Le président du LOSC a pointé du doigt l’état d’esprit de ses hommes : « Sur les matchs de Clermont et aujourd’hui, ce ne sont pas du tout les attitudes que l’on veut. Si l’on veut atteindre quelque chose dans ce championnat, et on leur a dit, il faut absolument qu’ils se remettent en question pendant la trêve. On ne peut pas faire un bon match contre Paris, et avoir des contenus de match et des attitudes comme celles face à Clermont et ce soir (face à Strasbourg) », débute ainsi le dirigeant nordiste dans des propos relayés sur les ondes de la radio France Bleu Nord.

« Paulo et moi, on n’a pas le même niveau d’ambition qu’eux, ce n’est pas possible »

Ce déplacement en Alsace était l’aboutissement d’un marathon. Pour autant, ce n’est pas le physique des Dogues qui a failli en cours de route : « Il n’y a pas de moins bien sur le plan physique. C’est simplement que l’ambition n’est pas l’ennemie de l’humilité et inversement. On peut se dire que l’on veut gagner tous les matchs, mais pour cela, il faut être humble. Quand dans votre comportement vous baissez un petit peu, on le voit immédiatement. Bravo à Strasbourg qui mérite sa victoire, il n’y a rien à dire. On leur a donné parce qu’on a la chance d’ouvrir le score et de maîtriser le début de match, mais après, nos attitudes on fait le reste. A la mi-temps, je savais qu’on allait perdre », confie-t-il, avant de réfuter l’idée d’une défaite (2-1) salvatrice : « Les claques, quand vous n’êtes pas prévenu, ok, mais quand on les alerte avant et qu’on leur dit que l’on n’a pas du tout aimé le match à Clermont, non. Il fallait consolider notre première partie de saison en gagnant et en terminant avec 31 points, mais encore une fois, si vous n’avez pas les bonnes attitudes, vous ne pouvez prétendre à rien. Il faut que tout le monde se regarde dans un miroir pour prétendre à quelque chose d’autres. »

Des propos qui ne surprendront pas l’effectif lillois, mis au fait de ce vif mécontentement : « On leur a dit ce qu’on pensait dans le vestiaire et on va continuer parce que la question c’est de savoir comment on peut appréhender ces attitudes pour trouver celle qui nous fait gagner un maximum de matchs. Je ne sais pas si c’est un trop plein de confiance, mais ce qui est sûr, c’est que Paulo (Fonseca) et moi, on n’a pas le même niveau d’ambition qu’eux, ce n’est pas possible. Notre ADN c’est de toujours gagner, mais pour cela, il faut savoir respecter les autres, ses adversaires, et avoir les bonnes attitudes. On voit la différence entre Monaco, Paris, Clermont et le match de ce mercredi. Et si on veut prétendre à quelque chose dans ce championnat, on ne peut pas se permettre des matchs comme celui-là », conclut-il ainsi en zone mixte à l’issue du revers concédé par les Lillois à Strasbourg (2-1).