Franck Haise (RC Lens) : « Quand tout le monde se met au service de l’équipe… » | OneFootball

Restant sur trois victoires de suite, dont la dernière contre Montpellier, le RC Lens continue sa très belle deuxième saison au sein de l’élite. Saluant l’état d’esprit de ces joueurs, Franck Haise estime que la régularité passe par la mise au service de tout l’effectif au collectif. Entretien.

Franck, comment expliquer cette série en cours de votre équipe ?

La série des trois victoires en cours, c’est quantitatif. Gagner trois matches de suite, on sait que ce n’est jamais une grande évidence. On ne l’avait fait qu’une fois en tout début de saison dernière. Après, il y a aussi le qualitatif dans les séries. C’étaient trois matches différents, avec des scénarios et des contextes différents. On les a bien abordés et bien gérés. Que ce soir contre Nice avec l’expulsion de Massadio Haïdara en un quart d’heure, que ce soit Lille, quand ils sont revenus au score juste avant la mi-temps et qu’on est resté très solide, et contre Montpellier qui a été une équipe beaucoup plus compacte qu’elle pouvait l’être par moment. On a construit la victoire intelligemment. Je tiens donc à souligner ce qualitatif, même si, le quantitatif est important.

Ce match conte Paris peut-il casser votre dynamique avant les quatre dernières journées ?

Si à chaque fois qu’on perd un match, ça casse la dynamique, il n’y en aurait pas beaucoup. On s’autorise à tout, même à louper des choses et à perdre des matches. Ce qu’il faut, c’est donner le meilleur de soi-même. Mais je n’ai pas trop d’inquiétude par rapport à ça.

Qu’est-ce qui a été amélioré dans le travail défensif de l’équipe avec cet état d’esprit ?

Tout part d’une prise de conscience. On peut toujours donner des pistes, il n’y a rien sans prise de conscience. Nous, on est là pour adapter, regarder ce que propose l’adversaire et proposer certaines solutions. Aujourd’hui, quand on défend à onze, soit avec un bloc assez haut et agressif, soit avec un plus médian qui chercher à aspirer, et même avec un bloc bas, c’est difficile pour tous les adversaires de se créer beaucoup d’occasions. C’est d’abord une prise de conscience et les adaptations qui sont en fonction des individualités et des points forts des adversaires. C’est d’abord que les joueurs ont conscience de cette nécessité. Si on veut être régulier, il faut bien attaquer, et ça, tout le monde aime, mais il faut évidemment bien défendre. Quand tout le monde le fait et se met au service de l’équipe, forcément, ça change la donne.

Y a-t-il eu un déclic au sein du vestiaire ?

Ce n’est pas lié à un moment particulier. Sur les cinq derniers matches, on a perdu celui de Strasbourg et on a gagné les quatre autres. Celui de Strasbourg nous était resté en travers de la gorge parce qu’il y a des faits de jeu qu’on a du mal à comprendre. Des choses qu’on avait déjà eu du mal à comprendre au match aller. Après, est ce que c’est ce sentiment-là qui nous a animé ? Après, il y a eu un autre déclic, c’est le fait de voir l’expulsion de nouveau au bout d’un quart d’heure contre Nice. Il a fallu passer en 4-4-1, s’adapter, défendre sur la première mi-temps et rester solide. Tous ces éléments-là amènent à cette prise de conscience, et en plus, ça réussit. Encore avant, on avait été faire un 0-0 à Metz. Ça n’avait pas été un match facile et il avait fallu bosser pour prendre ce point sans prendre de buts. Ça fait trois fois sur six qu’on ne prend pas de buts. On a presque autant de « clean sheet » que sur la phase aller. Il faut continuer. La régularité passe par ce genre de performances offensive et défensive.

Source : RC Lens