Lucarne Opposée
·7 juin 2024
In partnership with
Yahoo sportsLucarne Opposée
·7 juin 2024
Milieu ou attaquant, élégant et redoutable dans le jeu aérien, Fernandão devient le capitaine éternel de l’Internacional en 2006 avant de connaître une fin tragique.
Fernandão Lúcio da Costa naît le 18 mars 1978 à Goiânia, à deux cents kilomètres de Brasília. Fils de seu Gaudino et dona Marli, il rêve dans son enfance d’être fermier, mais son talent pour le football et son aisance dans le jeu aérien, développée en jouant dans sa piscine, l’amènent sur d’autres terrains. Formé dans l’un des clubs principaux de la ville, Goiás Esporte Clube, il débute en professionnel en 1995, à dix-sept ans seulement. Avec l’Esmeraldino, Fernandão remporte cinq fois consécutivement le championnat goiano entre 1996 et 2000, égalant la performance de Goiânia, qui était le seul club à avoir réalisé un pentacampeonato, dans les années cinquante lorsque le football goiano était encore amateur. Évoluant alors au milieu de terrain et mesurant 1,90 mètre, Fernandão se distingue par son jeu de tête, mais aussi sa technique et son élégance sur le terrain.
En 1999, Goiás évolue en deuxième division du championnat national. Fernandão marque onze buts dans le championnat, dont un golaço lors d’un incroyable 4-4 contre Bahia, où Fernandão enchaîne un contrôle de poitrine suivi d’une bicyclette. En 2015, le but est élu deuxième plus beau but de l’histoire du stade de Serra Dourada par les internautes de GloboEsporte. Goiás remporte le championnat de Série B et participe l’an suivant à la controversée Copa João Havelange, le championnat national en 2000. L’Esmeraldino termine à une surprenante quatrième place lors de la première phase, mais chute dès les huitièmes de finale contre Paraná. Goiás brille également en Copa Centro-Oeste, compétition disputée entre clubs de la région. En 2000, Goiás remporte la compétition en battant en finale le rival Vila Nova sur le score de 5-1 avec un doublé de Fernandão, qui évolue aux côtés d’autres légendes du club, comme Dill et Harley. L’année suivante, Fernandão marque cinq buts dans la compétition et aide Goiás à conserver son titre, battant une nouvelle fois Vila Nova en finale.
Lors de son passage à Goiás, Fernandão joue aux côtés d’autres joueurs bien connus du championnat français, Alex Dias et Aloísio. En 2001, c’est au tour de Fernandão de rejoindre la France, du côté de l’Olympique de Marseille. Loin de l’échec complet de son compatriote Dill, arrivé en même temps que lui à l’OM et qui reste seulement un mois dans le club phocéen, la première saison de Fernandão est celle de l’adaptation. L’ancien milieu de Goiás marque deux buts en vingt-cinq matchs de championnat, dont treize titularisations, et montre des qualités techniques que ne laissaient pas deviner son physique imposant. « Au-delà des qualités du footballeur, il y avait l’homme que j’ai beaucoup apprécié. Certains de ses compatriotes avaient été pénibles, mais lui était d’une grande gentillesse, d’une humilité et aussi d’une intelligence certaine. Il avait très vite appris à parler français », juge pour La Provence son ancien entraîneur Albert Emon.
Fernandão se fait réellement adopter par l’exigeant public marseillais lors de sa deuxième saison, où il marque aussi bien en championnat qu’en Coupe de France et Coupe de la Ligue, souvent de la tête. Positionné en tant que meneur de jeu par Alain Perrin, Fernandão est éloigné deux mois des terrains en fin de saison après un choc avec Gabriel Heinze qui lui provoque une fracture du crâne. « Depuis dimanche, un véritable élan de solidarité a vu le jour, cela prouve toute l’importance qu’a prise désormais Fernandão à l’OM », soulignait le médecin du club Michel Gaillaud alors que pour le président Christophe Bouchet : « C’était un type formidable. Nuancé, discret, respectueux du club et des gens, courageux, protecteur de sa famille ». Fernandão revient pour les trois derniers matchs de la saison et aide l’OM à faire son retour en Ligue des champions grâce à une belle troisième place en championnat.
