EXCLU - Gonçalo Ramos : « J’ai l’impression que cela fait plusieurs années que je suis à Paris » | OneFootball

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·5 juillet 2024

EXCLU - Gonçalo Ramos : « J’ai l’impression que cela fait plusieurs années que je suis à Paris »

Image de l'article :EXCLU - Gonçalo Ramos : « J’ai l’impression que cela fait plusieurs années que je suis à Paris »

Enchanté à l’idée de faire la couverture de Onze Mondial, Gonçalo Ramos a choisi de décaler d’une heure un repas entre coéquipiers prévu de longue date. Rendez-vous est pris dans le seul et unique Penthouse du Pullman Tour Eiffel avec vue directe sur la Dame de Fer. Avenant, ouvert et souriant, Le numéro 9 du Paris Saint-Germain développe ses réponses dans sa langue natale puis pose fièrement devant notre photographe avant de nous défier au baby-foot. Rencontre avec le successeur annoncé de Pedro Miguel Pauleta.


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INTRO

Nous sommes en face de la Tour Eiffel. Est-ce que tu as déjà eu la possibilité de te promener dans Paris ?

Oui. Quand je suis arrivé, il y a eu cette période d’adaptation délicate, ensuite, j’ai pris le temps de visiter la ville, et maintenant, je me sens comme chez moi. J’ai déjà été sur les Champs-Élysées, j’ai vu la Tour Eiffel, c’était très spécial. Je me suis également baladé autour du Louvre, mais sans avoir vu le musée. Enfin j’ai fait le marché de Noël, c’était sympa. Et puis j’arrive à conduire dans Paris sans GPS donc ce premier objectif est atteint. (Rires)

Est-ce qu’on te reconnaît dans la rue ?

Parfois oui, d’autres fois je sors couvert. Mais je ne vais pas souvent là où se trouve la foule, à part la boutique du club sur les Champs-Élysées, je ne prends pas trop de risques.

Tu as quitté une capitale, Lisbonne, pour en trouver une autre. Quelles sont les différences dans les modes de vie ?

À Paris, il y a plus de monuments, d’endroits spéciaux à visiter, mais Lisbonne, c’est ma maison. Je suis Portugais, habitué à la plage, au soleil. Ma famille est restée là-bas, mes amis proches aussi. En revanche, les embouteillages… si je pensais que c’était compliqué à Lisbonne, alors ici, c’est pire. C’est bien sûr différent car au Portugal, si j’avais un après-midi de libre, je pouvais voir un ami, mes parents. Ici, je reste à la maison avec ma compagne, ça se passe bien, on adore.

Est-ce que ta famille te rend souvent visite ?

Ils viennent de temps en temps, mais mes parents doivent aussi s’occuper de mon petit frère. Il a 12 ans et joue chez les jeunes du Benfica. Comme on a une grande différence d’âge, il me regarde d’une façon différente. Il veut marcher sur mes traces donc il veut tout faire comme moi. Et c’est une grande responsabilité pour moi. Je ne peux pas faire d’erreur car cela pourrait avoir une influence sur lui.

Comment se passe ton apprentissage du français ?

Je ne parle pas encore, mais je comprends tout, sauf si on me parle très rapidement. Je réponds quelques mots mais pour l’instant, mon problème, c’est que je sais dire un premier puis un deuxième mot, mais je n’arrive pas encore à les relier. Petit à petit, je m’améliore. J’espère faire la prochaine interview en français !

ENFANCE

Peux-tu nous dire comment s’est déroulée ton enfance ?

C’était une enfance très heureuse, toujours avec le ballon. Toujours. Dès l’âge d’un an, je dormais avec un ballon dans mon lit. Je passais mon temps à jouer dehors ou dans le jardin de mes grands-parents avec qui j’ai aussi grandi. J’ai ce souvenir de jouer toute la journée. Ils faisaient leur sieste et moi, je jouais.

Est-ce que le fait d’avoir eu un père footballeur professionnel (son père, Manuel Ramos, a été international espoirs portugais) a pu conditionner cette vocation ?

Oui, même si je n’ai jamais vu jouer mon père. Je baignais dans cet univers et j’ai toujours été fasciné par tout ce qui touchait au foot. Quand j’étais gamin, je collectionnais les images Panini, je regardais tous les résultats, je voulais tout savoir. C’est sûr que mon père est fier de moi même s’il ne m’a jamais obligé à suivre ses pas. On ne peut pas faire ça à un bébé de 1 ou 2 ans, c’était mon choix. Et dès mes 5 ans, je disais que je voulais devenir footballeur professionnel. Je ne savais pas ce que cela impliquait, les sacrifices notamment, car seuls ceux du milieu savent ce que cela signifie. C’est l’innocence d’un enfant qui s’exprimait.

