EXCLUSIF - Ibrahima Konaté : "Ça va être une grande bataille" | OneFootball

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Jibril Diop·30 avril 2021

EXCLUSIF - Ibrahima Konaté : "Ça va être une grande bataille"

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À 21 ans, Ibrahima Konaté est déjà une valeur sûre de l’équipe de France espoirs et du RB Leipzig en Bundesliga.

Le défenseur central, annoncé sur les tablettes des plus grands clubs européens, évoque en exclusivité pour OneFootball son poste, son arrivée en Bundesliga, l’entraîneur Julian Nagelsmann mais aussi la demi-finale Werder-Leipzig en Coupe d’Allemagne, diffusée sur OneFootball vendredi à 20h30.


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Récemment, tu as déclaré vouloir remporter beaucoup de titres durant ta carrière. Tu n’as que 21 ans mais tu joues pour un club qui cherche aussi le premier trophée majeur de son histoire. Peut-on dire que cette demi-finale contre le Werder est le match le plus important de ta vie ?

Bien sûr, on sait que c’est un match super important. Mais tous les matches d’ici la fin de saison le sont, parce qu’on sait qu’il y a des équipes qui sont placées derrière nous en championnat qui s’accrochent. Rien n’est joué. Après, c’est vrai que la Coupe d’Allemagne c’est quelque chose qui me tient vraiment à cœur cette saison, parce qu’on sait qu’on a la possibilité d’aller en finale. On croise les doigts pour pouvoir gagner ce trophée, il serait très symbolique car ce serait le premier (titre de l’histoire du club, NDLR). On a disputé une finale face au Bayern il y a deux ans (perdue 0-3, NDLR), le score ne reflétait pas la physionomie de la rencontre. Cette saison, on a la chance d’être en demi-finale face au Werder Brême. Ce sera très difficile. On les a battus 4-1 en championnat il y a quelques semaines. Mais la coupe et le championnat, c’est pas pareil. Ils vont vouloir prendre leur revanche.

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À Leipzig, tu as eu trois entraîneurs tout simplement fabuleux : Ralph Hasenhüttl, Ralf Rangnick et maintenant Julian Nagelsmann. Trois entraîneurs qui fonctionnent à l’affectif…

J’ai eu quatre coaches depuis mes débuts en professionnel, avec Albert Cartier à Sochaux. Les quatre ont une chose en commun : ils vivent le football. Tu le ressens vraiment avant le match. Une heure avant le coup d’envoi, dans les vestiaires, ils rigolent et bavardent un peu avec tout le monde. Mais quand on arrive aux dernières minutes avant de rentrer sur le terrain, tu croises leur regard et franchement, tu baisses les yeux ! Tu vois qu’il vivent le foot, leur envie de gagner, tu vois leurs émotions, tu vois les veines gonflées sur leur visage…Les fans ne voient pas cet aspect de l’avant-match, mais ça engendre un sacré niveau de pression dans le vestiaire ! Ça te donne envie de tout donner sur le terrain pour l’entraîneur.

On se souvient quand Hasenhüttl a fondu en larmes après sa victoire contre Liverpool…

J’ai vu ça oui. Cela montre sa passion du jeu. Quelle émotion !

Parlons de ton coach actuel, Nagelsmann. On voit que Upamecano et toi avez une certaine liberté dans vos déplacements et que vous prenez beaucoup d’initiatives avec le ballon. Quel discours vous tient-il, à vous les défenseurs, avant et pendant les matches ? Il crie beaucoup aussi depuis le bord du terrain…

(Rires) Il vaut mieux un entraîneur qui crie sur ses joueurs, cela permet d’être toujours concentré et de ne pas s’endormir sur le terrain. Maintenant, c’est vrai que nous les défenseurs ici, on a une certaine liberté comparé à d’autres clubs. Le coach a cette philosophie de jeu et il sait qu’on a des qualités athlétiques et qu’on n’a pas peur de jouer au ballon. Donc il nous donne cette chance de pouvoir dé-zoner avec la balle. Il sait qu’on peut faire mal à l’adversaire en apportant cette supériorité numérique, faire mal en contres et lors des phases offensives.

