Le 11 HDF
·19 mars 2023
Franck Haise (RC Lens) : « Ramener le club en Coupe d’Europe »

Le 11 HDF
·19 mars 2023
Au sortir d’une belle mais pas si facile victoire (3-0) contre la lanterne rouge, Angers, l’entraîneur du RC Lens Franck Haise avouait l’objectif européen pour ses joueurs lors du sprint final qui démarrera dans deux semaines.
C’était compliqué, on n’arrivait pas à déclencher de pressions hautes et quand on y arrivait, l’étagement de leurs pistons faisait que l’on était toujours à distance. Ils trouvaient facilement leurs pistons dans les couloirs pour sortir de la densité et ce n’était pas facile d’avoir une pression forte mais surtout de récupérer dans des bonnes conditions les ballons. C’est pour ça qu’il fallait passer à autre chose.
Les joueurs ont certaines habitudes même s’il a fallu que Florian (Sotoca) passe piston droit. Je n’avais pas cinquante solutions pour les couloirs, il n’y avait que celle-là qui pouvait être mise en place. Comme je connais l’intelligence de jeu et tactique de Flo, je savais qu’il s’adapterait à cette situation. L’équipe a vite retrouvé des repères et ça a changé le match.
Il a fait un très bon match pour un joueur qui n’était pas à son poste, même s’il a déjà fait quelques piges en tant que latéral il y a longtemps. On en avait déjà discuté avec le staff et on s’était dit que si à un moment d’un match, on devait faire jouer un attaquant en tant que latéral, Florian a les caractéristiques parce qu’il a le volume, il sait attaquer mais a la capacité de défendre, tout en étant très intelligent et c’est clair qu’il faut l’être parce que c’est un poste très différent. S’adapter aussi bie, c’est remarquable.
L’idée était de gérer leur première sortie à trois plus un en étant trois mais avec Angelo plutôt sur le pivot adverse et ensuite pouvoir potentiellement déclencher avec un autre joueur ou isoler un des quatre relanceurs. C’était difficile à faire parce que leurs pistons trouvaient les bonnes zones et même quand on arrivait à trouver de la densité dans l’axe, ils sortaient sur le côté et on avait touojurs un temps de décalage. La solution qui me paraissait la plus évidente était de matcher leur système dans les couloirs.
Quand on gagne des matches, ça l’est toujours. On a fait trois victoires et deux nuls sur les cinq dernières rencontres, on a marqué sept buts tout en n’encaissant pas sur les deux derniers matches. Il y a beaucoup d’aspects positifs. C’est sûr qu’on va passer la trêve dans de bonnes conditions, c’est une évidence, parce que 57 points à ce moment de la saison… C’était notre score en fin de saison il y a deux ans et c’était déjà une belle saison ! Avoir ce total à ce moment, avoir deux points de moyenne après vingt-huit journées, ce n’est pas anodin mais je sais qu’il reste dix matches. On va prendre un peu de repos et on va se préparer pour la dernière grande ligne droite.
Je ne vais pas l’imaginer non plus ! On s’investit, il y a beaucoup d’investissement de beaucoup de monde au club pour vivre ces moments-là. On va essayer sur les deux derniers mois de les vivre comme on le fait depuis trois ans mais notamment sur les douze derniers parce que ce sont des statistiques qui veulent dire quelque chose. Pour obtenir quelque chose, il faut une grande régularité.
C’est de ramener le club en Coupe d’Europe. Il n’y a pas de limites à se fixer mais c’est de ramener le club en Europe.
Oui et non. On ne se cache pas. On est dans le top 5 depuis le début de saison, on a quatre défaites en quarante matches… On a toujours été ambitieux mais ce n’est pas parce qu’on le crie sur tous les toits que ça compte. Ce qui compte c’est d’être ambitieux quand on travaille.
Si elle est belle pour lui, elle doit l’être pour nous. On a beaucoup de joueurs qui ont marqué mais ça reste important d’avoir un buteur qui retrouve le chemin des filets et de belle manière depuis huit jours parce que c’est utile d’avoir plein de joueurs qui marquent mais c’est aussi utile d’en avoir un qui marque un peu plus.
Je ne crois pas qu’il y ait de gros risque de ce côté-là parce qu’on ne doit pas être dans les cinq premiers, on ne doit pas être attendu là. On le sait mais on se bat pour ça quand même. Il n’y a personne qui s’enflamme ici.
Propos recueillis par Adrien ROCHER
Crédits photo : Philippe Lecoeur / FEP / Icon Sport
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