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Pierre Germain·17 novembre 2022
EXCLU, Toni Kroos : "Le Brésil est favori"

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Pierre Germain·17 novembre 2022
À quelques jours du coup d’envoi du Mondial 2022, Toni Kroos, champion du monde avec l’Allemagne il y a huit ans, s’est livré dans une interview exclusive donnée à OneFootball. Ses meilleurs souvenirs du sacre de 2014, le pouvoir fédérateur du football ou encore le buteur légendaire Miroslav Klose : le milieu du Real revient sur son histoire commune avec la Coupe du monde et fait le point sur l’édition à venir.
C’est le plus grand tournoi sportif au monde. Il n’y a rien d’équivalent.
Je dirais que ma vie sportive a clairement changé. Par exemple, quand la presse parle ou écrit sur moi, elle utilise toujours le terme « champion du monde ». Encore aujourd’hui, c’est extrêmement flatteur, pour être honnête.
Le moment dont je me souviendrai toute ma vie est bien sûr, le coup de sifflet final de la finale 2014; ainsi que le but contre la Suède en 2018. L’un de mes meilleurs souvenirs remonte à 2014, après la victoire contre le Portugal pour notre entrée en lice (succès 4-0).
Après le match, Miroslav Klose est venu me dire que j’avais été le meilleur joueur sur le terrain et qu’il était content pour moi. Cela m’a surpris et c’était vraiment spécial parce qu’il était déjà une légende et parce qu’il avait passé la rencontre sur le banc. Il aurait pu être un peu frustré ne ne pas être entré en jeu mais il n’en était rien. Ça en dit long, non seulement sur son esprit d’équipe en tant que joueur mais aussi sur la personne qu’il est.
C’était de l’émotion pure. L’équipe subissait une pression énorme après la défaite lors du premier match et moi encore plus parce que j’avais fait une grosse erreur plus tôt dans le match, qui avait permis à la Suède de prendre l’avantage. C’était spécial de réaliser que j’avais offert à tout le pays un énorme moment de bonheur.
En tant que sport numéro 1 dans le monde, le football est automatiquement fédérateur. Il y a tellement de gens qui jouent ou regardent du foot, c’est complètement dingue. Donc ce sport et tous les joueurs ont forcément l’énorme responsabilité de montrer l’exemple en termes de valeurs fondamentales, tout particulièrement auprès des jeunes supporters.
À tout moment, donne tout pour atteindre tes rêves. Si tu vas au bout de tes rêves et de tes objectifs avec passion, c’est plus facile de les réaliser. Et c’est un principe qui s’applique sur le terrain comme dans la vie.
Comme je l’ai dit, c’est la plus grande compétition de ce sport. Chaque joueur veut évoluer au plus haut niveau et affronter les meilleurs joueurs du monde.
Comparée aux autres, cette Coupe du monde va être différente. Étant donné qu’elle se joue en hiver pour la première fois, les équipes vont avoir beaucoup moins de temps que d’habitude pour se préparer, donc la forme actuelle en club des joueurs sélectionnés aura un plus gros impact. Mais c’est le lot de toutes les équipes.
Être en parfaite condition physique au coup d’envoi du tournoi et idéalement prêt à enchainer sept matches. Prendre soin de leur corps car la moindre petite blessure peut coûter des matches importants. Et bien sûr, travailler quotidiennement sur les ajustements tactiques avec l’équipe.
L’Allemagne bien sûr, et les équipes pour lesquelles jouent mes coéquipiers au Real, donc l’Espagne, la France, la Croatie, la Belgique, l’Uruguay et le Brésil.
Le Brésil est favori selon moi. Je les vois un cran au dessus des autres équipes. Derrière eux, je vois des équipes comme la France, l’Espagne, l’Argentine, l’Angleterre et l’Allemagne. J’espère que l’Allemagne va bien démarrer le tournoi parce qu’une bonne entame permet toujours d’engranger de la confiance. Ils ont vraiment les qualités pour aller loin.
Photo Getty.