Fernandão récupère à l’été suivant le numéro 10, mais les recrutements de Didier Drogba et Mido relèguent le Brésilien sur le banc. Il est prêté à Toulouse, qui termine la phase aller à la dernière place, avec cinq points de moins que le premier non-relégable. Buteur face à Metz au mois de février, Fernandão est décisif dans le sprint final avec deux buts sur les trois derniers matchs, permettant au Téfécé de prendre cinq points et de valider son maintien avec un petit point de plus que le premier relégué. Pour Fernandão, il est l’heure de rentrer au Brésil et malgré l’intérêt de Flamengo, il s’engage avec l’Internacional de Porto Alegre.
Les débuts sont idylliques puisque Fernandão dispute son premier match avec le club colorado face au grand rival, Grêmio. Entré en jeu à la place du défenseur central Wilson, Fernandão marque le but du 2-0 en fin de rencontre. Surtout, il s’agit du millième but de l’histoire du GreNal, l’un des clássicos les plus bouillants du Brésil. Dans le livre Inter hoje e sempre : a história colorada em cada dia do ano, de Daniel Cassol et Douglas Ceconello, Fernandão explique : « Quand je célébrais mon but, Rafael Sóbis m’a dit que c’était le millième but du GreNal. À partir de ce moment, agenouillé sur la pelouse du Beira-Rio, j’en étais certain : j’avais choisi la bonne équipe. C’était le début d’une série de succès et de titres à l’Internacional ». Une semaine plus tard, Fernandão est à nouveau buteur face à l’Athletico Paranaense dans la large victoire 6-0, marquée également par le quadruplé de Danilo. La suite de la saison 2004 est plus contrastée pour Fernandão et l’Internacional : quinze matchs, deux victoires, six matchs nuls, sept défaites et seulement deux buts pour Fernandão, qui enflamme cependant le Beira-Rio face à Coritiba. L’élégant numéro 9 réussit un incroyable enchaînement contrôle de la poitrine – coup du sombrero – retourné acrobatique pour inscrire un golaço, élu par les internautes de GloboEsporte deuxième plus beau but du Beira-Rio lors de l’anniversaire des cinquante ans du stade, seulement dépassé par l’indétrônable but de Falcão en demi-finale du Brasileirão 1976.
Muricy Ramalho devient ensuite l’entraîneur de l’Internacional, qui retrouve Grêmio, cette fois au deuxième tour de la Copa Sudamericana. Fernandão, déjà capitaine du club, ouvre le score et mène l’Inter vers un succès 2-0. « Il avait une technique apurée, avec des passes parfaites, des ouvertures précises, des tirs puissants et un jeu de la tête mortel. Un joueur très respectueux et respecté des adversaires, il ne cherchait pas les bagarres, au contraire, il jouait proprement. Il est arrivé à l’Internacional en 2004 sans faire beaucoup de bruit, mais en peu de temps, il est devenu le leader de l’équipe, prenant la responsabilité dans les moments difficiles. Ce leadership a marqué les supporters, qui l’ont toujours soutenu », écrit Roger Luis Brinkmann dans son livre Personagens históricos da Copa Libertadores.
Sur les treize matchs suivants, Fernandão marque onze buts, dont un nouveau but de la tête contre Grêmio. En quarts de finale aller de la Copa Sudamericana, Fernandão marque, de la tête encore, le seul but du match contre Junior, mais quitte les siens dès la première période et voit sa saison se terminer sur une blessure à la cuisse droite. Début 2005, Fernandão soulève un premier trophée avec l’Internacional en remportant le championnat gaúcho. Avec sept buts en quinze matchs, Fernandão termine meilleur buteur du club, qui décroche un quatrième titre consécutif dans le championnat d’État. L’ancien joueur de Marseille connaît également en 2005 sa première et unique sélection avec le Brésil lors d’un match amical contre le Guatemala, qui sert de jubilé à Romário. Fernandão joue quarante-cinq minutes, le temps de distribuer une passe décisive à Grafite, qui marque le troisième et dernier but du match.
