EXCLU, Özil : "Il ne faut pas sous-estimer l'Allemagne" | OneFootball

À quelques jours du coup d’envoi du Mondial 2022, Mesut Özil, champion du monde avec l’Allemagne il y a huit ans, s’est livré dans une interview exclusive à OneFootball. Ses souvenirs avec la Mannschaft, son favori pour la Coupe du monde 2022, le titre au Brésil… le milieu de terrain n’élude aucun sujet.

Que représente pour toi la Coupe du Monde ?

C’est la plus grande compétition à laquelle un joueur peut participer. Sur un plan personnel, cela signifie bien sûr, beaucoup de fierté, un travail acharné qui porte ses fruits. C’est aussi synonyme d’excitation et la joie de pouvoir représenter son pays, de rendre les gens heureux. Qui dit Coupe du Monde dit pression bien sûr, une pression surtout positive : elle correspond aux espoirs que les gens ont en toi. Pour un joueur, c’est enfin une excellente occasion de se connecter avec d’autres pays et cultures. Je n’oublierai jamais les expériences que j’ai eues en dehors des terrains en Afrique du Sud et au Brésil.

Dans tes souvenirs de Coupe du Monde, quel est celui le plus marquant ?

Je me souviens autant des bons que des mauvais souvenirs. Évidemment, la victoire 7-1 contre le Brésil reste un moment à part. Avec du recul, c’est encore un peu surréaliste. Pendant le match, ça semblait normal d’une certain point de vue, même à la mi-temps. C’était comme si nous faisions le match parfait en jouant, en dominant puis ensuite en gagnant. Bien sûr, la finale a été aussi un grand moment. C’était dur, ça aurait pu basculer dans les deux sens. Lorsque tu es si proche de ton plus grand rêve et que tu sens que ça va arriver, tu as une pression et une tension vraiment différentes. Même après le but de Götze, j’avais le sentiment que le match ne finirait jamais (rires).

Quelle est ta plus belle histoire de Coupe du Monde, celle que tu n’as jamais racontée à personne ?

C’est une question difficile parce que j’ai déjà beaucoup parlé de cette compétition. J’ai même écrit un livre sur mon expérience et ce qui a été pour moi si spécial. Mais un moment particulier a été quand Michel Platini m’a demandé mon maillot après avoir gagné la finale. « Je ne prends pas le maillot de beaucoup de joueurs, mais j’aimerais avoir le tien », m’a-t-il dit. « Ça serait un honneur ». Je suis resté marqué par ce moment. Plus tard, j’ai été un peu critiqué parce que j’étais le seul joueur torse nu sur le terrain. Mais quand quelqu’un comme Platini te demande ton maillot, tu ne peux pas dire non.

Nous sommes proches du coup d’envoi de la Coupe du Monde 2022. Qu’attends-tu de cette compétition ?

Ce sera un peu différent cette fois puisqu’il s’agit d’une compétition d’hiver. Mais je suis sûr qu’elle sera regardée, entendue et vécue partout, que ce soit au stade, dans les rues ou devant la télé. Je suis sûr que la tension, l’excitation et la passion qui accompagnent une telle compétition seront présentes.

Attends-tu les matchs avec impatience et quelles équipes vas-tu suivre de près ?

Ayant moi-même participé à des Coupes du monde et sachant ce qu’elles signifient pour chaque joueur, j’attends toujours les matchs avec impatience. Ça sera toujours quelque chose de spécial pour moi, même après ma carrière. L’Allemagne fait évidemment partie des équipes que je vais regarder de près. Mais aussi la France avec mon ami Karim Benzema. Je suivrai aussi d’anciens coéquipiers comme Bukayo Saka et Cristiano Ronaldo.

Qui est ton favori pour le titre ?

Il y a des équipes qui sont en forme en ce moment. Le Brésil a d’excellents joueurs offensifs. La France a un super effectif. Idem pour l’Argentine et l’Angleterre. En fait, peu importe la performance des équipes au cours des derniers mois, la Coupe du monde est une étape complètement différente : la pression élèvera la motivation de certains à un niveau supérieur. C’est aussi la raison pour laquelle il ne faut pas sous-estimer l’Allemagne. Comme je l’ai dit, peu importe les résultats récents, l’Allemagne reste une équipe de Coupe du Monde.

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