FC Nantes - Stade rennais / Stéphan : « On est dans le temps de la bagarre » | OneFootball

Deux jours avant un derby face à Nantes, Julien Stéphan était présent en conférence de presse. Extraits. Semaine après Toulouse : Quand tu sors d'un match comme ça, il y (...)

Semaine après Toulouse : Quand tu sors d’un match comme ça, il y a toujours un jour ou deux durs pour tout le monde. C’est le processus normal dans tous les clubs je pense. Après on se remet au travail, il faut se réfugier dans le travail. Discuter, bien analyser les choses, dire les choses sur ce qui a été fait et rebasculer sur la préparation, dans le travail, la labeur. C’est comme ça qu’après 3 matchs consécutifs sans succès on va tâcher de s’en sortir.

Toulouse : On a discuté. En revoyant le match j’ai le même sentiment. Jusqu’au but c’était très cohérent. Pas génial mais cohérent. (…) L’égalisation a eu un impact sur la dynamique mentale de l’équipe. A partir de là, on a oublié toutes les intentions de départ, le plan de jeu, pour ne pas y revenir jusqu’à la fin de la rencontre. C’est pour moi une grande part de l’explication.

Friabilité mentale : Je ne l’avais pas trop perçu encore pour être honnête. J’avais constaté un gros déficit de confiance que j’avais évoqué en arrivant. Mais ensuite, la période a été tellement bonne pendant de longues semaines qu’on avait pas perçu cette fragilité là. Elle ressurgit aujourd’hui, peut-être qu’elle avait déjà existé sur la première partie de saison. On va lutter jusqu’au bout. On est dans cet état d’esprit de lutte pour repartir.

Peur d’un cycle très négatif : J’ai pas peur. (Il répète). Je suis conscient et réaliste, mais avoir peur je pense que ça ne mène à rien. Par contre se battre. Il faut se battre et on compte se battre pour inverser le cours des choses. On aura le temps de faire un bilan en fin de saison. On n’est pas dans le temps de la peur, mais le temps de la bagarre, pour accompagner les joueurs, trouver quelques solutions pour les aider. Tout faire pour. Il faut rebondir. (…) On a dit les vérités. (…)

Reproches sur discours positif envers les joueurs : On peut faire des reproches. Mais c’était le même entraineur qui pendant trois mois a gagné peut-être 8 matchs sur 10. C’était la même chose. On a tous des personnalités. Les choses on les dit. Elles ont été dites. Ce qu’on dit en public et en privé peut être dit de manière différente. Il y a une communication interne et une externe. La communication interne a été faite en début de semaine.

Bouger les lignes : Quand tu es entraineur, tu as deux moyens d’action, sur le système ou sur le choix de certains joueurs. Je n’ai pas énormément d’options. Pas beaucoup mais tu peux bouger un petit peu. Il faudra tenter quelque chose, envoyer quelques messages. On ne reste pas en même temps les deux pieds dans le même sabot à subir. Il faut faire des choses dans tes semaines d’entrainement quand ça va un peu moins bien, dans ton discours, dans certains choix. Il faut tenter. C’était le même effectif en janvier, février, mars. Le même qui a gagné 6 matchs consécutifs en Ligue 1, remonté de la 15e à la 7e place, a fait une demi-finale de coupe de France. N’oubliez pas ça, demi-finale ce n’est pas tous les ans. Le même qui a battu le Milan AC. Avec le même staff, les mêmes joueurs qu’il y a deux mois.

Groupe qui a surperformé : C’est possible qu’on ait superformé. Mais le bilan on le fera à la fin. Là on est dans le temps de l’action, la bagarre. Nous on est là pour se battre, insuffler de l’énergie, essayer d’optimiser, faire le maximum. Après on verra à la fin. Je ne suis pas le mieux placé pour faire un bilan total car je n’aurai pas tous les éléments mais je pourrai vous partager ce que j’ai vécu pendant 6 mois. Dernier joker à Nantes : Je ne sais pas si on peut parler de dernier joker. En tout cas c’est un derby. Avec tout ce que ça comporte en terme d’engagement, de valeurs, d’intensité, de représenter pour le club, le public, tous ceux qui sont là au quotidien. Il y a une nécessité d’être au rendez-vous par rapport à tout ça. Fort heureusement on jouera dans un stade un peu plus chaud que lors de leurs derniers matchs contre Lyon où c’était à huis clos. Temps de la coupure : Il y a plus de joueurs qui n’ont pas coupé que de joueurs ayant coupé. Dans le volume total de coupure, il y a eu un jour de plus que ce qu’on donne habituellement. La coupure a été plus courte qu’à Noël. Vous avez vu dans quel état on est repartis après Noël. Les matchs ont tout de suite été très bons, dynamiques. On peut chercher des explications partout. Cette histoire de coupure a je pense bon dos aujourd’hui. Je pense qu’on rentre aussi dans une période un peu particulière de fin de saison avec des choses qui peuvent se passer à l’inter-saison, beaucoup. Il y a plusieurs explications en réalité. Il y a eu beaucoup d’efforts fournis, physiques et mentaux sur la période de janvier-février-mars. Mais ça sera dans le temps du bilan.

Les voyages des joueurs pendant la coupure : Ils sont allés loin aussi à Noël. Je comprends qu’on puisse poser la question. Mais il y a un contre exemple il y a 3 mois avec une série exceptionnelle derrière.

Élimination en coupe de France qui a pesé : Peut-être aussi. Ça peut être aussi un élément difficile à digérer.

Joueurs déjà plus concernés par la saison : Non, on lutte contre ça. On donne de l’énergie, on mobilise tout le monde. On responsabilise sur l’importance de la fin de saison. C’est clair qu’il n’y a pas deux discours en interne. Il n’y en a qu’un centré sur la fin de saison, l’exigence, la volonté de finir du mieux possible. On le tiendra jusqu’au bout et on agira en conséquence.

Ingrédient majeur pour le derby : Il n’y en a pas qu’un. Si tu n’en as qu’un, tu ne passes pas. Il faut jouer, être plus efficace qu’en ce moment. J’attends surtout que dans les moments plus difficiles, on maintienne ce qu’on a très bien réussi à faire dans la bonne période, une forme de constance dans la performance, l’attitude, les efforts, ce qu’on doit mettre en place.