En Copa Sudamericana, l’Internacional retrouve en quarts de finale Boca Juniors, qui avait éliminé l’année précédente le club colorado au stade des demi-finales. Fernandão marque le seul but du match à l’aller, mais l’Inter cède une nouvelle fois au retour avec une défaite 4-1. Fernandão reste la référence technique de l’équipe et continue de briller dans les airs, marquant treize buts dans le Brasileirão 2005. L’édition est entachée par des scandales d’arbitrage et l’Inter termine finalement deuxième, à trois points du Corinthians. Il ne manque alors plus grand-chose au club pour écrire l’histoire.
Fin 2005, l’Internacional annonce le retour de l’entraîneur Abel Braga, qui avait notamment remporté avec le club le « GreNal du siècle » en 1989. Abel Braga fait de Fernandão son joueur référence : « C’est un joueur extraordinaire. Tout le schéma tactique tourne autour de lui. Du milieu de terrain à l’attaque, il peut occuper n’importe quel poste, c’est un joueur que tout entraîneur aimerait avoir ». Aussi classe sur les terrains qu’en dehors, Fernandão débute l’année 2006 par un doublé contre Caxias. L’Internacional atteint une nouvelle fois la finale du championnat gaúcho, mais est défait par le rival Grêmio après deux matchs nuls, Fernandão marquant le seul but de l’Inter au cours de la finale. Surtout, le club colorado retrouve la Copa Libertadores, une première depuis 1993 et une élimination au premier tour. Fernandão marque trois buts au cours de la phase de groupes, aidant l’Inter à terminer deuxième au classement général.
En huitièmes de finale, l’Internacional affronte Nacional pour une revanche de la finale de la Copa Libertadores 1980 où le club uruguayen s’était imposé. Mené au Gran Parque Central, l’Internacional s’impose finalement 2-1 avec un golaço de Rentería, idéalement servi de la tête par Fernandão. Le 0-0 au retour permet au club colorado de se qualifier pour les quarts de finale, débutés par une défaite 2-1 face à la LDU Quito en Équateur. L’Inter inverse la tendance au retour dans un match disputé après la Coupe du Monde. Fernandão réalise une nouvelle passe décisive de la tête pour l’ouverture du score de Rafael Sóbis puis Rentería est une nouvelle fois décisif en sortie de banc, avec un golaço qui permet à l’Inter de rejoindre le dernier carré. L’Internacional affronte Libertad et obtient le match nul 0-0 à l’aller au Paraguay. Au retour, Alex ouvre le score en milieu de seconde période et Fernandão double la mise cinq minutes plus tard sur une frappe pied gauche en dehors de la surface. Le club colorado retrouve la finale de la Copa Libertadores, vingt-six ans après le titre perdu contre Nacional. L’adversaire est cette fois brésilien et est un cador du continent : São Paulo. Le club pauliste, entraîné par Muricy Ramalho et emmené par Rogério Ceni, Diego Lugano, Danilo ou encore Ricardo Oliveira et Aloísio, est le tenant du titre et est à ce moment en tête du Brasileirão, avec quatre points de plus que l’Internacional. São Paulo a cependant réussi à Fernandão l’année précédente, puisqu’il inscrit trois buts lors des deux rencontres du Brasileirão et marque également le but qui élimine São Paulo de la Copa Sudamericana.
