EXCLU - Matthieu Dreyer : "Je suis capable d’amener mon expérience dans un groupe" | OneFootball

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·13 octobre 2024

EXCLU - Matthieu Dreyer : "Je suis capable d’amener mon expérience dans un groupe"

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Passé par Sochaux, Troues, Caen, Lorient, l'ASSE ou encore Strasbourg, Matthieu Dreyer a été un numéro 2 de confiance partout où il est passé. Actuellement sans club, il a plus de temps pour se consacre à d'autres passions comme le Trail, mais aussi le poker, où a pu le rencontrer lors du Winamax Poker Open de Bratislava.

Déjà, d’où te vient cette passion pour le poker ?


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J’ai déjà fait un gros tournoi à Marrakech avec Winamax, puis en actuellement durant ce Winamax Poker Bratislava. J’ai vraiment découvert le milieu du poker lors de mon expérience du côté d’Amiens entre 2018 et 2020. Winamax était le sponsor de l’équipe et organisait des tournois avec les joueurs. J’avais vu quelques vidéos, joué quelques fois, mais sans plus. Ensuite, j’ai commencé à jouer lors des déplacements, des stages avec les coéquipiers ou sur internet, mais ça va, j’arrive toujours à me montrer raisonnable.

Contrairement à certains de tes coéquipiers ?

Oui, carrément, il y a des joueurs qui jouent beaucoup, beaucoup (rires). Après, sont-ils sont vraiment bons, c’est une autre question. Il faut regarder leurs résultats.

Quel est le meilleur joueur de poker que tu as croisé dans le foot ?

Je pense que Jimmy Cabot n’est pas trop mal. C’est un pote, j’ai pu le voir jouer, mais sinon, j’ai de bons copains qui sont assez solides aussi.

Et toi, tu te situes comment ?

Je suis en pleine phase d’apprentissage, je suis en progression sur certaines phases, des façons de jouer, de m’entraîner. Surtout, jouer en vrai, c’est complètement différent que de jouer en ligne.

"Je suis en pleine forme, je m’entretiens comme jamais"

Quelles sont tes qualités au poker ?

Je suis calme et patient, comme un gardien de but. J’arrive à prendre mon temps sans me brûler les ailes trop rapidement.

Sur le plan du football, tu es sans club depuis plusieurs semaines. À 35 ans, tu es dans quel état d’esprit ?

J’ai toujours envie de poursuivre ma carrière de football. Il faut désormais voir comment ça peut se profiler. À mon âge, sans se mentir, ce n’est pas non plus évident de retrouver des clubs. Ils sont forcément plus axés sur de jeunes joueurs avec du potentiel pour le futur. On va voir comment tout cela évolue. Je suis ouvert aux différentes propositions. Je suis capable d’amener mon expérience dans un groupe, mais pour cela, il faut que ça corresponde au projet d’un club. Je suis en pleine forme, je m’entretiens comme jamais, je fais des courses de Trail !

Dis-nous en plus !

J’ai fait une grosse course en Autriche à Salzbourg, un 42 kilomètres. Ensuite, j’ai fait le Trail Des Marcaires en Alsace, c’est 62 kilomètres. Là, je suis inscrit sur la Sainté-Lyon, ça me permettra de revenir à Saint-Étienne !

Ta dernière expérience a été réalisée du côté de Strasbourg, toi l’Alsacien d’origine, c’est un beau clin d’oeil !

On pourrait dire que la boucle est bouclée, même si je ne suis pas encore à la retraite !

Strasbourg, c’est ton club de coeur ?

Oui, j’ai toujours suivi les résultats du club, car je n’avais jamais eu l’occasion de jouer là-bas. C’est le club de ma région, tu gardes un oeil dessus, évidemment.

Les supporters savaient que tu étais originaire de la région quand tu es revenu ?

Oui, je l’ai ressenti, tout le monde était au courant. Ça m’a permis de recevoir un bel accueil.

"Le jeu au pied est désormais dominant"

Tu as débuté ta carrière professionnelle en 2009 avec Sochaux, il y a 15 ans, et tu cumules 170 matchs en professionnel. Comment gère-t-on ce statut de remplaçant quand on est gardien ?

Mon premier match en professionnel remonte à 2009, c’est ça. Et depuis, j’ai quasiment toujours été gardien numéro deux. Tu dois apprendre à moins jouer, c’est ainsi qu’est fait le football. On apprend à apprivoiser cela au fur et à mesure des années. Dans ma tête, je devais tout donner pour apporter le maximum au groupe, ainsi qu’au gardien numéro 1. C’est un rôle important, et en plus, ça c’est toujours bien passé dans l’ensemble.

Quel est le secret pour rester focus quand on est numéro 2 ?

Il faut savoir prendre du plaisir dans les entraînements, tout d’abord. Ensuite, il faut avoir une complicité avec l’entraîneur des gardiens, avec la team des gardiens, mais surtout, le plaisir. Dans chaque club, je savais que j’allais continuer à progresser, à apprendre des choses tout en m’épanouissant dans ma carrière. C’était ça, le plus important.

As-tu un souvenir particulier avec une « team » de gardiens ?

Quand j’étais à Amiens avec Régis Gurtner, on a passé des supers moments. En plus, c’est un top mec. À Sainté, on avait Étienne Green et Gautier Larsonneur, ça se passait super bien. On avait trois générations différentes à ce moment. En général, je me suis toujours bien entendu avec les différents gardiens.

Comment tu évaluerais l’aspect psychologique dans ce rôle de gardien remplaçant, la concentration ? Ça peut se rapprocher du poker ?

Le gardien doit être concentré sur des moments bien précis, tu n’as pas besoin d’être concentré à 200% sur l’action quand le ballon est à l’opposé. Et au poker, on retrouve ça. Tu joues une main, tu en laisses passer 4-5, et à des moments bien précis, il faut savoir se focaliser à fond.

C’est aussi apprendre à gérer la frustration !

Oui, mais la différence, c’est qu’au gardien, ça ne dépend pas de toi quand il y a une action. Au poker, c’est toi qui décides d’y aller. Au football, une multitude de paramètres peuvent entrer en jeu.

Quel est le gardien qui t’a le plus impressionné ?

Forcément, on a les grands gardiens français, Hugo Lloris, Steve Mandanda ou même maintenant Mike Maignan. C’est inspirant de voir de grands portiers comme ça.

As-tu senti une véritable évolution dans ton poste depuis 15 ans ?

Évidemment. Aux entraînements, on a les nouvelles technologies qui nous aident à progresser. Et aussi sur les demandes des entraîneurs, ils nous demandent beaucoup de ressortir le ballon au pied. Le jeu au pied est désormais dominant, mais il ne faut pas oublier que le rôle numéro 1 du gardien, c’est d’arrêter les ballons, avant de relancer la balle.

Comment vois-tu les prochaines années ?

Je ne me vois pas forcément enclencher une carrière d’entraîneur, mais je veux rester dans le sport, c’est ma nature depuis tout petit. Comment, on verra, ça dépendra de la suite de ma carrière de gardien, mais je ne me fais pas trop d’inquiétude.

Et la Sainté-Lyon, tu penses la faire avec un maillot de l’ASSE ?

Je vais la courir, déjà, c’est pas mal. Je vais essayer de la finir et on pourra savourer un petit peu !

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