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·23 août 2024

Girondins. Pas d’équipe première à l'entrainement, salariés en détresse

Image de l'article :Girondins. Pas d’équipe première à l'entrainement, salariés en détresse

C’est dans une ambiance de flou artistique que trois équipes des Girondins se sont entrainées ce matin sur la plaine des Sports du Haillan. Il n’y avait ni d'équipe une ni d'équipe deux sur les terrains. Détails.

Anciens salariés, salariés solidaires face à l’abandon

En arrivant sur la plaine des Sports du Haillan, nous croisons un ancien salarié du centre de formation qui discute à côté de sa voiture sur le parking avec une autre personne. Les deux hommes parlent de Lopez, d’argent, des jeunes joueurs, et se soutiennent. Pendant ce temps, les parents des jeunes joueuses les déposent pour l'entrainement. Les jeunes filles "checkent" cet ancien salarié au passage en signe de respect.


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Un peu plus tard, près du château, nous rencontrons une autre salariée, il est 11h30, elle vient dire bonjour à un ancien des Girondins qui a fait partie d’une première vague de licenciement il y a deux ans. Les deux personnes sont solidaires. La femme a les larmes aux yeux : ”On ne lâchera pas” dit-elle. On sent la détresse dans sa voix, ses yeux sont rougis : “On apprend tout par la presse, on ne nous dit rien. Ceux qui sont en haut ne nous parlent pas. Je resterai jusqu’au bout.”

Pas d’équipes N2 et N3

Sur le terrain principal d'entrainement, on ne voit qu’une équipe mixte composée de jeunes de U17/U18/U19 et des rescapés de la National 3 : Pirringuel, Manyim ou encore Grillot. Elle est entrainée par Jimmy Briand et des adjoints. Patrick Battiston et Romain Ferrier observent, discutent. Erwan Lannuzel fait les 100 pas en civil sur le terrain, téléphone à l'oreille. Lui qui doit entrainer la National 3 n’a aucun joueur pour le faire. Restera -t-il encore longtemps dans cette situation ?

Proche de vestiaire en bord de terrain, l'attachée de presse est présente avec des membres du personnel, assis sur un banc. Yoann Barbet fait une apparition pour dire bonjour en fin de séance et soutenir les troupes. Paul Baysse est lui aussi sur le terrain, il a le téléphone à l’oreille, dans une sorte d’errance, il fait les cent pas. Les gens semblent perdus sur cette plaine des sports, sans but précis puisqu’il n’y a ni équipe, ni joueurs, ni capitaine au bord du bateau fantôme que représentent les Girondins de Bordeaux aujourd'hui.

Il n’y a aucune équipe première aux Girondins, ni coach, ni joueur ce vendredi. C’est remarquable au 23 août. De plus, l'équipe de National 3 n’est pas constituée également.

Comment le club a-t-il pu en arriver là, comment a-t-il pu cesser de travailler pour constituer des équipes ? Nous avons du mal à croire que 30 joueurs puissent arriver au plus tard lundi pour être sur les terrains dans 8 jours en N2 et en N3. C’est de l'ordre de l'irrationnel ce qu’il se passe.

”On aurait aimé faire un match amical ce week-end, ce n'est même pas possible”

Quelques badauds sont venus, une dizaine. Ils peuvent néanmoins assister à la séance du groupe féminine sur un terrain à proximité qui est entrainé par Jérôme Dauba et ses adjoints. En l'absence de coach, c’est le directeur technique de la section féminine qui anime la séance. L’effectif est très très jeune. Il ne reste que 4 à 5 joueurs de la saison dernière : Lardez, Autin, Derhi, Ateluce et Herbert. Elles jouent le 31 aout contre le FC Nantes à Marcheprime (entrée gratuite). Elles se doivent de préparer la saison de Division 2.

Ce vendredi, il n’y a aucune trace des équipes de Sphera Partners, le fonds d’investissement anglais, futur acquéreur de cette section. Pourtant, l'arrivée de ce nouvel investisseur presse, car l’effectif n’est pas taillé à ce jour pour évoluer en Division 2. La saison reprend le 15 septembre.

Enfin, à proximité, Rio Mavuba et ses adjoints animent les séances des U15. En quittant les lieux, l’un des coachs du feu centre de formation dit : ”On aurait aimé faire un match amical ce weekend, ce n'est même pas possible”.

La purge de cet été laisse des traces importantes avec une fuite massive des joueurs et des dégâts considérables sur les effectifs et les salariés. Ce n’est peut-être pas encore terminé.

N.PPodcast court à écouter :

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