EXCLU - Redouane Bougheraba : « Sampaoli, c’est de la psychiatrie » | OneFootball

EXCLU - Redouane Bougheraba : « Sampaoli, c’est de la psychiatrie » | OneFootball

Icon: OnzeMondial

OnzeMondial

·1 octobre 2022

EXCLU - Redouane Bougheraba : « Sampaoli, c’est de la psychiatrie »

Image de l'article :EXCLU - Redouane Bougheraba : « Sampaoli, c’est de la psychiatrie »

Il est l’humoriste en vogue du moment et celui que tous les joueurs veulent côtoyer. Mordu de football, Redouane Bougheraba ne loupe jamais une occasion de taper dans la balle ou de se rendre dans un stade. Actuellement en tournée dans tous les Zénith de France, le Marseillais de naissance a accepté une pause pour parler de son premier amour : le sport roi.


Vidéos OneFootball


« Ne me parlez pas de Mohamed Salah, ni de Mané ou Lewandowski. Cette année, c’est Benzema. »

Redouane, quel est ton rapport au foot ?

À Marseille, j’ai joué dans un club qui s’appelle Montredon Bonneveine. C’est le club qui a formé Toifilou Maoulida. Les couleurs sont le bleu et le vert. J’ai joué là-bas quand j’étais jeune, puis j’ai repris une licence en moins de 20 ans. On est passé du niveau excellence à DH. Ensuite, par manque d’effectif, on a rechuté et j’ai choisi de faire un break. J’ai repris un peu plus tard à Belsunce, un autre club de Marseille.

D’où te vient cette passion du ballon ?

À Marseille, quand on était petits, on jouait dans la rue. C’était le fameux « lever de soleil, coucher de soleil ». Le match s’arrêtait quand le propriétaire du ballon partait avec le ballon.

Tu es supporter de l’OM, quel est ton avis sur l’équipe actuelle ?

J’avais beaucoup d’appréhension par rapport à Tudor parce qu’il a tout chamboulé alors qu’il y avait un système qui fonctionnait bien, on était deuxième, on commençait à trouver l’équilibre. Il y a Saliba qui part, tu n’as qu’à remplacer Saliba et tu as l’équipe. Et il a tout changé ! Donc j’étais un peu sceptique au début. Après, j’ai vu le premier match, bon, c’est les joueurs, pas l’entraîneur. C’est un sursaut d’orgueil des joueurs. Je pense que cette année, on a une bonne équipe, on peut faire quelque chose.

Quel est ton avis sur le mercato du club ?

Ils ont pris de bons joueurs, je te jure, ils ont pris de bons joueurs. Par rapport aux moyens du club, ils ont pris de bons joueurs. Ils viennent de prendre un petit de Troyes, Issa Kaboré, qui est pas mal. Gigot, c’est pas mal. Ils sont partis prendre Luis Suarez, au début, on pensait que c’était le faux, mais finalement ça va. Alexis, c’est pas mal. Nuno Tavares, très fort. Franchement, je suis satisfait du mercato. Même Jonathan Clauss, il y a de quoi faire.

Comment as-tu vécu le départ de Sampaoli ?

Je n’ai rien compris ! Je pensais que c’était un poisson d’avril en plein été. En vrai, il est fou. Moi, ils m’ont expliqué pourquoi il est parti. Il leur a dit : « Vous me signez Griezmann, Dybala et je ne sais plus qui, sinon, je me casse ». Et il s’est cassé. C’est de la psychiatrie. Le mec n’a même pas conscience de la réalité des prix et du marché. Encore s’il demande un gros joueur… Mais là, il en a demandé trois, un truc qui n’est pas faisable, une dinguerie.

Quel est ton meilleur souvenir foot ?

