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·29 juin 2025

"Ici, c’est chez nous", la gronde s’organise à l’OL contre Textor

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Comptant bien mettre la pression sur John Textor, plus de deux mille supporters avaient pris place sur l’allée des lumières à Décines. L’occasion pour ces amoureux de l’OL de tirer la sonnette d’alarme.

L’atmosphère était incandescente, avant même le lancement des hostilités. Samedi, à quelques minutes du début du rassemblement, un départ de feu a dû être maitrisé suite à un fumigène lancé et une pelouse bien trop sèche pour ne pas s’embraser. Le décor était planté sur l’allée des lumières face au Parc OL : le torchon brûle depuis plusieurs heures chez les groupes de supporters après l’annonce de la relégation en Ligue 2. Un homme est dans leur viseur depuis et il se nomme John Textor. Acculé par certains partenaires financiers, l’Américain a désormais une cible populaire dans le dos. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que certaines banderoles arboraient la tête du propriétaire avec une cible dessus. Comme si la mission, si les supporters l’acceptaient, était de faire tomber cet homme qui cristallise toutes les critiques.

Malgré la chaleur suffocante et le début d’incendie, l’heure n’était pourtant pas à tout saccager. Le message a d’ailleurs rapidement été martelé par les chefs de groupe. "Pas de débordement, juste une volonté de monter notre amour pour notre club". Ce message, Théo l’avait déjà assimilé dès son arrivée à Décines sous les coups de 15h30. "Il n’y a plus de temps à perdre. On sait que ça ne peut peut-être rien changer, mais on se doit de faire entendre notre voix. On dilapide notre club, sous nos yeux, presque sans rien faire."


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"C’est un sacré gâchis"

C’est certainement le reproche qui peut être fait et qui est fait par certains contre les historiques. Une posture bien trop laxiste contre John Textor et sa politique controversée. Les groupes ont tenté de justifier tout ça par une méconnaissance des sujets hautement économiques liés à la multipropriété. À prendre ou à laisser. Toutefois, aujourd’hui, l’heure est à la gronde plus qu’à la révolte avec "une image à soigner. Ce n’est pas la mafia ici comme ça peut l’être à Marseille", s’exclame un des représentants du Kop Virage Nord. En plus de la critique de Textor, ce rassemblement a mis l’accent sur le sentiment d’appartenance, d’unité. D’ailleurs, Thierry, président des Rouge et Bleu, dans une petite touche d’humour, a salué l’apport de John Textor qui a permis "à tous les groupes de supporters d’avoir été plus proches que jamais."

Si le rassemblement était à l’initiative des Bad Gones et Lyon 1950, tous ont répondu présents pour se soulever contre John Textor. Les plus anciens, mais aussi la nouvelle génération, comme Tristan, 15 ans, natif de Chassieu et qui mange son pain noir depuis qu’il suit l’OL. "Nous, on n’a pas connu l’âge d’or. On doit se farcir des saisons en deçà sportivement et depuis l’arrivée du cowboy, c’est casserole sur casserole. Il ne se passe pas une semaine sans problème." Frédéric, son paternel à la quarantaine, acquiesce et va plus loin. "Quand on a connu les années 2000 et que l’on voit ce qu’il se passe aujourd’hui... C’est un sacré gâchis. Même si j’ai été bercé par Gerland, ici, c’est chez nous."

"Se soulever contre l’envahisseur"

Ce slogan, en plus du "Textor dehors", est revenu plus d’une fois dans les discours des groupes, mais aussi dans la bouche des supporters. Ce qui prédomine aujourd’hui, plus que la relégation en Ligue 2, reste la perte d’identité que connait l’OL. Des effectifs qui ne cessent de changer d’une saison à l’autre, des enchaînements de coach et même la fierté qu’est l’Académie est loin de son standing. Autant de facteurs qui poussent aujourd’hui tout un peuple, qu’il soit à Lyon ou aux quatre coins de la France, à se soulever. Contre "l’envahisseur" diront certains comme Maxime. Contre ce "système qui va pousser le football à sa perte", pour d’autres. Avant ce constat général, c’est avant tout le sort et le futur de l’OL qui se jouent. Sur le terrain, en tribunes, mais surtout en coulisses.

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