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·26 décembre 2023
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Révélation lyonnaise de la saison écoulée, Saël Kumbedi débarque en toute simplicité. Avenant et souriant, le champion d’Europe U17 affirme ses ambitions sans oublier le travail et la foi. Attaché à ses croyances, l’ancien du HAC fait preuve de sagesse et de maturité. Interview découverte.
Voici quelques extraits de notre interview de Saël Kumbedi. L’intégralité de cet interview de 6 pages est à retrouver dans le magazine n°362 de Onze Mondial disponible en kiosque et sur notre eshop depuis le 22 septembre.
Comment s’est déroulée ton enfance ?
Je suis né à Stains, j’ai grandi à Épinay-sur-Seine dans une zone pavillonnaire. Je n’habitais pas dans un quartier. Mon père est maçon, ma mère infirmière. Je suis issu d’une famille nombreuse, on était beaucoup à la maison, on était 10. Il y avait une bonne ambiance, on était agités, on aimait trop le foot, on jouait avec le ballon dans la maison. J’étais le plus turbulent de tous, je cassais tout (rires).
Tu étais quel type de garçon ?
J’étais le petit agité, celui qui mettait l’ambiance dans la maison. Pareil à l’école, on me reprochait toujours les bavardages. J’avais de bonnes notes, mais je bavardais. J’ai obtenu mon bac STMG en juin dernier. Pour le reste, je suis proche de mes frères, on échange souvent.
As-tu une anecdote concernant ton enfance ?
Un jour, je rentrais de l’école, et quand j’ai ouvert la porte, un ballon est sorti de la maison. Du coup, j’ai jeté mon sac d’école et j’ai commencé à jouer avec. Et à un moment, je tire, mais je tire sur la clé, du coup, elle reste bloquée dans la porte. Plus personne ne pouvait entrer, on était tous devant la maison. Quand mon père est rentré et il a vu ça, il était fâché. Car c’était un papa strict, il voulait que tout soit strict. Ma maman suivait avec attention notre scolarité, elle voulait qu’on fasse nos devoirs chaque soir. J’aimais bien les maths, les multiplications notamment, et je retenais bien les dates en histoire. Au collège, j’étais bon en espagnol.
Comment as-tu commencé le foot ?
Je jouais depuis petit, mes frères faisaient du foot, je voulais faire comme eux. Je regardais plein de vidéos sur YouTube. Dès que j’ai pu m’inscrire en club, j’ai pris une licence. Je n’ai essayé aucun autre sport, je n’avais que le foot dans ma tête. Certains de mes frères font désormais du basket, du football américain ou du volley.
Quel est ton parcours ?
J’ai commencé le foot à Épinay, de U6 à U10, ensuite, j’ai rejoint le PSG. Mon père me déposait aux entraînements, sinon, mon frère m’accompagnait en transport, car c’était loin. Pour signer au PSG, c’est ma mère qui m’a inscrit pour faire les détections. Et j’ai fait le boulot. À l’époque, j’étais attaquant, mais comme j’aimais bien défendre, ils m’ont mis sur l’aile. Ensuite, mon père m’a dit : « Il faut que tu recules encore ». Et je suis devenu latéral. Au PSG, quand tu arrives en U13, le centre de formation doit choisir deux ou trois joueurs de l’association. Je n’ai pas été choisi, mais ils m’ont dit : « Reste encore un an et l’année prochaine, tu intégreras le centre ». Moi, j’ai répondu : « Non, soit vous me prenez maintenant, soit je pars ». Du coup, je suis allé au Cosmo Taverny durant une saison avant de signer au Havre.
Comment as-tu été recruté par Le Havre ?
Le recruteur qui m’a repéré s’appelle « Chico ». Il est venu me voir une première fois, il a aimé. Ensuite, j’ai participé à un tournoi avec Metz. Et à ce moment-là, les clubs ont décidé de s’activer pour me prendre. De nombreux clubs me voulaient, mais le choix final s’est joué entre Metz et Le Havre. Initialement, je devais opter pour Metz le week-end. Et dans la semaine, Le Havre m’a dit : « Viens quand même visiter le centre pour voir notre fonctionnement ». J’y suis allé, et à la fin de la visite, on a été dans le bureau. Et là, ils m’ont dit : « Tu as bien aimé ? », j’ai répondu : « Oui ». Et d’un coup, le directeur a sorti des documents et a dit : « Vu que tu as bien aimé, signe ». J’ai regardé mon père et mes conseillers, je n’ai rien compris, tout est allé trop vite. Et j’ai signé (sourire). Ils avaient bien préparé leur coup, puisqu’ils ont sorti le maillot avec mon nom. J’ai fait les photos et voilà. Je ne me rendais pas compte, car c’était une première pour moi. Quand les gars de Metz ont appris ça, ils n’étaient pas contents. Le Havre a bien joué le coup, je ne regrette pas, en tout cas.
