FFF : Frédéric Thiriez "pas candidat" en cas d'élections anticipées | OneFootball

En cas d'élections anticipées, l'ancien président de la Ligue de football professionnel (LFP) Frédéric Thiriez ne se considère pas comme candidat à la présidence de la Fédération française de football (FFF).

Et si Frédéric Thiriez revenait sur le devant de la scène du football français ? Président de la Ligue de football professionnel (LFP) de 2002 à 2016, le dirigeant de 70 ans est effectivement cité parmi les noms potentiels pour prendre la présidence de la Fédération française de football (FFF) en cas d'élections anticipées après la mise à l'écart de Noël Le Graët. Une mise à l'écart qui se rapproche de plus en plus du définitif, après les nouvelles accusations dont le Breton fait l'objet. En attendant également les conclusions de l'audit commandé par le ministère des Sports ce lundi 30 janvier, Frédéric Thiriez était donc l'invité de l'émission L'After Foot sur RMC Sport ce mercredi, afin d'évoquer la crise profonde au sein de l'instance. Et une potentielle candidature pour suppléer Le Graët ?

"Pourquoi voulez-vous que Le Graët démissionne ?"

"Vous vous avancez un petit peu, a répondu en riant l'ex-patron de la Ligue. Ce qui m’importe, c’est d’essayer d’apporter des idées. Vous essayez de me demander dès le début de l'émission si je vais être candidat, je ne peux pas répondre à cette question. Déjà, il n’y a pas d’élections à la FFF à court terme. Les prochaines élections auront lieu fin 2024. On ne sait même pas selon quelles modalités. Moi je ne suis pas là pour parler des personnes, mais pour faire des propositions. La différence entre moi et les autres, c’est que je ne suis pas dépendant du football. J’ai un métier que j’aime, j’ai servi comme bénévole dans le football", a rappelé Thiriez.

Et ce dernier de poursuivre : "J'ai découvert que j'étais candidat en lisant L'Equipe ce matin (hier, ndlr). Je ne confirme absolument pas. (...) Moi ma vie ne dépend pas du foot, j’ai un métier, je ne suis pas un mort de faim accroché à un poste dans le foot comme beaucoup le sont, a-t-il assuré. Ça me donne beaucoup de liberté. Je ne me considère pas comme candidat à l’heure qu’il est, d’autant plus qu’on ne sait même pas quel sera le mode d’élection du président dans deux ans. Il n’y aura pas d’élection avant deux ans, il ne faut pas se faire d’illusion. Tout ce que je veux, c’est apporter ma contribution. Pourquoi voulez-vous que Le Graët démissionne ? Les membres du comex n’ont pas le pouvoir de le révoquer", a-t-il ajouté.

Les quatre propositions de Thiriez

Candidat lors de la précédente élection en 2021, Frédéric Thiriez a pourtant des idées derrière la tête. Toujours auprès de l'After Foot, l'avocat de formation a livré quatre propositions pour révolutionner la Fédération. "Je veux changer le système", a-t-il même lancé, avant de cibler "quatre problèmes". À commencer par l'absence de "pluralisme au comité exécutif, c’est invraisemblable. La liste qui arrive en tête obtient tous les sièges. Il n'y a aucune représentation de la minorité. Tous les élus au comex sont par définition des fidèles du président. Moi j’étais le seul à prendre la parole quand j’y étais. C'était un dialogue entre Le Graët et moi. La proportionnelle avec prime majoritaire n’est pas un système idiot. Il faut une majorité, mais il faut que la minorité soit représentée. La liste arrivée en tête obtient la moitié des voix et le reste est réparti à la proportionnelle entre toutes les listes y compris celle arrivée en tête. Je pense que ça peut aboutir si on l’explique", a-t-il estimé.

Frédéric Thiriez souhaite également donner davantage de poids au football amateur. Car "le suffrage universel n’a pas encore pénétré les instances du foot. Il faut que les gens en discutent, il faut un débat. Aujourd'hui, l’élection ressemble à celle du Sénat sous la IIIe République. Le suffrage universel des clubs, c'est la moindre des choses", a-t-il expliqué, avant de viser les contre-pouvoirs. "On est tous frappés par l’autoritarisme et le verticalisme de la FFF et du pouvoir du président. On avait pourtant prévu un contre-pouvoir : la Haute autorité du football. Ça devait être le conseil de surveillance du comex. Vous en avez déjà entendu parler ? Qu’est-ce qu’ils ont fait depuis la crise qui ne remonte pas à aujourd'hui ? C’est effrayant. Les contre-pouvoirs ont été étouffés. Le Conseil national de l’éthique est un contre-pouvoir. J’y croyais beaucoup quand on l’a créé. Mais qu'est-ce qu'ils ont fait quand on a vu toutes les accusations d'abus sexuel ?", a-t-il encore interrogé.

Enfin, pour terminer : les statuts, "qui sont faits pour empêcher toute transparence, tout contrôle démocratique. Il faut que ça cesse. Je propose une réforme des statuts, là c’est une dictature institutionnalisée", a dénoncé Thiriez, qui propose au passage l'instauration d'un "Parlement du foot". Ainsi, "pour l’élection du comex, il faut que les 13.000 clubs votent. Ensuite, pour la gestion de la FFF, c'est l'assemblée générale. Je propose de créer un Parlement du foot avec tous les présidents de districts, de ligues, les familles du foot, les syndicats, les internationaux… C’est ce Parlement qui exercerait le pouvoir législatif, financier, le contrôle de la FFF. Je veux une démocratie directe pour l’élection du président et du comex, et un Parlement du foot pour le pouvoir législatif", a-t-il conclu. Pas candidat, vraiment ?

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