Let's Go Metz
·21 décembre 2024
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·21 décembre 2024
Grenat entre 2020 et 2024, Candice Gherbi revient sur sa carrière, son passage au FC Metz, ses blessures ainsi que sur sa nouvelle vie. Entretien.
Blessée depuis quelques semaines, elle avait fait ses adieux officiels lors du dernier match de la saison dernière à Saint Symphorien qui validait le maintien en Seconde Ligue des Grenats. Candice Gherbi, jeune retraitée, revient pour Let’s Go Metz sur sa carrière, son passage au FC Metz et sur sa nouvelle vie. Une vie bien chargée où elle s’épanouit.
Candice, comment vas-tu ?Ça va très bien, merci. Je profite à fond de ma famille, de mes amis et de ma nouvelle vie en dehors du football.
Candice, raconte-nous comment tu étais entrée dans le football ?J’ai commencé le football à l’âge de sept ans. A la base, je faisais du handball mais mon père étant Gendarme, on a pas mal déménagé car il était souvent muté. Une fois arrivé à Montbrison dans la Loire, il n’y avait plus d’équipe féminine de handball. Une fois, dans la cour de la Gendarmerie, des copains m’ont proposé de venir jouer au football avec eux. Ils m’ont dit que j’étais super forte et m’ont invitée à venir jouer dans leur club et mes parents m’y ont inscrite !
Tu as ensuite commencé ta carrière pro avec l’ASSE, club avec lequel tu découvres la D1 et l’Équipe de France B. Quels souvenirs en gardes-tu ? Saint-Étienne c’est le club qui m’a tout apporté. C’est un club qui m’est très cher. Il m’a permis d’accéder à toutes les équipes de France jeunes. J’ai pu faire l’Euro U17, la Coupe du Monde U18 que j’ai remportée d’ailleurs, et j’ai joué en Equipe de France B. Je suis très reconnaissante envers l’ASSE. J’y ai effectué mon premier match en D1 à Juvisy (PFC), je retiens que du positif.
Ensuite, en 2019, tu signes à l’OM pour une saison avant de débarquer un an plus tard au FC Metz. Mon année à Marseille ne s’était pas super bien passée, j’avais besoin de retrouver du temps de jeu et surtout du plaisir. J’étais donc à la recherche d’un nouveau projet…
Raconte-nous un peu ton arrivée à Metz, comment s’était déroulé ton transfert ?Jessica Silva cherchait une numéro 6, on s’est appelé et le courant est bien passé. J’ai beaucoup aimé son projet de jeu, elle aimait jouer et repartir de derrière mais elle demandait aussi à ce que l’on court beaucoup, à ce que l’on dépense beaucoup d’énergie, à ce que l’on mette de l’intensité. Elle aimait dire qu’elle avait un profil de jeu à l’espagnol. Je suis donc arrivée à Metz en Septembre 2020 pendant le COVID, on a joué que cinq matchs avant que le championnat ne soit arrêté. Il y avait énormément de nouvelles recrues donc ça m’a permis de m’intégrer facilement. On avait un groupe super cool donc mon arrivée s’est très bien passée dans une ville que j’aime beaucoup.
À Metz, tu étais une titulaire indiscutable mais en octobre 2022 lors d’un match à Lille, tu te blesses aux ligaments croisés. Comment s’est déroulée cette étape de ta carrière ? En début de saison avant ma blessure, je me suis posé pas mal de questions, je me suis demandé si tous ces sacrifices en valaient la peine, est-ce que je voulais continuer à jouer au foot etc. Le football c’est quelque chose que j’aime et que j’aimerais toujours mais arrivée à un certain âge, il y a pas mal de choses qui se passent et cette blessure intervenait à un moment où mentalement je n’étais pas hyper bien. C’était quelque chose qui devait arriver, je me suis blessée toute seule donc je me suis mise à fond dans ma rééducation sans me poser de questions et ça s’est super bien passé, sauf l’opération qui fut compliquée car j’ai eu pas mal de douleurs. Je suis revenue sur les terrains assez rapidement et j’étais sélectionnable six mois et demi après l’opération.
Puis en mars 2024, tu te blesses encore une fois aux ligaments croisés, et là tu décides d’arrêter ta carrière footballistique. Un choix dur à prendre ? Vu que je voulais potentiellement arrêter le football avant ma première blessure aux croisés, j’étais partie dans l’idée de faire une toute dernière saison sauf que je n’ai jamais pu la terminer à cause de cette deuxième blessure aux ligaments croisés. Au final, ce choix d’arrêter ma carrière ne fut pas si dure à prendre. J’ai fait ma rééducation de mon côté, proche de ma famille, ça s’est très bien passé et j’en ai profité pour faire des recherches pour mon prochain emploi car je suis infirmière depuis 2018, diplôme que j’ai obtenu quand je jouais à Saint-Étienne. J’ai donc pu tranquillement et sereinement préparer mon retour à la vie active.
Mis à part tes blessures, quels souvenirs gardes-tu de tes années passées au FC Metz ?Je garde un très bon souvenir de Metz, le club m’a toujours soutenue dans mes blessures. Ils m’ont vraiment suivie et je remercie encore Laura, Emeline et Jean-Nicolas les kinés qui ont été très présents pour moi. À Metz j’ai aussi trouvé des amies et c’est rare dans le football de pouvoir dire ça mais j’ai vraiment connu des personnes incroyables ici. J’en suis très reconnaissante.
Est-ce que tu continues à suivre les résultats du club ? As-tu encore des contacts avec des joueuses actuelles ? Bien sûr que je suis encore les résultats du club. Je suis abonnée aux différents comptes Instagram qui mettent en avant les féminines du FC Metz. Je suis encore en contact avec quelques joueuses et j’aime bien leur écrire des petits mots d’encouragement avant les matchs. C’est un club que j’aime et qui m’a beaucoup apporté donc bien sûr que je continue à les suivre.
Marine Morel ton ancienne partenaire a été nommée coach des féminines du FC Metz au début de saison. Que penses-tu de cette décision ?Je suis très contente pour elle, Marine est quelqu’un qui fait énormément pour le club. Que ce soit elle ou sa famille, ça fait des années qu’ils sont hyper investis et je pense que sa nomination est une juste récompense. Elle le mérite complètement et elle va vraiment apporter à cette équipe. Elle a fait un très bon début de saison et même si maintenant c’est un peu plus compliqué, j’espère que tout va bien se passer pour elle et que ça va être un tremplin pour une belle carrière de coach.
Depuis ta retraite anticipée en mai dernier, que deviens-tu ? Quels sont tes projets ? Actuellement, je suis infirmière dans une crèche à Annecy. J’avais très envie de travailler avec des enfants et c’est chose faite. Je m’éclate vraiment dans ce que je fais. A côté de ça, je continue de m’entretenir et de faire du sport quotidiennement. C’est quelque chose que j’aime aussi faire. C’est une nouvelle vie qui est très épanouissante et qui me permet de profiter de ma famille
Un dernier mot à faire passer aux supporters des grenats ?Continuer à supporter ce club. Les féminines ont une grosse deuxième partie de saison à gérer et les pros ont l’objectif de la montée donc continuez à être présents comme vous le faites !
Crédit photo : Julien Buret /LGM