Exclusif : Tomori sur Chelsea, Milan et la Ligue des champions 😍 | OneFootball

Un jour, tu joues en championnat amateur avec tes amis, un dimanche après-midi. Le lendemain, ton rêve – et celui de millions de footballeurs en herbe, se réalise.

C’est ce qui est arrivé à Fikayo Tomori – ou Oluwafikayomi Oluwadamilola Fikayo Tomori – quand les scouts de Chelsea l’ont vu jouer pour Riverview United.

« Oui, c’est mon nom complet, » nous dit Tomori dans un grand sourire, à l’occasion d’une interview exclusive pour OneFootball. « Ça veut dire que Dieu m’a rempli de joie. »

« Je me souviens quand j’étais plus jeune, je me demandais comment les gens devenaient footballeurs professionnels. Et puis un jour, un scout de Chelsea est venu parler à mon père et lui a expliqué qu’il me surveillait depuis quelques temps et qu’il voulait que je rejoigne le centre de formation. »

C’est là que Tomori est passé des terrains bosselés du football amateur aux pelouses étincelantes du centre d’entraînement des Blues. Un changement d’infrastructures qui a exigé un changement de mentalité.

« Lors de mon premier jour au centre, j’ai remarqué que tous les enfants autour de moi jouaient aussi bien que moi. Ce n’était pas facile et dans la voiture en rentrant, j’ai dit à mon père que je n’étais pas sûr de vouloir y retourner. Mais il m’a poussé à le faire. »

« Il m’a dit que j’avais besoin de ce défi, que c’est comme ça que je pourrais progresser ».

Rapidement, Tomori et son père sont aussi allés voir l’équipe première des Blues, entraînée à l’époque par un certain José Mourinho.

« Je me souviens de la première fois que je suis allé voir Chelsea, car je n’étais jamais allé voir un match de foot auparavant. »

« Je ne sais plus quel âge j’avais, peut-être neuf ou dix ans. On a vu Drogba de près pendant l’échauffement. On s’est regardé avec mon père et on s’est dit « mince, c’est le Didier Drogba que l’on voit d’habitude à la télé ! »

Mais c’est un autre attaquant que le défenseur idolâtrait quand il était plus jeune. « Thierry Henry était mon héros quand je jouais en amateur, » sourit Tomori. « Comme lui, je jouais avec des gants et les chaussettes remontées jusqu’aux genoux. »

« S’il marquait le samedi, j’essayais d’imiter sa célébration le dimanche si je trouvais aussi le chemin des filets. »

« Une fois, il avait marqué d’un enroulé en lucarne, et avait célébré de manière très désinvolte. J’ai fait exactement pareil lors du premier but que j’ai marqué après ça. »

Après quelques années de prêts en Championship, Tomori joue enfin avec les Blues et finit par découvrir la Ligue des champions de l’UEFA.

« Mon premier match se déroule à Stamford Bridge, contre Valence (lors de la saison 2019-2020, NDLR). Je ne pensais qu’à une chose : bien jouer. »

« J’y ai pensé toute la journée, et puis finalement, le match passe très vite. »

Cette rencontre se termine par une défaite pour l’équipe de Frank Lampard, qui finira néanmoins par se qualifier pour les huitièmes de finale.

Deux ans plus tard, Tomori quitte l’Angleterre pour l’Italie. Direction l’AC Milan.

« C’est Paolo Maldini qui m’a appelé en premier et il m’a immédiatement expliqué que le club me voulait. »

« J’ai grandi en voyant Milan jouer avec des stars mondiales. Quand j’ai mis le maillot pour la première fois, c’était irréel. Et San Siro est un monument. »

« Lors des jours de match, les supporters sont présents au stade deux heures avant le coup d’envoi. Vous pouvez sentir leur énergie. »

Le défenseur de 25 ans est rapidement devenu l’un des chouchous de San Siro. Il atteindra bientôt la barre des 100 matches avec les Rossoneri, participant activement au titre de champion acquis la saison dernière.

« Quand vous vous changez dans les vestiaires avant un match et que vous entendez tout le stade chanter à votre gloire, ça donne des frissons. »

« Je me souviens quand j’ai marqué contre Liverpool. C’est toujours impressionnant de se dire qu’on a marqué un but pour Milan, à San Siro, en Ligue des champions.

La carrière de Tomori, du football amateur à la C1, est déjà remarquable. Mais ce n’est pas fini.

« Mon rêve dans la vie, c’est peut-être un cliché, c’est de n’avoir aucun regret. »

« J’aimerais par dessus tout remporter la Ligue des champions. Et puis la Coupe du monde, et la Serie A de nouveau. Je veux gagner tous les trophées possibles avec Milan tant que je suis ici. »