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·22 août 2024
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Avant la rencontre entre le Dinamo Minsk et le RSC Anderlecht, nous avons échangé avec l'une des légendes du club biélorusse. Sergueï Aleinikov compte 269 matchs pour le Dinamo et a été élu plus grand joueur biélorusse du XXe siècle par l'UEFA.
Quand on parle de football biélorusse, un nom vient souvent spontanément : Alexander Hleb, qui a porté les couleurs du FC Barcelone. Mais Sergueï Aleinikov a été un précurseur pour la Biélorussie, portant les couleurs de la Juventus à 48 reprises en 1989-1990, et celles de l'URSS à 73 reprises.
Aleinikov a notamment affronté la Belgique à la Coupe du Monde 1986 avec l'URSS, mais a surtout été une véritable légende du Dinamo Minsk à l'époque. De 1981 à 1989, il en a porté le maillot à 269 reprises, remportant le titre de champion de l'Union Soviétique en 1982.
Un fait véritablement rare, qui place le Dinamo Minsk dans une catégorie à part. "Les équipes de Moscou et de Kiev étaient toujours considérées comme les grandes favorites. Quand une équipe extérieure remportait le titre, c'était un immense succès. Personnellement, c'était un accomplissement en tant que footballeur et cela m'a aidé à intégrer l'équipe nationale d'URSS", nous explique Aleinikov.
Une fois l'URSS démantelée, le Dinamo est resté l'équipe n°1 en Biélorussie pour de longues années. "Le Dinamo Minsk était largement au-dessus des autres équipes biélorusses et n'a pas eu beaucoup d'efforts à fournir", pointe l'ancien défenseur biélorusse.
Un fait qui a permis au Dinamo Minsk de dominer son championnat... mais lui a ensuite coûté cher. "C'est assez simple à expliquer. Si une équipe forte affronte systématiquement des équipes faibles, elle ne s'améliore pas... au contraire des autres équipes", explique Sergueï Aleinikov.
"Le niveau technique du Dinamo a donc baissé, baissé, et celui des autres équipes a grimpé. Le Dinamo n'avait pas de plan sérieux pour évoluer ou se développer. Ils en avaient un sur papier, en théorie - pas en pratique. Le niveau baissait constamment, au contraire des rivaux".
C'est ce qui a permis, pendant une bonne décennie, aux clubs comme le BATE Borisov (13 titres consécutifs !) et le Chaktior Soligorsk de prendre le dessus. Pour Aleinikov, le niveau du football biélorusse n'a cessé de diminuer depuis. "Il n'y a aucun développement du niveau technique des joueurs, aucune vision", regrette-t-il.
Et le fait que les clubs du Belarus jouent sans public en Coupe d'Europe n'est, selon lui, pas une excuse. "Si vous êtes un vrai professionnel, ce n'est pas un problème, selon moi. C'est juste une excuse facile", évacue celui que l'UEFA a élu meilleur joueur biélorusse du XXe siècle. "Le niveau du football biélorusse est en chute libre depuis bien avant cela". Des propos qui doivent donner confiance au RSCA !