FC Barcelone : Kun Agüero, le crépuscule | OneFootball

Arrivé libre au FC Barcelone cet été après 10 ans de bons et loyaux services à Manchester City, l’Argentin Sergio Agüero n’aura malheureusement pu faire étalage de ses beaux restes. Longuement blessé en début de saison, il souffre désormais d’une anomalie cardiaque l’éloignant de nouveau des terrains, peut-être de manière définitive. Retour sur le parcours d’un goleador au crépuscule d’une grande carrière.

Sergio Leonel Agüero del Castillo de son vrai nom démarre à l’âge de 15 ans à l’Independiente en première division argentine, battant ainsi le record de précocité d’un certain Diego Maradona. Voilà qui annonce la couleur. Trois ans plus tard, c’est l’Atletico Madrid qui en fait l’acquisition afin d’inscrire le jeune Sergio dans la lignée des grands avants centres de l’histoire du club (Torres, Forlan, Falcao, Diego Costa, David Villa pour ne citer qu’eux).

Agüero devient une légende à Manchester City

Il remporte notamment une Europa League avant de filer chez l’ogre citizen, dont l’appétit pour les stars fait d’Agüero une recrue de choix. Le prodige glane le titre de champion d’Angleterre dès sa première saison, avec en point d’orgue un but mémorable dans les dernières secondes face aux Queens Park Rangers. Il en gagnera quatre autres, devenant au passage le meilleur buteur de l’histoire du club, avec 260 buts, et le meilleur buteur étranger en Premier League.

Sous le maillot argentin, Agüero connait des fortunes diverses. Plusieurs fois finaliste malheureux en Copa America (2015 et 2016) et en Coupe du monde (2014), il met fin à la malédiction en 2021 face au Brésil et remporte enfin un trophée sous le maillot de sa sélection. On peut y ajouter une médaille d’or aux Jeux Olympiques de Pékin 2008.

Efficacité, profondeur, jeu dos au but, remises… Le Kun est bel et bien l’attaquant ultime, le type de joueur qui vous fait dire que vous aurez de la marge à ce poste pour au moins une décennie. Ce qui n’a bien sûr pas manqué d’attiser la convoitise d’autres géants d’Europe, parmi lesquels l’inévitable Real Madrid. Il lui a d’ailleurs été reproché de ne pas sauter le pas et de rester dans une certaine zone de confort. Le joueur, lui, a toujours été clair :

Seule ombre au tableau, car il en faut bien une : l’Europe. Si Aguero a tout raflé à City, la Ligue des Champions, objectif avoué des propriétaires Saoudiens, s’est toujours refusée à lui sourire. Dix ans de tentatives avortées conclues par une finale perdue l’an dernier face à Chelsea. Peut-être de quoi donner quelques regrets à l’Argentin de ne pas avoir cédé aux sirènes de la maison blanche, laquelle en a remporté quatre. Certains lui reprocheront son manque de matchs références, de ne pas avoir su transposer son efficacité domestique en C1, et ainsi porter City jusqu’au graal malgré ses 63 buts inscrits en 111 apparitions.

C’est finalement chez le rival barcelonais qu’Agüero est revenu sur les terres l’ayant révélé à l’Europe du football. Le désormais légendaire numéro 10 de Manchester City laissera, quoi qu’il arrive, un souvenir indélébile au Royaume d’Angleterre et au peuple argentin.

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