Football. Joël Asoro (FC Metz) : Profession SuperSub ! | OneFootball

À deux jours de la réception de l’ESTAC à Saint Symphorien, Joël Asoro est revenu sur son rôle de SuperSub du FC Metz, lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match.

En vingt-trois participations cette saison, toutes compétitions confondues, Joël Asoro n’a démarré que quatre matchs en tant que titulaire avec le FC Metz. Quatre-cent soixante seize minutes de jeu que le Suédois a largement mis à profit ces dernières semaines. Avec trois buts et deux passes décisives, Joël Asoro est devenu en quelques rencontres, le joueur le plus décisif en sortie de banc du championnat. Un rôle de SuperSub que le joueurs suédois assume pleinement et avec beaucoup de plaisir : « Je veux faire mon possible pour aider l’équipe. Nous sommes dans une grande course à la montée et nous devons gagner chaque match ou presque. Les joueurs qui sortent du banc ont une grande importance. Les derniers matchs sont toujours serrés et un remplaçant peut avoir un gros impact, comme Morgan Bokélé par exemple. Donc, pour moi, peu importe le rôle que je joue. Bien sûr, si je pouvais, je préfèrerais être titulaire, mais c’est la décision de l’entraineur, et peu importe son rôle, chacun doit donner le meilleur de lui-même et doit comprendre comment il peut aider l’équipe. C’est aussi important pour l’ambiance et les relations entre joueurs ».

Joël Asoro ne cache bien sûr pas sa volonté de prouver sa valeur et de trouver une place de titulaire dans l’effectif de Stéphane Le Mignan. Après une saison délicate sous l’ère Boloni, et un été compliqué sur le plan personnel, l’attaquant grenat a d’abord eu du mal à se remettre dans le bain et à accepter son statut : « Si cela a été difficile d’accepter d’avoir moins de temps de jeu ? Bien sûr, je mentirais si je disais le contraire. Tout joueur professionnel veut jouer le plus possible. Je suis arrivé tard dans la saison donc je comprends pourquoi c’est le cas. Parfois, on ne peut pas s’empêcher de penser que si l’on joue bien, quelque chose va se produire mais pour moi, là n’est pas la question. Si je pouvais entrer en jeu et marquer à tous les matchs ça serait génial aussi », confie l’attaquant grenat.

« J’aime la ville et je mène une belle vie ici »

Stéphane Le Mignan a réussi à remettre Joël Asoro dans le projet FC Metz à la reprise du championnat. Et ce n’était pas gagné puisque le joueur, échaudé par sa première saison en grenat et par ses soucis personnels, ne souhaitait plus revenir sur les rives de Moselle. Mais le coach breton a su trouver les mots justes : « Il m’a dit, dès le début de la saison – je vivais une période un peu difficile – que parfois, ça ne va pas comme on veut. On a essayé de trouver une issue et pour l’instant c’est la solution que nous avons trouvée. Ce n’est pas qu’une question de buts pour moi, si ce que je fais est bénéfique pour l’équipe c’est le principal… il ne m’a pas vraiment dit grand-chose d’autre à part de continuer à travailler et qu’on verrait comment la situation évolue ». Un discours simple mais qui a visiblement porté ses fruits puisque huit mois plus tard, l’attaquant suédois semble à nouveau vivre sa vie de footballeur avec beaucoup de bonheur : « Oui, je suis heureux. C’est ma seconde saison à Metz et je ne me plains pas. J’aime le stade, j’aime la ville et je mène une belle vie ici. j’habite un joli petit village qui est très calme, avec beaucoup de familles et à seulement vingt minutes de Metz. J’aime le fait que ça soit un peu en dehors de la ville, c’est calme », avoue Joël Asoro.

Joël Asoro et le FC Metz, parés pour le sprint final ?

Les Grenats affrontent leur bête noire vendredi à Saint Symphorien. L’ESTAC a battu Metz par deux fois en septembre et en décembre. « Troyes est une équipe jeune et physique. Ils aiment courir… Mais je crois que leur attaquant est blessé en ce moment. C’est une bonne équipe qui joue bien au ballon. Malheureusement pour eux, ils ne sont pas aussi bien classés que ce qu’ils devraient être… Mais à chaque fois qu’on les joue, c’est compliqué pour nous… Il faut donc qu’on soit prêt et que l’on applique ce que l’on fait aux entrainements et que l’on se concentre », explique Joël Asoro, interrogé sur le futur adversaire des Grenats. Le premier des sept derniers combats de la saison que doivent mener les joueurs du club à la Croix de Lorraine. Un sprint final que l’attaquant suédois amorce avec beaucoup d’humilité : « Nous sommes confiants, mais on respecte nos adversaires aussi. L’excès de confiance n’est jamais bon. Il faut respecter l’adversaire mais ne pas nous rabaisser. Comme je dis souvent, il faut se préparer pour le match devant nous et ne pas se laisser distraire par ceux qui viennent après ».

De l’humilité, mais une bonne dose de confiance avant d’affronter Troyes au stade Saint Symphorien. Pas question pour Joël Asoro de repenser aux deux défaites concédées l’an passé : « Chaque match est différent. Si on commence à penser à ça, on aura peur avant même le début du match. Moi, je ne pense jamais comme ça, c’est le meilleur moyen de détruire son mental avant même d’avoir débuté la partie. C’est une bonne équipe, mais nous aussi, donc je pense qu’on peut gagner ». Un discours qui ne laisse aucune place au doute quant aux objectifs de l’attaquant suédois, ni à sa foi en ses coéquipiers.

Et la sélection suédoise dans tout cela ? Lui qui a porté à plusieurs reprises le maillot de la Suède, chez les jeunes puis chez les A, n’en a pas fini avec sa sélection nationale, qui vient de battre l’Irlande du Nord 5-1 en amical : « Je continue à suivre les résultats de l’équipe de Suède. Cela reste un rêve d’être appelé en sélection et je l’ai toujours dans un coin de ma tête. Je me dis que si je fais une bonne saison, peut-être pas cette année, mais la saison prochaine ou après, je serais peut-être rappelé… Mais ça fait plaisir de voir mes amis bien jouer et avoir de bons résultats. J’espère qu’ils vont se qualifier pour la Coupe du Monde ! », conclue le SuperSub du FC Metz.

Crédits photos : Stéphan Weyrath (image à la une) et Julien Buret – Let’s Go MetzTraduit de l’anglais par Anne-Sophie Salvan