Tu es issu d’une famille, basée en Algarve (sud du pays), où le football a toujours fait partie de votre vie.

Oui, mon grand-père a joué à l’Olhanense, mon père au Farense, des clubs du coin. J’ai ce souvenir depuis gamin d’aller voir tous les matchs de l’Olhanense avec mon grand-père, on avait un abonnement annuel.

À quel poste jouaient-ils ?

Mon père comme mon grand-père étaient des ailiers. Et le plus drôle c’est que mon petit frère joue au même poste ! On adore attaquer dans la famille.

Pour qui te prenais-tu lorsque tu jouais dans le jardin de tes grands-parents ?

Cristiano Ronaldo ! Comme n’importe quel gamin portugais de ma génération. Il n’y a pas d’autre réponse possible. À l’époque, la sélection n’avait pas le niveau d’aujourd’hui, et c’est en partie grâce à ses exploits, ceux qu’il a faits et ceux qu’il continue de faire.

Et en tant que fan du Benfica, y avait-il des joueurs que tu adorais ?

Oui, j’aimais beaucoup leur attaquant Oscar Cardozo, mais surtout Pablo Aimar. Je l’ai vu la première fois que j’ai été voir un match à l’Estádio da Luz. Je ne regardais que lui. Sur le trajet du retour, je n’arrêtais pas de parler de lui à mon père. C’est le joueur qui m’a le plus fasciné.

Et à l’école, est-ce que tu étais un bon élève ?

Oui, même si j’ai eu pas mal de difficultés au lycée, à cause des entraînements et des stages en sélection. Il y avait beaucoup de tournois de jeunes donc j’ai raté pas mal de cours. J’ai quand même obtenu mon bac, qui était un objectif. Comme ça, je peux aller à l’université. Si un jour je décide de m’y inscrire, avec mon statut d’athlète de haut niveau, je peux rejoindre n’importe quelle branche. Bien sûr, je ne pense pas à cela actuellement, mais une carrière est courte, et je ne sais pas ce que je voudrai faire dans 15 ans.

Est-ce que ton père, qui a connu ces moments-là, a eu une influence sur ton parcours ?

C’est très simple, depuis tout petit, mes parents ne m’ont jamais lâché sur ce sujet. Déjà, personne ne pouvait imaginer que j’en serais là aujourd’hui. Dire que tu veux devenir footballeur professionnel, ça reste un pari très risqué. Et même si ça marche, il faut toujours avoir une porte de sortie, on ne sait jamais. Je dois aussi être un exemple pour mon petit frère comme les jeunes qui me regardent.

J’imagine aussi que les formateurs ne vous lâchaient pas sur ce sujet…

Là-bas, c’était très clair. Si tu as deux notes en-dessous de la moyenne, tu ne joues pas le week-end. Trois notes, c’était deux matchs de « suspension ». C’était leur seul moyen de pression. Heureusement j’ai toujours eu de bonnes notes !

Est-ce que tu aurais une anecdote à nous raconter sur ton enfance ?

Je me souviens de vacances dans les îles de l’Algarve où je passais mes journées à jouer au foot avec des garçons que je ne connaissais pas. On ne se voyait qu’une fois par an, mais c’était là-bas, en vacances, pour jouer ! Le football, la plage, les amis, le bonheur, je pense que c’est une histoire qui résume bien mon enfance.

BENFICA

Tu as effectué une grande partie de ta formation comme milieu de terrain, n’est-ce pas ?

Oui, je n’ai évolué en attaque qu’à partir de mes 16 ans. Au centre de formation, j’ai occupé tous les postes sauf gardien de but. Notre apprentissage fonctionne comme ça au Benfica. C’est important pour nos formateurs de nous faire découvrir tous les aspects du jeu. Par exemple, si on me demande au cours de la seconde période de descendre au milieu de terrain, je saurai ce que j’ai à faire, en fonction de ce que demande le jeu. Je pense qu’il n’y a que des avantages.

