Fabien : "J’ai démissionné pour aller voir le match du titre en 2017" | OneFootball

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·15 mars 2025

Fabien : "J’ai démissionné pour aller voir le match du titre en 2017"

Image de l'article :Fabien : "J’ai démissionné pour aller voir le match du titre en 2017"

Pour mettre en lumière les supporters monégasques, toujours nombreux dans les parcages à l’extérieur, la série Partout toujours se poursuit. A l’occasion du 15e épisode de la saison, pars à la rencontre de Fabien, membre des Munegu Centre Val de Loire.

Il n’a supporté qu’un club dans sa vie : l’AS Monaco. Aujourd’hui âgé de 50 ans, Fabien est tombé amoureux des Rouge et Blanc au début des années 80 et ne les a plus jamais quittés malgré plusieurs séjours à l’étranger. Ce saisonnier en Savoie et habitant de Saumur dans le Maine-et-Loire nous raconte ainsi plusieurs anecdotes sur cette passion encore intacte dans ce nouvel épisode du Partout Toujours avant le voyage à Angers. Interview 🎙️


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En 1982, je jouais au football et on m’identifiait à Bruno Bellone. Je me suis demandé qui c’était, je me suis renseigné et j’ai vu qu’il jouait à l’AS Monaco. C’est donc de cette manière que j’ai déclaré ma flamme pour le Club. Dès que j’avais de l’argent pour Noël, j’ai acheté mon premier maillot avec le sponsor Bally.

FabienSon début de passion pour le Club

Bonjour Fabien. Comment es-tu devenu supporter de l’AS Monaco ?

Je supporte le Club depuis le début des années 1980. En 1982, je jouais au football et on m’identifiait à Bruno Bellone. Je me suis demandé qui c’était, je me suis renseigné et j’ai vu qu’il jouait à l’AS Monaco. C’est donc de cette manière que j’ai déclaré ma flamme pour le Club.

Dès que j’ai eu de l’argent pour Noël, j’ai acheté mon premier maillot avec le sponsor Bally. J’étais tellement à fond que je mettais Bruno Bellone sur mes copies au collège et au lycée, même mes profs savaient qui j’étais (rires). Je suis nostalgique des années 1980 avec Philippe Anziani, Bernard Genghini, Manuel Amoros

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Pourquoi te surnommait-il comme ça ?

J’étais petit, gaucher et j’évoluais au poste d’ailier gauche. On collectionnait les cartes PANINI et beaucoup me disaient que je lui ressemblais. Quand il a pu connaître des soucis personnels, j’étais par exemple attristé. Je me rappelle aussi que j’envoyais des lettres au Club pour soutenir George Weah lors de la guerre au Libéria. J’étais un peu un taré (rires).

Tu disais que tu étais nostalgique des années 1980, c’est la période la plus belle du Club pour toi ?

Oui parce qu’il n’y avait pas encore l’arrêt Bosman. Il y avait beaucoup de joueurs qui sortaient du centre de formation et l’Équipe de France était composée en grande partie composée de Monégasques. Le foot n’était pas pollué par l’argent comme ça peut être le cas désormais. Beaucoup disaient que l’on réussissait grâce à l’argent mais c’est faux car nos succès ont été obtenus par la formation et le fait de se dépasser. Je dirais même que c’est plus difficile de jouer à Monaco avec les tentations autour et nous avons toujours prôné le beau jeu.

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Quels sont tes premiers souvenirs de match ?

Mon premier match à la télévision était la finale de la Coupe de France face à Metz où on perd en 1984. On prend ensuite notre revanche face au PSG la saison suivante. Je prends ensuite la classe foot et on avait l’opportunité d’aller voir la finale de Coupe de France perdue contre l’OM 4-3 avec le triplé de Jean-Pierre Papin. Pour l’anecdote, nous étions arrivés très tôt au stade et j’avais interpellé Glenn Hoddle avec mon anglais de niveau collégien, qui m’a répondu d’un petit bonjour. Ça reste un super souvenir.

En 2004, j’étais en Irlande lors de la finale de la Ligue des Champions. Je me suis dit qu’il fallait que je sois forcément à Monaco. J’ai donc pris un vol low cost jusqu’à San Remo puis Vintimille pour arriver jusqu’en Principauté. Pour le match du titre en 2017, mon employeur ne voulait pas me libérer pour y aller, j’ai donc démissionné. J’ai pu donc m’y rendre et je suis resté jusqu’au Grand Prix où j’ai pu rencontrer Radamel Falcao.

FabienSupporter du Club depuis les années 80

N’était-ce pas difficile de suivre un club alors que tu habites à des centaines de kilomètres ?

Non et j’ai d’ailleurs plusieurs anecdotes qui peuvent le prouver. D’abord, en 1992, pour la finale de Coupe des Coupes face au Werder, je sèche l’internat pour aller voir le match dans un petit bar. J’ai suivi ensuite l’AS Monaco même en partant dans les Caraïbes. En 2004, j’étais en Irlande lors de la finale de la Ligue des Champions. Je me suis dit qu’il fallait que je sois forcément à Monaco. J’ai donc pris un vol low cost jusqu’à San Remo puis Vintimille pour arriver jusqu’en Principauté.

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Je me suis pris d’amitié avec des gens là-bas et je l’ai suivie à côté du Stade Louis-II, il y avait une belle effervescence. Pour le match du titre en 2017, mon employeur ne voulait pas me libérer pour y aller, j’ai donc démissionné. J’ai pu donc m’y rendre et je suis resté jusqu’au Grand Prix où j’ai pu rencontrer Radamel Falcao.