Comment s’est passée ta formation ?
Tout s’est bien passé, je suis arrivé en U15, j’ai été surclassé avec les U16, je m’entraînais même avec les U17 nationaux. Je me suis ensuite blessé, j’ai repris la saison suivante en U19, j’ai intégré la réserve au bout de deux mois. Et après, j’ai basculé avec les pros. Tout a été très vite. L’ambiance est magnifique, c’était ma deuxième maison, je me sentais comme à la maison, on venait tous de Paris, en plus. On se connaissait déjà en dehors du centre. Tout était plus simple sur le terrain.
As-tu une anecdote au centre de formation ?
Un jour, il n’y avait pas d’eau chaude au centre. On s’est donc tous douchés à la bouteille (rires). J’en ai une autre pendant le Covid. Comme on avait chopé le Covid, on était bloqués au centre, les autres avaient été évacués, les gens nous évitaient et nous, on en rigolait.
Qu’as-tu appris à la formation ?
J’ai compris que le football était un vrai travail. J’ai compris qu’il fallait être sérieux, être dur avec soi-même et qu’il fallait persévérer. Quand je suis arrivé, j’étais tranquille, je savais que j’allais jouer et que j’avais ma place. Lorsque je suis monté avec la réserve, j’ai découvert le monde adulte, la salle de sport. Je n’avais jamais mis les pieds dans une salle avant ça. Et là, j’ai commencé à me dire : « Mais en fait, c’est du boulot de jouer au football » (sourire). Et du coup, pour sortir du lot, il faut bosser plus que les autres. Ensuite, il faut être efficace sur le terrain. Je n’ai jamais eu peur de la concurrence. La concurrence, ça me motive, il ne faut jamais rester dans sa zone de confort. Car après, tu commences à te prendre pour un autre. Moi, je suis toujours resté focus. Ma famille me poussait, me suivait. C’était motivant.
Te souviens-tu de tes débuts professionnels ?
C’était contre Vierzon, en Coupe de France. Et mon premier match en Ligue 2, c’était face à Caen pour le derby. Je suis entré en jeu, j’étais tout excité, et j’ai pris un rouge au bout de quelques minutes. J’ai mal jugé la trajectoire du ballon, le terrain fusait, le joueur a raté son contrôle et moi, je n’ai pas retenu mon tacle. Résultat : penalty et carton rouge. J’étais comme un fou. Après le match, je ne suis pas rentré chez moi, je devais rejoindre la sélection U17. Je suis rapidement passé à autre chose. Et puis, j’avais fait une bonne entrée. Les coachs m’ont rassuré en me disant : « Ça fait partie de l’apprentissage, tu vas progresser, tu sais désormais qu’il ne faut pas tacler constamment ». À mon retour, le coach m’a titularisé face à Ajaccio, je n’ai pas été très bon. Et ensuite, j’ai été à l’Euro U17. La compétition m’a fait du bien, j’ai inscrit un doublé en finale. Tout le monde m’appelait « Thuram » (rires) mais moi, c’est Saël.
Comment imaginais-tu tes débuts professionnels ?
Je pensais faire la différence à travers une passe décisive (sourire). Ça ne s’est pas passé comme prévu, mais grâce à ce match, j’ai beaucoup appris. Je me suis dit : « Pour être un bon défenseur, il ne faut pas se jeter ». Ça m’a servi.
Comment as-tu géré le passage entre la formation et les professionnels ?
C’était assez facile car au Havre, beaucoup de jeunes du centre évoluent avec les pros. Je connaissais déjà plusieurs joueurs. Tout s’est fait naturellement.
Comment s’est opérée ta signature à l’OL ?