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Ton aisance technique balle au pied est plutôt rare pour un défenseur. Est-il vrai que tu as démarré ton parcours comme attaquant avant de progressivement t’installer en défense ?

Oui c’est vrai, à mes débuts au Paris FC. Je viens de Paris, je viens d’un quartier, donc je jouais beaucoup sur les city stades. Je regardais aussi beaucoup de vidéos de Ronaldinho et Ronaldo. J’essayais de reproduire leurs gestes aux entraînements. Plus les années ont passé, plus je suis redescendu sur le terrain. D’abord en 10, puis milieu de terrain. Quand je suis arrivé à Sochaux, j’alternais entre milieu de terrain « 6 » et défenseur. Finalement, je me suis installé comme défenseur.

Ton passé d’attaquant, c’est peut-être ce qui explique ton but en slalom contre Düsseldorf (en janvier 2019). Est-ce le plus beau but de ta carrière ?

Oui, je pense bien. En carrière pro, oui clairement.

C’est un but à la Maradona ça, non ?

(Rires) Ah non, lui c’était un autre niveau !

Parle-nous de ta relation technique et personnelle avec Upamecano. Il dit souvent qu’il te considère comme un frère.

Il est arrivé ici avant moi, et il est passé par Salzbourg avant, où ils ont un style de jeu similaire. Il parlait aussi allemand. Durant mon intégration, il m’a beaucoup aidé, que ce soit dans la vie de tous les jours ou aux entraînements. C’est ce qui fait qu’on est très solidaires sur le terrain, on n’a pas besoin de trop communiquer. On se comprend vite et on a vraiment des automatismes. C’est notre force.

Tes qualités, on les connaît : la relance, les tacles glissés et le jeu aérien évidemment avec ta taille (1m94). Quel aspect de ton jeu cherches-tu à améliorer pour atteindre le niveau de ton modèle Sergio Ramos, par exemple ?

Déjà, perfectionner mes points forts. Après, je dois évidemment travailler mon pied faible (le gauche, NDLR). Je suis bon dans les duels aériens défensifs mais je dois travailler sur les duels aériens offensifs. J’ai des qualités, c’est certain, mais je dois encore les perfectionner tous les jours à l’entraînement et aussi en match, parce que c’est là qu’on voit si tu as progressé ou pas.

À présent, tu défends sur des attaquants de la trempe de Lewandowski. Tu l’as déjà affronté à plusieurs reprises. À ton avis, qu’est-ce qui le rend si « terrifiant » pour un défenseur adverse ?

Déjà, autour de Lewandowski, il y a une qualité extraordinaire. À tout moment, des passes parfaites arrivent dans ses pieds ou dans sa course. Donc forcément il va avoir des occasions. Et il ne lui en faut pas cinq ou six, comme d’autres attaquants, pour faire mal. Tu lui laisses deux occasions, il te met un but au minimum. Physiquement, il ne fait pas toujours le poids face aux défenseurs centraux, mais il trouve toujours un moyen d’être performant, parce qu’il s’adapte aux qualités du défenseur adverse.

OneFootball est le diffuseur exclusif de la Coupe d’Allemagne en France. C’est gratuit. Peux-tu donner aux lecteurs de OneFootball une raison supplémentaire de regarder la demi-finale Werder – Leipzig ?

Je pense que ça va être un match super intéressant, avec deux grandes équipes qui veulent aller en finale et remporter cette Coupe. Ça va être une très grosse bataille. Les gens doivent regarder ce match, en espérant que les deux équipes produisent du beau football et qu’on reparte avec la victoire.


Les demies de Coupe d’Allemagne sont à regarder en exclusivité et gratuitement sur OneFootball !