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Tu évoquais les joueurs formés au Club. Qui est celui qui t’a le plus impressionné ?

S’il ne fallait en retenir que deux, je dirais Thierry Henry qui a eu une carrière formidable et Kylian Mbappé. Ce sont deux énormes stars qui était ou est aujourd’hui sur le devant de la scène footballistique. Mais sinon, nous avons eu plein de supers joueurs formés comme Lilian Thuram, Emmanuel Petit, Manuel Amoros ou Bruno Bellone.

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Même s’il n’est pas formé au Club, je trouve que l’on ne parle pas assez de Ralf Edström, un Suédois des années 1980. Sans oublier les entraîneurs comme Lucien Leduc, Arsène Wenger qui a permis de passer un cap en Europe en inculquant cet esprit de gagne, Didier Deschamps ou Leonardo Jardim.

Quel serait ton meilleur souvenir de l’AS Monaco ?

Sans hésiter, l’épopée de 2004. Il y a le match retour contre le Real Madrid qui est évidemment fabuleux et je me souviens des quatre buts de Dado Prso contre la Corogne pour le succès 8-3. A l’époque, j’étais en Angleterre et j’avais dit avant le match que je boirai une pinte à chaque but inscrit par l’AS Monaco, j’en ai bu donc huit (rires). Ce qui est encore plus beau avec cette épopée est qu’elle a rassemblé la France. C’est un souvenir indélébile.

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Et au stade, à domicile ou à l’extérieur ?

Je suis souvent allé voir des matchs contre des petites équipes en réalité. (Il hésite) J’ai également vu la finale de la Coupe de France 1991 contre l’Olympique de Marseille et le but de Gérald Passi pour la victoire 1-0. Je devais avoir 15-16 ans, j’allais souvent à Paris à ce moment car j’avais de la famille là-bas et j’allais généralement voir PSG-Monaco.

Qu’est-ce qui t’a poussé à te carter à l’antenne Centre Val de Loire ?

Je suis carté depuis trois ans et je le serai tout le temps à présent. Après les Caraïbes, je suis rentré dans la région saumuroise et je faisais beaucoup de déplacements pour aller les voir ici et là. Et puis un jour, je tombe sur une publication Facebook de Supporters Centre-Val de Loire.

J’ai envoyé un message à Guillaume, le Président. Il avait été très cordial et avenant, je lui avais précisé que j’étais saisonnier et que je ne pourrais pas faire tous les déplacements. Il m’explique que je pouvais aller n’importe où en France, j’ai trouvé ça super.

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En plus, c’est un moyen d’exister et de donner de la hauteur aux différents clubs de supporters. Je ne fais pas beaucoup de déplacements mais quand je rentre, j’essaie d’en faire un maximum. Je suis par exemple allé à Toulouse vendredi avec mon ami de Saint-Martin. Ils sont bien organisés et s’emploient énormément en allant par exemple à Milan ou Londres cette saison par exemple. J’aurais adoré les faire mais étant responsable d’un chalet dans les Alpes, ça aurait été compliqué. Plus on est et plus on sera pris au sérieux.

Et ça marche puisque la majorité des parcages sont remplis.

Quand je vais à Angers, à Rennes ou à Nantes par exemple, ils affichent en effet complets à chaque fois. Nous sommes le troisième ou quatrième club avec le plus de supporters dans les parcages. Mais il y a aussi beaucoup de supporters dans les Dom-Tom qui s’expliquent peut-être par le fait que des Martiniquais ou Guadeloupéens ont joué au Club comme Luc Sonor, que j’ai d’ailleurs rencontré à Saint-Martin. Il y a d’ailleurs là-bas un club de supporters où l’on peut voir toutes les rencontres dans un bar. J’ai toujours défendu les couleurs monégasques, cela fait partie de mon ADN.

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Pour terminer, j’ai souvenir qu’en 2004, j’avais convaincu d’amener ma petite amie de venir au Louis-II pour le Derby contre Nice en lui disant que ça allait être super. On gagne 3-0 avant de prendre un triplé d’Agali. J’avais ensuite fait la moue durant tout le séjour et je me suis séparé d’elle peu de temps, c’était d’ailleurs peut-être à cause de ça (rires).

Comment imagines-tu le match à Angers samedi ?

Ça a toujours été difficile hormis une fois où nous avons gagné 4-0. C’est toujours sur cette période-là lors de la dernière ligne droite que nous allons là-bas. Je suis confiant et j’espère un clean sheet avec une victoire 2-0. Nous avons Mika Biereth qui marche sur l’eau, il va nous remettre un petit doublé. Je pense que l’on va accrocher les places européennes à la fin de saison, on maîtrise plutôt bien les sprints finaux, même si le dernier match à Lens me fait un peu peur.

Veux-tu ajouter un dernier mot ?

Je dirais que je suis à fond pour le Club, parfois un peu trop puisque j’ai beaucoup pleuré lors de la descente en Ligue 2. J’ai carrément fait de l’hypnose pour essayer de calmer cette ferveur mais ça n’a pas marché (rires).

Pour terminer, j’ai souvenir qu’en 2004, j’avais convaincu d’amener ma petite amie de venir au Louis-II pour le Derby contre Nice en lui disant que ça allait être super. On gagne 3-0 avant de prendre un triplé d’Agali. J’avais ensuite fait la moue durant tout le séjour et je me suis séparé d’elle peu de temps, c’était d’ailleurs peut-être à cause de ça (rires).

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