Juin 2020. Premier match en professionnel, tu rentres en jeu à cinq minutes de la fin et tu inscris deux buts. Tu ne pouvais pas rêver mieux comme débuts…

Et je n’ai touché que deux fois le ballon ! Impossible de faire mieux. Je me souviens que j’étais nerveux lors de mon entrée. Mon entraîneur, qui était l’un des anciens formateurs, me disait d’être moi-même, de savourer, de me libérer. Moi, je ne voulais surtout pas faire d’erreur, gâcher le jeu de l’équipe. Mais quand le ballon est arrivé dans la surface, mon instinct a parlé.

Cette saison-là, tu as joué et marqué pour 4 équipes différentes du Benfica : U19, U23, réserve et équipe A. Est-ce que tu t’attendais à connaître un développement si fulgurant ?

Non, pas du tout. Je pensais juste à faire mon trou avec la réserve. Mais il y a eu le Covid, et lorsque le championnat a repris, le nouvel entraîneur a convoqué certains jeunes pour renforcer l’effectif, j’ai su saisir l’opportunité. Et le fait d’avoir autorisé cinq changements a aussi été un avantage.

Le Benfica a pour réputation de sortir et vendre des pépites chaque année ou presque. Comment expliquer le succès de sa formation ?

C’est un travail très bien fait par tous les membres du club : les dirigeants, les joueurs, les recruteurs, les cuisiniers… Il y a tellement de talents que c’est impossible de se tromper. C’est pour ça que chaque année, il y au moins un potentiel dont on sait que ça va le faire. Ensuite, le Benfica est une marque. C’est une marque réputée. C’est donc facile d’acheter là-bas car tout le monde sait que les joueurs sont bons. Enfin, avant de former de bons joueurs, le Benfica forme de bonnes personnes. L’aspect humain est très important quand on arrive au haut niveau.

Est-ce que tu peux expliquer à nos lecteurs ce que représente le Benfica au Portugal ?

C’est le plus grand club portugais. Bon je ne suis pas objectif (rires). Mais c’est le club le plus populaire, parmi la communauté émigrée aussi, et cela en dit long. C’est une institution qui fait beaucoup de choses en dehors du terrain et cela renforce sa réputation.

PARIS

Comment s’est opérée ton intégration au PSG ?

Assez bien parce qu’il y a plusieurs Portugais dans l’équipe qui m’ont bien reçu et bien aidé. Il y a aussi des Espagnols, et même les Français qui parlent espagnol m’ont bien intégré. Maintenant, j’ai l’impression que cela fait plusieurs années que je suis à Paris alors que je suis seulement arrivé en août !

Est-ce que vous vous fréquentez en dehors avec Vitinha, Danilo et Nuno Mendes ?

Oui et on devrait le faire plus souvent ! En ce moment, c’est plus compliqué parce qu’on joue tous les trois jours, on doit aussi consacrer du temps à nos familles. Vitinha a une petite fille, Danilo a trois enfants. Mais oui, on se voit en dehors.

Qu’est-ce qui t’a le plus surpris en arrivant au PSG ?

Je savais que j’arrivais dans un grand club, mais je ne pensais pas qu’il serait aussi grand. Je m’explique. Dans l’organisation, les conditions, l’aide, tout le monde est aux petits soins pour nous. Si par exemple je veux cette table qui fait baby-foot, je sais qui appeler et je pense que je la retrouve chez moi le soir même.

Autre chose ?

Oui, c’est l’ambiance du Parc. J’ai été agréablement surpris par leur soutien inconditionnel. Ils donnent tout pendant 90 minutes. Il faut le prendre comme un éloge parce que j’ai connu « l’enfer de la Luz » donc c’est difficile de surprendre quelqu’un habitué à de telles ambiances. Ça m’arrive parfois de regarder les tribunes pendant le match et de me dire

« waouh, c’est incroyable ».

Quel bilan fais-tu de ta première saison à Paris ?

Il y a eu des hauts et des bas. Quand je suis arrivé, l’adaptation fut difficile, je n’ai pas réussi à montrer qui j’étais, mais je pense que c’est normal. Après, ça allait mieux mais j’ai eu une rechute en décembre. Je suis tombé malade, j’ai perdu 8 kilos. J’ai eu de la fièvre, je n’arrivais pas à manger, j’ai même dû être hospitalisé.

Est-ce que tu as pleinement récupéré ?

Maintenant oui. Le 30 décembre, le médecin m’a dit que le plus dur était passé. J’ai donc dû faire une pré-saison durant la saison. Et si avant l’adaptation était dure, alors là, c’était un combat supplémentaire. Heureusement j’ai marqué en Coupe de France, j’ai retrouvé mon poids. Tout va mieux.