La reprise de Zizou ! C’est ce but en reprise de volée en finale de Ligue des Champions contre le Bayer Leverkusen. J’étais choqué. C’est un tout : la beauté du but, mais aussi le timing durant le match, le contexte avec une finale de Coupe d’Europe. C’était une reprise de fou, on dirait qu’il n’avait pas de côtes tellement il était souple. On dirait qu’il avait un fil sur le côté pour retirer les côtes et se pencher comme ça… C’est exceptionnel.

Et le pire ?

C’est la défaite de l’Algérie contre le Cameroun, tout récemment. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. On est qualifiés, on part en Coupe du Monde, on n’y va plus. Je me disais : c’est un mauvais rêve. C’est le pire souvenir foot. Tu es devant ta télé, tu deviens fou. Après, au stade, je dirais que c’est OM - Atlético de Madrid (0-3), la finale de Ligue Europa 2018 disputée au Groupama Stadium. Bon, ils étaient plus forts que nous, mais c’est le pire truc live que j’ai vécu. L’Algérie, c’était différent par rapport au scénario. Heureusement que je tourne vite la page. Je vis à Londres, je vais voir beaucoup de matchs, à Arsenal, Chelsea, West Ham. J’ai des copains dans toutes les équipes, donc je profite. Sinon, le très bon moment, c’est « une date, un triplé », de Karim Benzema contre Chelsea. D’ailleurs, la vidéo a cartonné. Je lui avais lancé : « Une date, un triplé, tu les as tués Karim ». Lui était mort de rire et il a repartagé, la vidéo a dépassé les 10 millions de vues.

J’allais t’en parler et te dire qu’on t’avait aussi vu foutre le bordel à Stamford Bridge en interpellant Karim Benzema, qu’est-ce qui t’a pris ?

Écoute, je vais dans les stades anglais et ce jour-là, j’étais content. Ce qui arrive à Karim Benzema, je suis hyper content. Les gens ne s’en rendent pas compte, il va être Ballon d’Or. Normalement, personne ne peut devenir Ballon d’Or tant que Messi et Cristiano Ronaldo sont en activité. Eux arrivent en fin de cycle, mais tu as Haaland et Mbappé qui poussent derrière, en principe, c’est fini. Tu ne peux pas avoir plus de 30 ans et rafler un Ballon d’Or quand Messi et CR7 jouent. Ça veut dire que le mec arrive, il a 34 piges, il va prendre le Ballon d’Or après une saison de malade. Non, il est vraiment fort. On n’en parle pas suffisamment. Je n’en connais pas des mecs qui prennent un Ballon d’Or à 34 piges après vingt ans de foot. Il a mis tout le monde d’accord. Ne me parlez pas de Mohamed Salah, ni de Mané ou Lewandowski. Cette année, c’est lui.

« Jouer un match de ballon dans un stade plein, dans ta ville de cœur, là où tu es né, c’est exceptionnel. »

Tu as déjà joué au Vélodrome, raconte-nous cette expérience ?

On a disputé un match des légendes, c’est le plus beau jour de ma vie. Je me suis retrouvé à jouer avec les gloires de l’OM. Les Drogba, Cheyrou, Papin en coach, Jul, Benoît Paire, Samir Nasri… c’est un rêve de gosse. On a joué devant 40 000 spectateurs, écoute-moi, c’était exceptionnel. Jamais un match de gala n’avait attiré autant de monde. On est passés sur L’Équipe TV, il y avait plus d’un million de téléspectateurs, c’est un record pour un match de gala, c’est l’audimat d’un Classico. C’est un truc de fou de se retrouver dans les vestiaires, on en reparle encore avec Jul, c’est dingue. Pourtant, on est des artistes, on fait des spectacles, des Zénith… Mais jouer un match de ballon dans un stade plein, dans ta ville de cœur, là où tu es né, c’est exceptionnel. L’espace d’un moment, on a vécu ce que vivent les pros quand ça se passe bien. C’est un truc de fou.

On te voit souvent au Parc des Princes, comment est-ce possible ?