Après l’Euro, j’ai participé à quatre ou cinq matchs avec Le Havre. Et l’OL est arrivé, on m’a présenté le projet, j’ai tout de suite été emballé. Après l’échange téléphonique avec Bruno Cheyrou, j’ai dit : « Je veux signer à Lyon ». Les autres options étaient l’AS Monaco et le Milan, mais je voulais Lyon. L’Euro m’a bien aidé. Ensuite, concernant le transfert et les négociations, je n’ai pas cherché à comprendre. Moi, je m’occupe uniquement du terrain. Le reste, ce sont mes agents et ma famille qui gèrent.
Comment s’est passée l’adaptation dans le vestiaire lyonnais ?
Ce n’est pas le même vestiaire (sourire). Il y a de grands joueurs, des champions du monde, des joueurs d’expérience. Au début, je regardais tout le monde avec de grands yeux, et au bout d’un moment, je me suis dit : « C’est bon, il faut que je me réveille ».
De quelle manière tu les regardais ?
Je n’étais pas en mode « Waouh » non plus. Mais je regardais les gars jouer. Au Havre, les coachs aimaient l’agressivité. Mais là, tout allait plus vite, tout était technique. Je me suis mis à bosser et je me suis mis au niveau. J’ai vraiment aimé la technique de Rayan (Cherki). Je me souviens du premier tampon de Coco (Corentin Tolisso), je me suis dit : « Ah ouais, ça rigole pas ici ».
Et au niveau de l’adaptation, c’est comment ?
L’adaptation se passe bien. Au début, j’étais avec la réserve, ensuite j’alternais entre la réserve et les pros, je ne savais jamais avec qui je devais m’entraîner. Quand il y a eu le changement de coach, avec l’arrivée de Laurent Blanc et le départ de Peter Bosz, je me suis dit : « Bon, ce n’est pas lui qui me voulait, je vais bosser et me faire une place ».
Surtout que Laurent Blanc a clairement annoncé lors de sa nomination que les jeunes n’auraient pas beaucoup de minutes…
Oui, mais je ne l’ai pas mal pris. Je me suis simplement réfugié dans le travail. J’étais tranquille, je me disais : « Si le coach me donne juste une minute, je vais tout arracher ». Je savais que tout était entre mes mains. Je me suis montré patient, j’ai bossé. Malo Gusto s’est blessé, je pensais avoir ma chance. Mais en fait, non, il a d’abord choisi Sinaly (Diomandé) pour évoluer à droite. Mais je ne me suis pas inquiété, je savais que j’allais jouer à un moment ou un autre. Ensuite, je suis entré en jeu face à Lens et j’ai été titularisé face à Brest. Et là, c’était parti, j’ai enchaîné. Et d’un coup, le coach a décidé de me sortir de l’équipe pour remettre Sinaly. Dans ma tête, je me disais : « J’ai déjà vécu cette situation, travaille encore et ne baisse pas les bras ». Quand j’ai retrouvé les terrains face à Lille, j’ai fait une passe décisive.
Pensais-tu avoir autant de temps de jeu ?
J’étais prêt à jouer, mais je ne pensais pas jouer autant. Je savais que j’allais jouer. Je me disais : « Si je joue, je ne vais pas lâcher ».
Raconte-nous ton match au Parc des Princes et ton tête contre tête avec Renato Sanches.
(Sourire) Le match face au PSG était spécial, je viens de la région parisienne, je suis né là-bas. Toute ma famille était présente. Ce match était particulier, en plus, j’ai joué au PSG entre U10 et U13. Tu me parles de la brouille avec Renato, mais tu sais, sur le terrain, il n’y pas d’âge. En dehors du terrain, je respecte les anciens. Mais sur le terrain, je ne fais pas de différence, on parle le même langage. Durant ce match, j’ai été impressionné par Nuno Mendes. Ses appuis sont impressionnants.
Quel est le bilan de ta première saison ?
Positif même s’il me manque quelques stats. J’aime apporter offensivement, donc j’aurais aimé être encore plus décisif. Je vais essayer de faire mieux cette saison. Je veux jouer davantage et avoir de meilleures statistiques.
Depuis ton arrivée, le club connaît de nombreux changements.
Ça fait partie de mon apprentissage, je m’adapte. Je ne me pose aucune question, je suis là pour jouer.
