Foot National
·19 novembre 2024
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Ce samedi, un match de Régional 2 féminine U18 s'est terminé par des violences atroces subies par un éducateur bénévole. Il a raconté son cauchemar.
Quand cela va-t-il s'arrêter ? Ce samedi, un match de Régional 2 féminine U18 entre l’USO Athis-Mons et le FC Solitaires Paris Est a tourné à la violence. L’entraîneur de l’équipe visiteuse, Hakim Djellid (31 ans), a été violemment agressé par des spectateurs après une altercation sur le terrain, provoquée par un tacle brutal d'une joueuse d'Athis-Mons. Un envahissement de terrain a suivi, et alors que les joueuses se réfugiaient dans les vestiaires, Hakim Djellid, le seul représentant du FC Solitaires Paris Est, a été attaqué. Il a été laissé inconscient, souffrant d’un traumatisme crânien, de cervicales déplacées et d’une oreille gravement blessée.
Dans un entretien accordé au Parisien, Hakim Djellid, l'entraîneur victime de violence, a expliqué les événements...du moins ce dont il se souvient. : "Je vois deux gars s'approcher de moi et je leur dis : 'On ne va pas se bagarrer, le carton rouge, je n'y suis pour rien...". Ca a été mes dernières paroles. On m'a frappé par-derrière. J'ai ensuite été roué de coups. Malgré mon état d'inconscience, certains supporters ont continué à me frapper la tête. Ces personnes criaient haut et fort qu'ils m'avaient laissé pour mort", a-t-il avoué. Le bénévole de 31 ans, déjà confronté à des problèmes de santé, a remercié les personnes qui l'ont aidé à survivre : "Selon le chrono de mon adjointe, je suis resté inconscient durant 5'50". Quand je me suis réveillé, j'étais dans le camion des pompiers. Je suis cardiaque, je porte un défibrillateur et j'ai déjà fait un AVC. Si je suis encore vivant, c'est grâce à ces deux filles de 15 ans, alors que les adultes d'Athis-Mons, eux, n'ont rien fait", a-t-il confié.
Cette violence extrême ne reste malheureusement pas sans conséquences. Hakim Djellid a confié que "huit d'entre elles (les joueuses de son équipe) veulent arrêter, elles sont traumatisées." Cependant, ce ne sont pas les seules touchées par cette scène de violence. La victime elle-même a dû prendre une décision : "Je n'arrête pas de me dire que, pour un match de foot, j'aurais pu mourir et laisser mon fils de 3 ans orphelin. [...] Le foot, c'est ma passion, je ne suis qu'un bénévole. Mais risquer sa vie pour 300 euros de défraiement pour mes déplacements, le jeu n'en vaut pas la chandelle. [...] Je veux désormais agir autrement pour le football. Je veux que ma voix soit entendue. J'attends des sanctions exemplaires au niveau du football et judiciaire", a conclu ce dernier.
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