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·16 mai 2024
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Bertrand Crasson a tenté une nouvelle aventure l'année passée, rejoignant le PSS Sleman, en Indonésie. Après en avoir dirigé l'équipe A, puis obtenu un beau succès avec les jeunes du club, il est de retour en Belgique durant l'intersaison et nous a raconté son expérience.
En avril 2023, Bertrand Crasson (52 ans) relevait un nouveau défi asiatique, cinq ans après être rentré de Thaïlande. Direction, cette fois, l'Indonésie et le PSS Sleman, où il devenait d'abord entraîneur adjoint. "C'était un beau challenge et une belle expérience, dans un vrai pays de football. L'Indonésie, c'est 270 millions d'habitants et ils sont fous de foot", nous affirme Crasson, actuellement de retour en Belgique après la fin de la saison indonésienne.
Le football indonésien est en effet en progression. Actuellement 134e mondiale, l'équipe nationale d'Indonésie a atteint les 8e de finale de la Coupe d'Asie pour la première fois de son histoire l'année passée. Pour Crasson, qui a passé six ans en Thaïlande, le niveau n'est pas encore comparable, mais pourrait le devenir. "Les clubs thaïs commencent à gagner des matchs en Champions League asiatique ; à terme, c'est ce que peut viser le football indonésien".
Comme en témoignent des vidéos sur son compte Instagram, l'ambiance dans le stade du PSS Sleman était d'ailleurs énorme. "Lors de certains gros matchs à domicile, il y avait 30.000 personnes dans le stade. C'est pas Molenbeek", plaisante l'ancienne star d'Anderlecht.
Quand les supporters ne sont pas contents, c'est pire qu'au Standard !
"Mais la passion va aussi dans l'autre sens. Si les résultats ne suivent pas, tu as parfois 1000 supporters mécontents à l'entraînement. C'est pire qu'au Standard récemment", sourit encore Crasson. "Cette passion, ça prouve que l'Asie n'est pas le désert footballistique que certains s'imaginent quand tu y signes".
Le PSS Sleman, qu'a entraîné Bertrand Crasson durant quelques matchs, promu T1 suite au licenciement du coach principal, comptait d'ailleurs quelques internationaux. "Plusieurs internationaux indonésiens, bien sûr, mais aussi un international libanais, un international burundais. Le meilleur joueur de l'équipe était un Argentin. Il y avait un bon niveau".
C'est cependant avec les jeunes du PSS que Crasson a obtenu ses meilleurs résultats. "J'ai été mis en charge de la formation des jeunes et nous avons remporté le titre avec l'équipe U18. C'est une première pour le club", nous explique-t-il avec fierté. "On a battu Bali en finale". Le club de la plus célèbre île d'Indonésie est l'un des plus grands du pays, tandis que PSS ne s'est installé que récemment en D1.
Après ce succès, Bertrand Crasson est donc de retour en Belgique le temps de l'intersaison. "Il se pourrait que je reste au PSS, où j'ai une bonne relation avec le propriétaire. La vie là-bas est agréable, c'est un beau pays. J'ai même appris quelques notions d'indonésien", assure-t-il. "J'ai des facilités avec les langues, et il y a énormément de mots empruntés au néerlandais, donc pour une langue asiatique, c'est assez accessible".
Mais nul doute que Crasson, s'il le peut, préférerait parler... néerlandais, tout court, et enfin recevoir cette chance qu'il attend en Belgique. "J'ai discuté avec des clubs, des équipes de jeunes ou de la Challenger Pro League par exemple. Quelques clubs de ligues européennes mineures mais intéressantes ont également pris contact. Je ne m'en fais pas, c'est l'intersaison, je prends le temps de considérer mes options", conclut l'ancien Diable Rouge.