Gold Cup 2025 : renversant ! | OneFootball

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Lucarne Opposée

·1 juillet 2025

Gold Cup 2025 : renversant !

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Après une phase de groupes globalement contrôlée par les grosses écuries, les quarts de finale semblaient n’être qu’une simple formalité avant le règlement de compte final. Il n’en fut rien.

Que ce soit le Mexique, les États-Unis, le Canada ou Panamá, la phase de groupes de la Gold Cup avait finalement été plutôt tranquille. Le Tri avait écarté sans trop de souci République dominicaine et Suriname, aurait pu/dû s’imposer face au Costa Rica et avait donc décroché la première place. Même constat pour les États-Unis, malgré leur équipe B’, qui avaient géré leurs trois matchs ou pour Panamá, sans doute l’équipe la plus impressionnante de maîtrise, qui avait dominé un groupe annoncé de la mort au point de le transformer en une simple promenade. Si le constat était similaire pour le Canada, en tout cas sur le plan des résultats, le contenu avait laissé craindre quelques limites, notamment le nul concédé dans la douleur face à Curaçao.


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Des limites qu’on n’imaginait pas voir exposées aussi fortement face au Guatemala. Tout avait bien commencé, malgré une volonté des Chapines de proposer du jeu et de bousculer l’ordre établi, et lorsque les Rouges cherchaient à accélérer, ils semblaient capables de faire la différence. Reste que celle-ci n’est venu que d’un penalty, quelque peu généreux, ne permettant pas aux hommes de Jesse Marsch de se mettre à l’abri. Et alors que le Guatemala menaçait, l’exclusion de Jacob Shaffelburg juste avant la pause faisait basculer la rencontre. Car le second acte était en faveur des hommes de Luis Fernando Tena et l’égalisation, magnifique, de Rubio Rubín sur un centre parfait d’Óscar Santis, offrait une fin de match riche en suspense. Car le Canada n’arrivait pas à s’installer, à menacer Kénderson Navarro et restait sous la menace. Jusqu’à une folle séance de tirs au but au cours de laquelle Navarro repoussait la tentative de Cyle Larin et Luc de Fougerolles trouvait la barre. José Morales pouvait alors envoyer les siens en demi-finale, égalant l’historique campagne de 1996 et une défaite en demi-finales face au Mexique.

Cette fois, les Chapines croiseront l’autre géant de la zone en demi-finales. Face à un Costa Rica annoncé dangereux, les États-Unis n’avançaient pas avec de grandes certitudes. Au final, ce quart aura été le plus spectaculaire et intense de tous. D’entrée de partie, les Ticos faisaient valoir leur potentiel offensif et provoquaient la faute de Max Arfsten pour permettre à Francisco Calvo d’ouvrir la marque sur le penalty qui s’ensuivait. Le match était donc directement lancé. Emmené par le duo Diego Luna et Malik Tillman, les hommes de Mauricio Pochettino réagissaient rapidement, leur numéro 17 s’offrant un penalty mais trouvant le montant de Keylor Navas qui repoussait ensuite la tentative d’Arfsten. L’égalisation survenait en fin de premier acte, alors que les débats restaient équilibrés et la course-poursuite, à haute tension, était définitivement lancée. Max Arfsten frappait d’entrée de second acte, le Costa Rica pliait un temps, l’ailier du Crew trouvant la barre, mais réagissait et Alonso Martínez profitait d’un formidable débordement de Carlos Mora pour égaliser à vingt minutes de la fin. Tout ne semblait tenir qu’à un fil ou à un poteau, celui qui sauvait Matt Freese d’une incroyable frappe de son coéquipier en club, Alonso Martínez. Les deux se retrouvaient lors d’une spectaculaire séance de tirs au but qui finissait par basculer en faveur du gardien américain, auteur de trois parades et qui envoyaient donc les siens dans le dernier carré.

Ce dernier quart était venu s’inscrire dans une folle série. Car avant l’élimination surprise du Canada, il y avait eu un autre coup de tonnerre : celle de Panamá. Face au Honduras, les Canaleros ont pourtant longtemps cru ne pas être en grand danger. Il faut dire qu’à la pause, les hommes de Reinaldo Rueda n’étaient venus qu’une seule fois dans le camp panaméen et envoyé une seule tentative non cadrée. Le reste du temps, on n’a vu que du bleu ciel. D’entrée de partie, Edrick Menjívar lançait sa soirée en repoussant une énorme tentative de Fidel Escobar. Il allait quasiment tout repousser, notamment la tête à bout portant de Carlos Harvey et ne cédait que sur penalty en toute fin de premier acte, transformé par Ismael Díaz. 1-0 à la pause, 70% de possession, dix tirs à un, le rouleau compresseur aperçu en phase de groupe semblait rouler. D’autant qu’en face, le Honduras ne proposait rien. Le deuxième acte voyait le scénario rester le même. Menjívar privait Murillo du 2-0 d’une formidable parade et, le temps passant, on se disait que faute de s’être mis à l’abri, Panamá restait sous la menace. Le déboulé de Kervin Arriaga, sauvé sur la ligne à l’entrée du dernier quart d’heure venait le confirmer. Car enfin, la H sortait et n’avait pas besoin de nombreuses tentatives pour faire trembler les filets. Un corner et un ballon navigant dans la surface suffisait à Choco Lozano pour égaliser. Le piège s’était refermé, sans rien faire, le Honduras arrachait les tirs au but. Et là encore, l’improbable : Anibal Godoy trouvait le poteau, Eduardo Guerrero trouvait les nuages et voilà comment l’un des favoris qui avait tenu son rang en phase de groupes et durant près de quatre-vingts minutes de son quart, se retrouve bouté hors de la compétition.

Un résultat fou qui ouvre la voie au Mexique. Car s’il n’y a qu’un « gros » qui tient tranquillement son rang et surtout trace tout aussi tranquillement son chemin, c’est bien le Mexique. Jamais vraiment bousculé en phase de groupes, le Tri a tout aussi tranquillement écarté l’Arabie saoudite. On laissera de côté un premier acte qui n’a pas donné lieu à de grandes émotions, la seule frappe cadrée étant une tête d’Edson Álvarez, même si la frappe d’Alexis Vega faisait passer quelques frissons, mais qui a été contrôlé par les hommes de Javier Aguirre. Le buteur de Toluca lançait définitivement les siens d’entrée de second acte, le Tri pouvait alors dérouler et attendre que l’Arabie saoudite tente quelque peu pour plier l’affaire. Et file facilement en demi-finales, n’en finissant plus d’acquérir de véritable certitudes en vue de son prochain Mondial.

Place désormais aux demi-finales, le Mexique affrontera le Honduras alors que les États-Unis défieront le Guatemala avant d’espérer se retrouver en finale. À moins que la folie qui s’est emparée de cette Gold Cup se poursuive.

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