À l’aller, grâce à un doublé du jeune Rafael Sóbis, l’Inter réalise un petit exploit en s’imposant au Morumbi, première défaite de l’histoire de São Paulo au Morumbi en match à élimination directe de Copa Libertadores. Le match retour est digne des plus grandes finales de Copa Libertadores, entre rythme insoutenable sur le terrain et ambiance extraordinaire au Beira-Rio. À la demi-heure de jeu, Fernandão profite d’une faute de main de Rogério Ceni et dans un style opportuniste, ouvre le score en taclant. En début de seconde période, São Paulo reprend espoir grâce à un but de Fabão. Quinze minutes plus tard, le latéral-droit Ceará effectue un centre, repris de la tête par Fernandão. Rogério Ceni réalise l’arrêt, Fernandão n’abandonne pas l’action et récupère le ballon pour centrer vers Tinga, qui marque de la tête. L’Internacional se complique pourtant la tâche puisque lors de la célébration, Tinga retire son maillot et est expulsé pour un second carton jaune… São Paulo revient à 2-2 en fin de match et n’est plus qu’à un but de forcer une prolongation. « Le courage des joueurs colorados a mis en évidence Fernandão, qui à plusieurs moments a été vu dans la surface colorada, aidant les défenseurs. Il a joué pour l’équipe, pour les supporters, qui avant le match craignaient un échec, et pour lui-même », écrit Kenny Braga dans le livre Os dez mais do Internacional.
Après un ultime corner são-paulino, l’arbitre argentin Horacio Elizondo siffle enfin la fin du match, l’Internacional est sur le toit de l’Amérique. Fernandão est élu homme du match et termine meilleur buteur du tournoi, à égalité avec douze autres joueurs bloqués à cinq buts. Surtout, Fernandão soulève la première Copa Libertadores de l’histoire de l’Internacional et devient « O Eterno Capitão », l’éternel capitaine. Dix ans après le titre, le président colorado de l’époque, Fernando Carvalho, rend hommage au capitaine pour GloboEsporte : « Fernandão est le joueur le plus important de notre histoire, je n’en ai aucun doute. Pour tout ce qu’il a représenté sur et en dehors du terrain, comme professionnel. J’aurais aimé plus de capitaines comme Fernandão, pour sa lucidité, son engagement, son professionnalisme, son attitude auprès des autres, sans être la star qu’il était, avec humilité ». Une semaine après le titre, Fernandão poursuit les festivités en inscrivant un doublé face à son ancien club de Goiás. L’ancien Toulousain marque huit buts en vingt-et-un matchs du Brasileirão, suffisant pour être nommé dans l’équipe-type du championnat en fin de saison. L’Inter termine à la deuxième place du Brasileirão et peut se concentrer sur le dernier objectif de l’année : le Mondial des clubs.
Le Mondial des clubs succède en 2005 à la Coupe intercontinentale Europe – Amérique du Sud en incluant les autres champions continentaux. São Paulo devient le premier champion de la nouvelle formule grâce à une victoire sur Liverpool en finale. Un an plus tard, l’Internacional affronte en demi-finale Al-Ahly et ouvre le score grâce à une réalisation du jeune prodige Alexandre Pato à la suite d’une action initiée par Fernandão. Le club égyptien égalise en seconde période, mais Luiz Adriano marque sur corner et qualifie l’Inter en finale. L’adversaire en finale est probablement la meilleure équipe du monde à l’époque, le Barça de Ronaldinho, formé chez le grand rival, Grêmio. Au stade international de Yokohama, le score est toujours de 0-0 lorsque Fernandão, victime de douleurs à la jambe gauche, est forcé de céder sa place à Adriano Gabiru, à un quart d’heure de la fin du match. Cinq minutes plus tard, Adriano Gabiru devient le héros de toute la nation colorada en marquant le seul but du match, qui offre au club le titre de champion du monde des clubs. En étant remplacé par le futur buteur, Fernandão illustre une nouvelle fois le capitaine courageux et exemplaire, définitivement éternel.
En 2007, Fernandão se blesse lors du match aller de la Recopa Sudamericana, compétition disputée face au vainqueur de la Copa Sudamericana, Pachuca. Fernandão rate le match retour, où la victoire 4-0 permet à l’Internacional de compléter la Tríplice Coroa après les titres en Libertadores et Mondial des clubs, et est finalement forfait plus de trois mois. Il revient pour la fin du Brasileirão et se montre précieux en marquant huit buts en treize matchs, dont deux doublés lors des trois dernières journées. L’Internacional se qualifie pour la Copa Sudamericana avec un petit point de plus que le premier non-qualifié. Début 2008, l’Inter réalise un nouvel exploit et remporte la Dubaï Cup face à un autre Inter, celui de Milan, Fernandão ouvrant le score dès la deuxième minute. Dans le championnat gaúcho, l’Internacional s’incline 1-0 en finale aller contre Juventude et Fernandão, plus aussi incisif et décisif qu’auparavant, est critiqué par les supporters. La réponse est à la hauteur du joueur : un triplé au retour, dont deux buts de la tête, dans la victoire 8-1, qui permet à l’Internacional de retrouver un titre qui lui échappait depuis 2005.
