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Thomas Bourguignon·15 novembre 2022

EXCLU, Dante : "Je célèbrerai la victoire le 18 décembre depuis la France"

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Dante compte 13 sélections (et 2 buts) pour le Brésil, mais une seule apparition en Coupe du monde : la tristement célèbre déroute auriverde contre l’Allemagne (1-7) en demi-finale de l’édition 2014, au Mineirão de Belo Horizonte. Le défenseur central de l’OGC Nice revient pour OneFootball sur cette douloureuse expérience et se projette sur les chances de la Seleçao au Qatar.

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Quel impact a eu la Coupe du monde sur ta carrière et ta vie personnelle ?


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Je pense que toute expérience nous fait grandir en tant qu’être humain, sportif et professionnel. Cela a eu un impact très positif, dans le sens où les gens du monde entier ont pu découvrir qui était Dante, grâce à l’exposition médiatique offerte par une compétition aussi importante que la Coupe du monde de football. Au-delà de ça, il y a eu aussi la chaleur du peuple brésilien, sa passion pour l’équipe nationale, et la chance pour moi de devenir un modèle pour de nombreux enfants de mon pays.

C’est une sensation formidable de pouvoir participer à un tel événement et de défendre les couleurs d’une équipe aussi forte que la nôtre. Le Brésil a toujours compté dans ses rangs des joueurs de grand talent, donc faire partie des 23 est une immense fierté. Bien sûr, le côté négatif a été cette demi-finale face à l’Allemagne, une défaite très douloureuse, dont tout le monde parle encore aujourd’hui. Mais ça fait partie des moments qu’un joueur de très haut niveau peut connaître au cours de sa carrière, c’est comme ça. Tu remportes de grandes victoires et parfois tu dois faire face à de lourdes défaites.

La Coupe du monde m’a appris beaucoup de choses, notamment à être plus résilient, plus persévérant, à faire preuve de plus d’empathie. Ça ne m’a pas surpris, mais les gens n’ont pas été très bienveillants avec nous après coup. Par conséquent, tu attaches d’autant plus d’importance à ces valeurs ensuite dans ta vie. Cette grosse déception que nous avons vécue m’a servie de leçon, en tant qu’être humain, professionnel, père de famille et sportif de haut niveau. Mon seul regret en Coupe du monde a été de ne pas pouvoir offrir la victoire à notre peuple, à domicile.

La Coupe du monde 2022 démarre dans quelques jours. Attends-tu les débuts de la Seleçao avec impatience ?

Je ne tiens plus en place. Aujourd’hui, on peut compter sur deux gardiens en grande forme. On a un excellent latéral droit, Danilo, qui est l’un des principaux leaders de la Juventus. Thiago Silva est en pleine forme, Marquinhos également. Après tu as Casemiro, qui a quitté sa zone de confort à Madrid pour rejoindre United, et c’est un plus pour nous. Et que dire de nos armes offensives ? On a huit joueurs de top niveau : Antony, Raphinha, Neymar, Paquetá, Richarlison, Gabriel Jesus, Vinicius Junior, Rodrygo…

Ils ont non seulement le talent, mais aussi beaucoup d’expérience, malgré leur jeune âge. Le football ne se résume pas qu’à attaquer, mais à la Coupe du monde ce sont les joueurs offensifs qui font la différence. On se doit d’être enthousiastes. Le Brésil dispose aujourd’hui d’une équipe solide, cohérente, plaisante à voir jouer et qui prend le jeu à son compte. Sur le papier, je ne vois aucune équipe plus forte que la sélection brésilienne. Le Brésil est le favori numéro 1 !

Tu as fait une grande partie de ta carrière en Allemagne, tu parles d’ailleurs couramment allemand. Aujourd’hui tu vis en France. Ces deux pays sont-ils les principaux adversaires du Brésil au Qatar ?

L’Allemagne a énormément d’expérience, ils sont “costauds”. Ils ne font peut-être pas partie des favoris avant la compétition, mais dès que le tournoi débutera, ils seront dangereux. Malgré cela, le Brésil reste mon favori n°1. La France a énormément de talents individuels, c’est le tenant du titre, cette équipe dispose de jeunes joueurs qui progressent vite et d’autres qui ont beaucoup d’expérience. Le Portugal pourrait créer la surprise selon moi, ils ont beaucoup de joueurs importants dans leur club respectif. Et l’Argentine également, comme toujours. Avec un Messi en forme, avec son apport dans le jeu, sa personnalité, son tempérament, son leadership. Il peut faire la différence à lui tout seul.

Comment vas-tu suivre ce Mondial ? Depuis la France ? Depuis le Brésil ? En famille et avec tes amis ?

Un peu de tout ça. Je serai au Brésil pour les premiers matches, ensuite je reviendrai en France pour reprendre l’entraînement. Donc je célébrerai la victoire (du Brésil, NDLR) le 18 décembre depuis la France. Les matches de la Seleçao sont toujours l’occasion de faire la fête, on se rassemble en famille, on va célébrer et espérer que notre équipe nationale réalise quelque chose de grand. J’espère qu’ils vont rester unis pendant toute la compétition, pour aller chercher ce titre qu’on attend tous.

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