AllezPaillade.com
·12 novembre 2024
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Il aura fallu attendre une extrême urgence pour voir certaines têtes se remettre à l’endroit. A commencer par Jordan Ferri, qui a pris conscience de l’ampleur du bourbier dans lequel l’équipe s’était engagée, après des propos préoccupants qui tempéraient l’affolement des supporters et l’inquiétude des suiveurs de football français.
Peut-être piqué par les critiques qui s’intensifiaient sur son engagement et sur son niveau de jeu, le milieu pailladin enchaînait un deuxième match de suite avec un brassard difficile à porter depuis le début de saison. Et en dépit d’une implication pointée du doigt ou de l’altercation avec un supporter en début de saison, l’ex lyonnais a enfilé les gants dès le début du match pour inverser la tendance. Couverture défensive, appels, Jordan Ferri s’est montré extrêmement actif, mettant sa hargne à contribution d’interventions rugueuses dans les duels. Une agressivité retrouvée particulièrement précieuse, partagée d’ailleurs par l’ensemble de l’équipe, mais qui nous privera du milieu pour le déplacement à Saint-Etienne en raison d’un cumul de cartons jaunes.
Digne du capitanat, digne de son statut et digne de ses années passées au club, Jordan Ferri a fait honneur à l’esprit pailladin pour ce match à forte symbolique historique. Une performance généreuse et orgueilleuse qui nous a logiquement conduits à attribuer la note de 8/10 à son match. Plus qu’appréciée, son intervention dans le vestiaire après le match permet de croire que le vice-capitaine aura bel et bien un rôle à jouer dans cette course pour le maintien.
Crédit Iconsport
En inscrivant un but sur un coup franc que certains qualifieront de chanceux, d’autres de vicieux, un autre gros salaire pailladin a gagné un peu de crédit sur ce match : Wahbi Khazri a enfin trouvé le chemin des filets cette saison. Beau symbole là encore, puisqu’il est allé directement partager une accolade avec Laurent Nicollin sur le banc. Au micro de RMC après le match, le tunisien précisait l’attachement au président : « Il a quelque chose que d’autres n’ont pas : un grand coeur ».
Que dire enfin de la performance de Benjamin Lecomte, impérial dans ses montants et ultra vigilant sur chacune des occasions dangereuses concédées, à l’exception du but brestois qu’on ne peut pas lui reprocher. Après un début de saison mouvementé et une rotation subie, le portier pailladin a prouvé qu’il était toujours le numéro 1 au poste.
Reste à voir si les attitudes et les performances seront assez régulières pour nous épargner une descente. En tout cas, les signaux prouvent que Jean Louis Gasset a réussi à mobiliser les cadres de son équipe, a minima pour être à la hauteur de ce match d’anniversaire.