AllezPaillade.com
·23 septembre 2022
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·23 septembre 2022
Pour son maillot third, le MHSC a troqué ses traditionnelles couleurs orange et bleu pour un mélange de gris et de noir. Comme un symbole de la grisaille qui semble s’être s’emparée du club depuis janvier 2022. En cause, des résultats sportifs en chute libre qui poussent à voir tous les petits défauts de notre club adoré. Récemment, c’est la communication du club qui a cristallisé la critique des supporters (sur les réseaux sociaux). Un mécontentement qui mélange un peut tout : design des maillots, couacs de la billetterie ou maladresses de communication. On s’est donc penché sur la communication du MHSC, histoire de faire un point à la reprise du championnat.
S’inspirer des autres clubs français
Maillots, changer d’équipementier : la seule option
La fidélité : est-elle vraiment récompensée à sa juste valeur ? Montpellier et Nike c’est une histoire d’amour qui dure. Plus de 20 ans de partenariat, un record en Ligue 1 si on fait exception du PSG. Deux décennies de travail en commun, ça devrait amener quelques avantages. Eh bien, non chaque année : la Paillade se retrouve avec les mêmes maillots insipides qu’on retrouvera quasi tels quels sur les épaules des joueurs du Paris FC ou de Chateauroux en Ligue 2. Pour mieux comprendre cette situation, on peut se référer au thread twitter de Yanou. En résumé, Nike ne propose des maillots totalement personnalisés qu’à ses plus grosses écuries. Même un club comme le FC Séville qui avait rejoint Nike en 2017, n’a eu le droit qu’à des maillots très basiques issus des catalogues. Comme il est peu probable que Nike change sa politique, la seule solution pour avoir un design un peu plus personnalisé du maillot du club serait de changer d’équipementier. C’est d’ailleurs ce qu’a fait le FC Séville en signant chez Castore, une « petite » marque britannique. Résultat : un maillot couvert d’azulejos, les céramiques symboles de la ville. L’équipe réserve a même eu le droit à un maillot spécifique.
En Ligue 1, Reims avec Hungaria puis Umbro, Clermont avec Patrick puis Uhlsport ou Toulouse avec Joma puis Craft ont choisi cette voie, avec des réussites à la clef pour chacun d’entre eux. L’argument souvent avancé lorsqu’on propose de changer d’équipementier, c’est le MHSC Store financé par la marque à la virgule. D’accord, mais en 2018, quand Joma s’était intéressé au MHSC, la firme espagnole avait proposé de reprendre les deux boutiques du club. Au-delà de ces questions de loyer, on peut se demander si le MHSC a besoin d’une aussi grande boutique, d’autant plus à Odysseum. Une plus petite enseigne en centre-ville ne serait pas suffisante et plus accessibles pour les touristes et supporters ? Enfin, un des enjeux pour les produits dérivés du club est d’arriver à produire des objets de qualité. Même en lavant à 0 degré, voire à la main, les flocages des maillots vieillissent mal, disparaissent, voire bavent sur tout le reste du maillot. De même pour l’écusson, qui depuis qu’il est thermocollé, disparaît en quelques lavages. À une époque où la qualité et l’écologie sont devenues un argument de vente essentiel, plusieurs clubs comme Nancy ou Pau proposent des maillots made in France, Marseille est même allé plus loin avec une collection produite par des artisans de la cité phocéenne.
Communication, remettre le supporter au centre
Qu’a fait l’OM pour vendre sa fameuse liquette made in Marseille ? Ils ont misé sur une campagne qui mettait en valeur les Marseillais à l’origine de la fabrication, avec machine à couture en évidence et tout le tralala. L’OM a misé sur son identité et celle de sa ville au moins fantasmée. Quand on parle de remettre le supporter au cœur de la communication, il y a en fait deux stratégies qui s’entremêlent : celle du Red Star ou ici de l’OM qui vise à miser sur son identité forte, les spécificités de son territoire, de son peuple. Puis, celle que peut parfois utiliser le Toulouse FC plus numérique en s’appuyant sur les communautés en ligne. La chance qu’à le MHSC c’est qu’il peut s’appuyer sur les deux.
Gestion de la billetterie, la guerre au footix
Outre le départ de dernière minute de l’infâme traître, l’événement traumatique de l’été 2021 pour tout supporteur du MHSC a été la réception de l’OM dans un stade de la Mosson infesté de sardines. Face aux critiques, on nous avait alors répondu qu’on ne pouvait rien y faire, que la plupart des Phocéens présents au stade ce jour-là étaient en réalité des Héraultais. On regrettera toutefois de n’avoir rien tenté. L’an dernier, le Stade de Reims a vu le prix des places à la revente pour le PSG monter jusqu’à 6 000€. La raison ? Les Champenois ont eu le malheur d’accueillir le premier match de Messi sous les couleurs du club de la capitale. Pour éviter de revivre la même expérience et privilégier ses fans, Reims a mis en place un système où les abonnés ont la priorité pour réserver des places pour les rencontres face à l’OM et le PSG. Dans la même optique le TFC a échafaudé un système encore plus complexe. Lucide, Olivier Jaubert le directeur général du club est parti du constat suivant : « Certaines équipes ont un public à peu près partout en France. Le risque, si vous ne privilégiez pas vos supporters, c’est que votre stade ne soit pas aux couleurs de votre club. » Derrière ces mots recueillis par l’AFP, il y a un système de double priorité. C’est d’abord les abonnés qui ont accès à un code spécial pour s’offrir un maximum de quatre places, suit toutes les personnes qui ont acheté un ticket pour un match quand le club était en Ligue 2. Résultat, au moment de l’ouverture au public, il ne restait plus que 3000 places, les plus chères. L’occasion de plumer les footix.
Saluer les nombreuses initiatives du club
A force de râler et d’essayer d’aller voir ailleurs si l’herbe n’est pas plus verte, on perd peut-être de vue tout ce dont on bénéficie au quotidien. Petit tour non exhaustif de tout ce que le club a mis en place ces dernières années :