Foot Amateur : Philippe Diallo réagit à la polémique sur l’interdiction du port de collants et de casques | OneFootball

Philippe Diallo, président de la FFF, s’est expliqué sur l’interdiction pour les joueurs et joueuses amateurs de jouer avec un collant ou un casque.

Un nouveau scandale a éclaté, ces dernières semaines, au sein du football amateur. La Fédération Française de Football (FFF) envoyait un mail le 27 février dernier afin de mettre en garde les présidents de Ligues et de Districts "sur le port de casques ou d’équipements et vêtements à des fins supposées de détournement du principe de neutralité, sous prétexte médical". Une lettre rédigée par le président de la Ligue de football amateur (LFA) Vincent Nolargues qui a rapidement fait débat. S’ils ne sont pas nommés, les joueurs musulmans et joueuses musulmanes sont clairement visés, certains d’entre eux souhaitant cacher leurs cheveux ou leurs genoux afin de pratiquer leurs passions. Interrogé à ce sujet lors d’une interview accordée à Ouest-France, Philippe Diallo a défendu l’instance française.

"On est là pour fédérer, pas pour stigmatiser"

"Certains ont essayé de le détourner avec des casques. Donc on a dit qu’on allait vérifier s’il y avait bien des ordonnances et des prescriptions médicales pour mettre ces couvre-chefs. On s’est aperçus que dans un certain nombre de cas, c’était un détournement des principes posés" a-t-il, dans un premier temps, répondu. Les collants sont également visés… eux qui sont pourtant utilisés par tous les joueurs lorsque la température chute… et que des gardiens de but vont même jusqu’à jouer en survêtement. "Il ne s’agit pas d’être dans une démarche absolutiste. Ce serait stupide. Quand il fait froid, l’hiver on met des gants, des collants. Il ne faut pas interdire ça. Il s’agit de dire que ceux qui voudraient instrumentaliser le port de ce type de vêtement pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le froid, sortent du cadre qui a été posé par la Fédération" prétexte Philippe Diallo.

Malgré tout, le président de la Fédération Française de Football (FFF) a tenu à se montrer fédérateur envers la communauté principalement ciblée par ce nouveau scandale. "Toute personne est la bienvenue dans le football. Quelle que soit sa couleur, sa religion, nos clubs et sélections accueillent toutes et tous. C’est presque un message de bienvenue que je veux dire à tous. Le football, c’est fait pour rassembler. On est là pour fédérer, pas pour stigmatiser." Pour rappel, seule la FFF parmi les grandes fédérations de football en Europe avait interdit aux arbitres d’accorder quelques secondes de répit aux joueurs de confession musulmane lors du jeûne du Ramadan. "Il n’y a aucune stigmatisation. Il ne m’appartient pas de juger de l’engagement confessionnel des unes ou des autres dans leur vie privée. Mais sur le terrain, je souhaite qu’un principe de neutralité s’exerce. Ce sont les principes de la République et l’histoire de la France. Sur le terrain, il faut ce respect." Des arguments qui seront jugés recevables… ou non.

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