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·5 octobre 2024
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La défaite contre Elfsborg n’est que la partie visible de l’Iceberg. Dans ‘Dagospia’, Giancarlo Dotto analyse le moment des Giallorossi : Un entraineur – Juric – qui a très peu de poids sur et en dehors du terrain. Pour Dotto, seule solution pour sortir de ce cauchemard, le retour de Daniele De Rossi.
« Le Croate entraîne des garçons tristes, sans vie et sans conviction, perdus avant même d’avoir jouer. Ils le respectent, mais ils ne veulent pas de lui. DDR n’est jamais parti, les Friedkins devraient le rappeler avant qu’il soit trop tard ».
« Chaos à Trigoria, désastre infini. Même le dernier des imbéciles pourrait comprendre aujourd’hui que les joueurs n’ont jamais accepté la situation, que le temps ne guérit pas, et que, meme au contraire, la situation va aller en s’aggravant depuis la défaite en Suède. Un mal qu’on pourrait appeler mélancolie. Même les imbéciles les plus obstinés et les plus obtus comprendraient que l’équipe rejette Ivan Juric. Ils ne veulent simplement pas de lui, sans lui vouloir du mal. Ils respectent l’homme qui ne rit pas et qui s’agenouille, mais le respect n’est pas suffisant ».
« La vérité ? Daniele De Rossi n’a jamais quitté Trigoria. Ce mercredi absurde, sa Lamborghini a fait sortir de Trigoria le corps élégant d’un homme touché, un homme qui a gardé sa dignité malgré les coups et le sol qui sentait la bave, mais qui laissait là un fantôme aussi gros que les singes de Carlo Rambaldi dans le cinéma d’horreur. Les fantômes n’ont pas de corps, mais ils prennent le corps des autres, ils n’ont pas d’os ou du sang, mais ils font mal, et s’ils vous viennent à l’esprit, c’est fini. Ils vous dévorent ».
« José Mourinho n’avait pas laissé ce vide, ni même cette confusion. Un personnage énorme s’en allait, mais quelqu’un qui emporte avec lui partout où il va son insigne, sa patrie et sa vanité arrivait ».
« Même Ivan Juric, qui n’est pas pas un imbécile, se rejette lui meme. Il sait qu’il occupe une place qui ne lui appartient pas, il sait qu’il s’est retrouvé dans un cauchemar qui appartenait à quelqu’un d’autre et qu’il est maintenant tout à lui. Il sait que la tristesse collective d’un groupe ne se guérit pas et ne se mesure pas. Envoyer contre une poignée de Suédois qui ne composent pas notre modeste équipe de l’ère B, une équipe fite pour perdre. Des changements aussi tardifs, pur masochisme, comme ses paroles surréalistes à la fin du match – lire ses mots –, en affichant le visage d’un Juric le plus triste du monde, le visage de Juric, jusqu’à une euphorie d’un bon match dans lequel il a été le premier à ne pas croire. Ce Juric bien éduqué, tendre et poli est un homme admirable, mais il n’est pas Juric, il en est seulement une version edulcorée. Juric a besoin d’e former’entrainer des diables insouciants, des étalons infatigables. A la place, il entraine des garçons tristes, éteints et sans convictions. Des garçons qui ne vont pas sur le terrains pour perdre, mais qui ont déjà perdu avant même de pouvoir jouer ».
Juric après la défaite contre Elfsborg : « Nous avons fait beaucoup de bonnes choses ce soir ».
« Comment s’en sortir ? peut t-on s’en sortir ? Quand on fait une connerie monumentale, et écarter De Rossi a été une connerie monumentale, il faut savoir le reconnaître et revenir vaillamment sur ses pas avant de n’avoir plus les jambes pour le faire. On appelle ça le pragmatisme texan, car il doit être né dans ces régions, à l’époque où Tex Willer avait encore le visage de Gary Cooper. La dame qui voulait tant tout cela n’est plus là, son nom était et est toujours Lina. Maintenant qu’elle n’est plus là, le plus gros obstacle a été supprimé ».
« Les Friedkins voudront probablement laisser le nouveau PDG responsable d’une décision qui pourrait ressembler à un chaos à son apogée, mais qui ne serait au contraire que la fin du chaos : un retour de De Rossi. Déchirer et jeter dans les toilettes la page écrite par un scénariste ivre. L’honneur des armes et tout ce qui revient au soldat Juric et la reconstitution des pièces à Trigoria, le corps et le fantôme dans la même figure. Au point de se demander un jour : est-ce vraiment arrivé ? Et répondez-vous : bien sûr que non, c’était juste un mauvais rêve ».