Est-ce que tu t’es fixé un objectif de buts ?

Non, je ne fais pas ça. Évidemment, je suis un attaquant donc je veux marquer à chaque match. Mais je ne trouve pas positif ce genre d’objectif, parce que cela conditionne ton jeu et ta façon d’évoluer avec les partenaires. Tu vas préférer tirer plutôt que faire la passe. Mon objectif, c’est de donner le maximum, et tout gagner, parce qu’avant tout, je suis un compétiteur. On fait un sport d’équipe. Si je marque 20 buts et qu’on ne gagne rien, ça ne m’intéresse pas.

Tu as marqué ton premier but sous tes nouvelles couleurs contre l’OM. Peux-tu nous raconter la sensation que tu as ressentie ?

C’était une explosion de joie, de marquer dans un match si important pour les supporters. Je suis entré en première période et je me suis senti très bien. Il n’y avait pas meilleur moyen de s’illustrer pour un premier but avec Paris !

Est-ce que c’était aussi bon que de marquer un but au Sporting ?

C’est dur de comparer à cause de ma culture. Si tu me reposes la question dans deux ans, je te dirai oui ! Mais j’étais arrivé depuis seulement deux mois, alors que j’ai passé 14 ans au Benfica, donc difficile de comparer.

Est-ce que tu as pu discuter avec Pauleta ?

Oui, je l’ai souvent croisé en sélection, parce qu’il est directeur des équipes de jeunes de la fédération. Et à Paris, on a échangé plusieurs fois après les matchs. Comme il était attaquant comme moi, on a pas mal parlé. C’est une légende du club, je sais tout ce qu’il représente ici.

La Ligue des Champions est l’objectif numéro 1 du club, est-ce que tu ressens cette pression ?

Je pense que nous avons une pression sur chaque compétition, mais elle ne nous impacte pas, parce qu’on sait ce qu’on est en train de faire. On entre concentrés à chaque match donc on ne la ressent pas, au contraire, on profite du moment tout en restant responsables.

STYLE DE JEU

Comment définirais-tu ton style de jeu ?

Avant tout, je me considère comme un joueur d’équipe. J’aime beaucoup jouer pour les autres, participer. Je suis un joueur qui travaille beaucoup. Mais j’ai aussi ce profil de buteur, un joueur qui a ce feeling devant le but, qui conclut bien les actions. Je fais également des courses intéressantes pas seulement pour moi, mais également pour mes coéquipiers. Je suis aussi bon dans les duels aériens.

Je vais te donner des statistiques rapportées sur 90 minutes, parmi les attaquants de L1. Tu es le deuxième qui court le plus, le cinquième meilleur buteur et le sixième en tacles réussis. Est-ce qu’elles résument ton profil de joueur ?

Oui, cela montre le style de joueur que je suis. Je suis un attaquant qui court et travaille beaucoup. Les tacles en sont la preuve, j’aime courir et aller au pressing. Et ta stat sur les buteurs a du sens parce que je me considère comme quelqu’un qui sait profiter du temps de jeu que l’on me donne.

Est-ce que tu as toujours eu cette réputation de joueur qui aime presser ?

Oui. J’ai toujours adoré cela. Ça me gêne de ne pas toucher le ballon pendant un bout de temps, alors je vais au pressing pour le récupérer. Et ensuite, on se repose quand on est en possession (rires).

On te surnomme « le sorcier ». D’où vient ce surnom ?

C’est une blague qui vient du centre de formation. J’avais l’habitude de marquer pas mal de buts, j’avais aussi pas mal de chance parce que le ballon rebondissait souvent vers moi. C’est comme ça que mes coéquipiers ont trouvé ce surnom et je n’ai pas eu d’autre choix que de l’accepter. On continue encore de m’appeler comme ça.

Et l’origine de ta célébration aux pistolets ?

Cela vient aussi du centre de formation du Benfica. Je marquais pas mal de buts et mon père me disait : « Tu dois avoir une célébration dont les gens vont se souvenir ». Et avant le début du match suivant, je dis à mes coéquipiers : « Je vais faire comme ça » (il mime les pistolets), et j’ai marqué ! À partir de là, c’est devenu ma signature.

PORTUGAL

Si je te parle du match Portugal – Suisse, qu’est-ce qui te vient à l’esprit ?

Le hat-trick en huitièmes de finale de la Coupe du Monde.

