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·18 décembre 2024
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Dans le tourbillon médiatique qui suit les récents incidents de chants homophobes au Parc des Princes, Hermann Ebongue, vice-président de SOS Racisme et président de Sportitude-France, s’élève comme une voix nuancée et réflexive. Interrogé par Pia Clemens, France Bleu Paris, il est revenu sur les derniers troubles au Parc des Princes lors de la victoire du club parisien contre l’Olympique Lyonnais qui aurait pu tourner au cauchemar. Défenseur reconnu des valeurs d’inclusion, il appelle à une réponse collective et pédagogique, refusant la facilité des sanctions généralisées et plaidant pour un dialogue approfondi avec tous les acteurs du monde sportif.
« J’ai été surpris. Il y a tellement de choses totalement incongrues… et j’ai été encore beaucoup plus surpris par l’attitude du délégué du match, parce qu’au fond, j’ai bien peur qu’on arrive à des situations qui peuvent être contreproductives. Finalement, on ne s’y retrouve plus. Un chant « insultant »… C’est quoi, un chant insultant ? C’est quoi la limite, le cadre, le périmètre, la surface ? Est-ce qu’il nous faut une liste de mots homologués ? Même moi qui suis un fervent défenseur de ces valeurs, j’avoue que je suis perdu. Et je ne suis pas le seul.
Sentiment d’injustice pour les supporters ? La question est posée. Je me la pose, moi aussi. Est-ce qu’on peut encore chambrer ? J’ai l’impression qu’au Parc des Princes, quoi qu’il se passe, il y a toujours un regard plutôt critique, de montrer du doigt, alors que le club fait beaucoup, beaucoup d’efforts, met beaucoup de de moyens pour que le spectacle soit sympa, beau, et que tout le monde s’y retrouve quelles que soient ses singularités. Je me pose la question comme vous vous la posez. Et je n’ai pas de réponse.
Un « deux poids, deux mesures » Oui, ce sentiment d’injustice est ressenti par tout le monde. Tout le monde. Y compris nous, les associations. Parce que le travail que nous faisons, tout ce que nous pouvons capitaliser comme gains, à un moment donné certaines choses peuvent les anéantir. Et le club partage ce sentiment. Je pense que le club est assez meurtri par le fait qu’il ait le sentiment que malgré tous les efforts, le travail, les investissements en amont… de se retrouver avec des reproches, croyez-moi, je pense que d’un point de vue humain, déjà, c’est insupportable. »
La prise de position d’Hermann Ebongue sur les récents incidents au Parc des Princes révèle la complexité du débat sur les chants dans les stades de football. Ebongue souligne les efforts considérables du club parisien dans la lutte contre les discriminations. Il affirme que les problèmes liés aux discriminations ont diminué de 98% depuis 2010.
La forte médiatisation du PSG rend le club plus vulnérable aux critiques. Ebongue déplore qu’il soit « tellement facile de taper sur le PSG« . Les incidents au Parc des Princes attirent rapidement l’attention des politiques et des médias.
Selon Ebongue, il faut nuancer la perception des chants de supporters, il qualifie les incidents de « cas exceptionnel« . Cette position fait écho au débat plus large sur la distinction entre « folklore » et véritable discrimination dans les stades.
On peut imaginer de nombreuses façon pour tenter de résoudre ce problème complexe. Ebongue se dit prêt à « débattre et travailler avec les autorités et les associations compétentes« . La position d’Ebongue met en lumière la nécessité d’une approche nuancée et collaborative pour lutter efficacement contre les discriminations dans le football, tout en reconnaissant les efforts déjà entrepris par les clubs comme le PSG.