Fernandão ne participe pas à la campagne de la Copa Sudamericana, qui s’achève sur un titre face à Estudiantes, et, en juin 2008, quitte l’Internacional, où seul Falcão peut lui contester le statut de plus grande idole de l’histoire du club. O Eterno Capitão effectue un bref passage au côté du Qatar où il joue pour Al-Gharafa, avant de revenir au Brésil en 2009 dans le club qui l’a révélé, Goiás. Dès son deuxième match avec l’Esmeraldino, Fernandão retrouve l’Internacional sous les applaudissements du Beira-Rio, mais il est sévèrement expulsé après treize petites minutes. Il participe cependant à la belle saison de Goiás conclue à la neuvième place, terminant comme souvent dans sa carrière la saison en trombe, avec trois buts lors des trois derniers matchs. En 2010, Fernandão rejoint un club qu’il a traumatisé quelques saisons plus tôt, São Paulo. Il marque son premier but pour le Tricolor… au Beira-Rio face à l’Internacional ! L’Internacional et São Paulo se retrouvent en demi-finales de la Copa Libertadores, Fernandão est muet lors des deux matchs et l’Inter file vers un deuxième titre de la Libertadores, confirmé deux semaines plus tard face aux Chivas de Guadalajara.
Fernandão marque huit buts dans le Brasileirão 2010 et dispute encore quelques matchs du championnat paulista 2011 avant d’annoncer sa retraite sportive en même temps que son retour à l’Internacional en tant que dirigeant ! En 2012, il devient entraîneur de l’Internacional pour un bilan contrasté en quatre mois de neuf victoires, huit matchs nuls et neuf défaites. Fernandão quitte en larmes le club de son cœur et rejoint ensuite la chaîne SporTV, où il s’apprête à commenter la Coupe du Monde, qui se déroule au Brésil.
Le 7 juin 2014, cinq jours avant le début du tournoi, le football brésilien reste sous le choc à l’annonce de la mort de Fernandão dans un accident d’hélicoptère alors qu’il se trouvait dans son État natal de Goiás. Il laisse derrière lui sa femme Fernanda Bizzotto Costa et trois enfants. Les hommages sont multiples, son club de l’Internacional, bien sûr, mais aussi Túlio Maravilha, idole de Goiás, qui déclare : « C’était une grande personne, un gentleman. Nous avons tous été surpris avec cette tragédie. Fernandão a sa place parmi les plus grands de Goiás et il avait un futur prometteur en tant que dirigeant et commentateur ». Au plus haut sommet de l’État, la présidente Dilma Rousseff regrette la mort de Fernandão, « champion du monde des clubs sur le terrain, un exemple de caractère en dehors ».
Deux mois avant sa mort, Fernandão participait à la réinuaguration du Beira-Rio et revenait sur sa carrière colorada : « Mes rêves ont grandi quand j’étais à l’Inter. Le Beira-Rio fait partie de ma carrière. C’est avec l’Inter que j’ai été connu au niveau national. J’ai commencé à Goiás en 1995, mais c’est en arrivant au Beira-Rio que ma carrière a pris une autre dimension ». Depuis, une rue à proximité du stade du Beira-Rio se nomme Rua Fernando Lúcio da Costa et mène à une statue de Fernandão, point de rencontre pour les supporters de l’Internacional. Fernandão est le seul joueur du club à avoir une statue devant le Beira-Rio et est ainsi pour toujours l’Éternel Capitaine.
Photo : Mauro SCHAEFER/AFP via Getty Images