On ne me voit pas souvent au Parc des Princes. J’y vais quand Marseille joue ou quand il y a une équipe du sud qui joue. C’est deux ou trois fois par an, max. Tu vas davantage me voir au Vélodrome. J’ai un ami qui a une loge au Parc des Princes et qui m’invite à tous les matchs, j’y vais deux-trois fois par an. En tant que fan de foot, c’est normal de me voir au stade. Tu vas me trouver à Stamford Bridge, à l’Emirates, au London Stadium.

Tu as visité quels autres stades ?

J’ai fait le Maradona Stadio à Naples, l’Allianz Arena à Munich. En Angleterre, j’ai fait Crystal Palace, Arsenal, Fulham, Chelsea, West Ham avec le stade des JO et Tottenham avec le nouveau stade. Tottenham, je suis pote avec Hugo Lloris, West Ham, je suis proche de Saïd Benrahma, un phénomène. Malheureusement, David Moyes privilégie les joueurs anglais. Il préfère un joueur anglais moyen à un excellent étranger. Et puis les Anglais sont toujours mieux payés, même quand c’est des merguez, qu’un phénomène brésilien, italien, français… Et on ne parle pas des Africains, les pauvres. Les stades, j’aime ça, et je ne loupe pas une occasion de jouer. À Paris, je vais souvent au Five de Bezons avec d’anciens pros comme Benoît Cheyrou, Micka Ciani, et d’autres. Je suis aussi - à ma connaissance - le seul humoriste à faire partie du Variétés Club de France. C’est une fierté.

Si tu étais footballeur, quel type de joueur serais-tu ?

Sur le terrain, j’aurais été un joueur genre Gattuso, un mec qui ne lâche rien. En dehors, je pense à Drogba, un ambassadeur, dans des associations, etc…

Es-tu proche de certains joueurs ? Si oui, quelles sont tes relations avec eux ?

Je suis proche de Kalidou Koulibaly et  Faouzi Ghoulam, les Napolitains. Koulibaly vient d’arriver sur Londres avec son transfert à Chelsea, je l’ai eu au téléphone. Faouzi, c’est vraiment un frérot. Je suis également pote avec Saïd Benrahma de West Ham. Eux, c’est la famille. Après, j’en connais beaucoup d’autres avec qui je m’entends bien : Souleymane Diawara, Mamadou Niang, Hugo Lloris…

T’inspires-tu du football dans tes spectacles ?

Parfois, j’essaie de placer quelques vannes footballistiques, faire quelques métaphores avec le ballon. On a sorti des expressions hyper imagées par rapport au foot, quand quelqu’un te prend pour un con ou te ment. Si quelqu’un te raconte des conneries, on dit de lui qu’il t’a fait un sombrero (rires). Pareil, un mec qui ment beaucoup, on dit que c’est un tireur de coups francs.

Quelle est ta meilleure « vanne » foot ?

Il faut que je réfléchisse (sourire). La meilleure vanne foot que j’ai entendue, c’est mon caméraman qui l’a sortie, il dit :" Marseille, c’est comme une classe de STMG, très bonne ambiance, mais zéro résultat". C’est un fanatique, il a de l’autodérision, c’est bien.

Est-ce que tu continues à jouer au foot à Londres ?

À Londres, je suis pote avec Pirès, mais il est parti vivre à Ibiza. On faisait beaucoup de matchs avec Robert et un autre ami qui s’appelle Amine. Il y a aussi Anthony Knockaert qui joue à Fulham. Foot, tennis, on reste en activité, on essaie de se maintenir en forme. D’ailleurs, j’ai un gros match qui arrive et je veux en parler. Le 26 septembre, à l’initiative de Pascal Olmeta, tous les fonds seront reversés à une association, on participe à un match à l’Allianz Riviera. Il y aura Zizou, Jul, des joueurs de rugby. Ce sera une mi-temps foot et une mi-temps rugby. J’espère qu’il y aura du monde.

Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.

À propos de Publisher