Quelle est ta relation avec le coach ?
Très bonne, on échange quand il faut. Je discutais aussi beaucoup avec Claudio Caçapa car c’est lui qui gérait les défenseurs. Concernant Laurent Blanc, je n’étais pas né quand il jouait, mais je sais ce qu’il a fait dans le football. J’ai vu des vidéos de lui sur YouTube. Il apporte son expérience au groupe. C’est positif.
Qui est Saël Kumbedi ?
Je suis souriant, cool, tranquille, posé, je n’ai pas de problème. Je n’ai pas de passion particulière, je m’adapte à la personne avec qui je suis. Je ne suis pas compliqué. J’aime tout faire. Je m’adapte à ma nouvelle vie aussi. La saison dernière, je vivais au centre de formation tout en étant avec les pros. Ça ne me faisait pas bizarre, car c’était pareil au Havre, c’était mon quotidien. Surtout que l’école était à l’intérieur du centre. Tout était organisé pour que je réussisse à l’école, au foot et dans la vie de tous les jours. Au Havre, j’étais dans une école publique, du coup, la semaine, tout le monde venait me parler du match qui allait se passer le week-end. À Lyon, tout est mieux cadré, tu ne peux pas sortir de la structure. Personnellement, je préfère être à l’école à l’extérieur, ça permet de faire de nouvelles rencontres.
Comment se passe la vie en autonomie ?
Je me débrouille, je sais faire à manger. Je cuisine des pâtes carbonara, des pâtes aux crevettes, des pâtes aux saumons. Mais je n’ai pas encore le permis. J’étais concentré sur le bac et sur la recherche de mon appartement. Maintenant, je peux penser au permis. Chaque chose en son temps. J’habite dans la même résidence que Skelly Alvero, du coup, on va à l’entraînement ensemble.
Ça fait quoi d’être considéré comme un joueur prometteur ?
Ça me fait plaisir, mais ça ne change rien. Du jour au lendemain, tout peut basculer. Il faut bosser, bosser, bosser. On peut parler de toi aujourd’hui et t’oublier le lendemain. C’est à moi de bosser pour garder cette étiquette, voire l’améliorer.
Sur tes réseaux sociaux, tu affiches ta croyance en Dieu, qu’est-ce que ça t’apporte ?
Ça me fait du bien, ça m’apporte une paix intérieure. J’ai la foi, je suis tranquille. Parfois, quand je suis énervé, je lis et ça me calme. Je lis les ouvrages de mon Pasteur, il raconte sa vie, décrit des situations et livre des témoignages. Parfois, je me reconnais dans certaines situations, du coup, je sais comment réagir. Je retiens un passage où il dit : « Vous n'êtes pas ce que vous faites ». En gros, quand tu t’énerves, ce n’est pas toi en réalité. Tu vas pêcher, du coup, « Tu n’es pas ce que tu fais, tu es ce que Dieu dit que tu es ». Ce passage m’a marqué. Quand je peux, je monte sur Paris et je vais à l’ église le dimanche, avec ma famille. La croyance m’apporte de la stabilité.
Comment gères-tu les événements extérieurs ?
Je ne calcule rien, je laisse ça à mon entourage. Je ne lis rien, je sais que si je lis, ça peut avoir un impact sur moi. Je peux tomber dans de l’autosuffisance. J’aime quand les supporters disent que je mouille le maillot par contre. Ça veut dire que je suis sur la bonne voie.
Comment résistes-tu aux mauvaises tentations ?
Ma famille et mes amis sont à Paris, du coup, mes fréquentations à Lyon se limitent à mes partenaires du foot. C’est facile, on a les mêmes centres d’intérêt et les mêmes objectifs. Je ne peux pas sortir du cadre. Et quand je rentre à Paris, je me dis : « Quand je suis à Lyon, je suis concentré, donc je fais pareil ici ». Tu as toujours des tentations, c’est à toi de savoir gérer. En dehors des séances, j’aime bien bosser, notamment le haut et le bas du corps.
Tu n’es pas assez costaud ?
Si, mais il faut que je prenne encore, pour avoir mon corps d’adulte. J’aime bien faire de la muscu. Je veux m’endurcir.
Comment imagines-tu ta carrière ?