Est-ce le meilleur moment de ta carrière ?

Oui, sans aucun doute. C’est le match où je me suis révélé au monde entier. Je commençais à être connu, mais pas autant qu’après ce match, parce que le monde nous regardait.

Tu es le deuxième joueur le plus jeune à réussir un triplé en phase à élimination directe d’une Coupe du Monde. Sais-tu qui est le premier ?

C’est Pelé ?

C’est ça, tu connais tes classiques…

C’est pas mal d’être associé à Pelé !

Est-ce que tu peux nous révéler ce que t’a dit Cristiano Ronaldo lorsque tu as appris que tu étais titulaire à sa place ?

En tant que capitaine, il nous a transmis toute sa force parce qu’il veut le bien de l’équipe et il remplit très bien ce rôle. Il m’a dit de rester tranquille, de profiter du moment, que ce qu’il se passera sur le terrain arrivera naturellement.

Qu’est-ce que ça te fait de jouer avec lui ?

Je joue avec mon idole ! C’est un rêve. La première fois que tu t’entraînes avec lui, tu as l’impression que ce n’est pas réel, il a l’air tellement inatteignable. Ça, c’est pour la première impression. Maintenant, j’ai mis tout ça de côté et quand je rejoins la sélection, les choses se passent normalement. Il y a bien sûr un respect maximal, mais c’est différent de la première fois, c’était très impactant.

Est-ce que tu penses que le Portugal est le favori numéro 1 pour l’Euro 2024 ?

C’est difficile de se considérer comme le favori. Je pense plutôt qu’il y a un groupe de trois ou quatre équipes qui sont les favorites. On a beaucoup de qualités dans ce groupe, on sait très bien les utiliser. On a de grands joueurs d’expérience comme Cristiano (39 ans), Pepe (41 ans) qui est très important pour nous, même s’il est parfois blessé.

Votre parcours en qualifications avec 10 victoires en 10 matchs parle pour vous…

Oui, c’est sûr, mais quand on arrivera en Allemagne, on repartira de zéro. Il faut garder les pieds sur terre. Ce n’est plus 10-0 en terme de succès. C’est 0-0 et c’est valable pour tout le monde.

Tu n’as que 22 ans et tu as déjà connu des moments très forts dans ta carrière. Comment fais-tu pour que le succès ne te monte pas à la tête ?

J’ai toujours été comme ça, cela vient aussi de mes parents. Ils ne m’ont jamais laissé prendre la grosse tête, ils sont toujours sur mes côtes. Surtout mon père, puisqu’il est déjà passé par des situations similaires, il ne me laisse pas me perdre en chemin.

CONCLUSION

Quels sont tes rêves de footballeur ?

Je veux gagner la Ligue des Champions. Je veux gagner beaucoup de trophées, en club comme en sélection, ce serait mon plus beau rêve. Je veux marquer beaucoup de buts, jouer et aider mon équipe. Je veux gagner et contribuer aux succès.

Est-ce que tu as une devise ?

« Peu importe ce qui t’arrive, il faut travailler au maximum. » Tout donner, toujours. C’est quelque chose qui caractérise les Portugais. On est travailleurs, c’est dans nos gênes. Regarde, le Portugal est un petit pays, mais dont on parle toujours pour de bonnes raisons, notamment sportives. Par exemple, on a un nageur portugais, Diogo Ribeiro, du Benfica d’ailleurs. Il a écrit l’histoire en devenant le premier champion du monde portugais de ce sport.

Si tu n’avais pas été footballeur professionnel, qu’est-ce que tu aurais aimé faire ?

Je ne sais pas. J’aurais beaucoup aimé être basketteur. Je jouais énormément. Quand j’étais à Lisbonne, si j’avais un après-midi de libre, on allait jouer avec des potes. Quand je me réveille le matin, je regarde les résultats et stats de NBA, je regarde beaucoup de résumés. Je suis fan de NBA.

Et quelle est ta franchise préférée ?

Les Sixers de Philadelphie.

Si tu pouvais choisir un super pouvoir, ce serait lequel ?

Pouvoir me téléporter. Je pourrais être chez moi au Portugal, venir ici pour m’entraîner et jouer, retourner là-bas (rires).

Quelle note donnerais-tu à cet entretien ?

10.

Pourquoi ?

Parce que je suis d’habitude timide dans cet exercice, mais je me suis senti à l’aise, je me suis livré et je t’ai montré qui je suis.

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