Pour le moment, je suis à Lyon. On verra pour la suite. Je préfère me concentrer sur le présent, ce qui doit arriver, arrivera.
La trajectoire de Malo Gusto te donne envie ?
Oui, c’est motivant. Ça veut dire que nous sommes observés, pour le moment, je me concentre sur mes performances. C’est mon club, c’est ici qu’on me fait confiance. Je donne tout à 100% pour notre maillot.
Comment définis-tu ton style de jeu ?
Je suis un latéral porté vers l’avant. J’ai cette capacité à répéter les efforts. Je fais en sorte d’être méchant avec mon adversaire, je veux lui rendre la tâche difficile. Ensuite, j’aimerais améliorer mon placement sur le terrain.
Comment gères-tu ton vis-à-vis ?
Avant le match, j’observe mon ailier, son jeu, ses habitudes. Je regarde toujours sur qui je vais tomber. J’analyse ses vidéos, je sais déjà tout avant le match. Donc une fois sur le terrain, tout est plus simple pour moi. Et je fais toujours en sorte de ne pas me jeter. J’anticipe ce qu’il va faire. Quand je suis en difficulté, je m’adapte. Si le joueur est un droitier, mais qu’il joue aussi avec son pied gauche, je vais l’enfermer pour le forcer à jouer avec son pied gauche par exemple. Quand je rate un centre, puis un autre, je peux être touché car les supporters montrent leur mécontentement. Mais non, je reste concentré, je reviens aux basiques pour reprendre de la confiance.
Comment gères-tu la pression des supporters ?
Les supporters sont chauds, ils sont amoureux du club. Ils sont à fond derrière nous, c’est incroyable. Ils ne veulent pas nous voir perdre. Mais j’essaie de faire abstraction, c’est mieux, sinon, ça peut impacter les performances. Quand je marche dans la rue, on peut me reconnaître, les supporters sont cools. On échange, on fait des photos, tranquille.
Qui sont tes exemples ?
Je n’ai pas d’exemple, je me concentre sur moi, je regarde le football à la télé. Mais je veux écrire ma propre histoire, je ne veux pas copier un autre joueur. J’analyse ce que je fais de bien, de moins bien, et j’essaie de me corriger.
Qu’est-ce qu’un grand latéral droit ?
Un joueur qui peut aider son équipe peu importe la situation, et avant tout, un joueur qui défend bien. C’est notre première mission : défendre. Il ne faut jamais l’oublier. C’est un joueur qui a des statistiques, qui multiplie les passes décisives. Et qui prend régulièrement son couloir. C’est important qu’on sente qu’il peut faire des différences lorsqu’il a le ballon dans les pieds.
À l’époque où tu étais attaquant, quelles étaient tes qualités ?
J’aimais la percussion, je dribblais constamment. En grandissant, j’ai compris qu’il n’y avait pas que les dribbles dans le foot (sourire).
Quels sont tes rêves ?
Je n’ai pas de rêve, j’ai des objectifs. Je veux que ma famille soit heureuse et écrire mon nom dans l’histoire du foot.
Si tu n’avais pas été footballeur, tu aurais fait quoi ?
J’aime bien les animaux, donc je pense que j’aurais essayé de devenir vétérinaire. J’aime bien regarder les documentaires animaliers : les lions, la savane, je m’intéresse à comment les animaux réfléchissent. Je regarde ça sur YouTube, sur National Géographic, sur France 5. Je me pose devant la télé et j’observe les animaux. J’aime trop ça. Par contre, je préfère les regarder à la télé, je n’en veux pas à la maison (rires).
Si tu pouvais obtenir un super pouvoir, tu choisirais lequel ?
Je dirais la téléportation, pour aller d’un endroit à un autre quand je veux.
Si tu étais journaliste, tu poserais quelle question à Saël Kumbedi ?
Je lui demanderais : « Quel type de joueur veux-tu devenir ? ». Je répondrais : « Je souhaite devenir une référence à mon poste ».
Si tu devais terminer l’interview par une phrase qui te représente, que dirais-tu ?
« Que la lumière soit, et la lumière fut. » La lumière est là pour éclairer, et moi aussi, je suis venu éclairer par le football. C’est un verset de la Bible. Avant chaque match, je lis cette phrase.
Et si tu devais te noter pour cette interview ?
Je me mets 7 sur 10 (sourire).
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