Euro (F) : Aitana Bonmatí, la star de l'Espagne, hospitalisée pour une méningite virale | OneFootball

À moins d'une semaine de ses débuts dans l'Euro féminin, l’Espagne retient son souffle. Hospitalisée pour une méningite virale, Aitana Bonmatí, double Ballon d'Or et pièce maîtresse de la Roja, est incertaine pour la compétition.

La scène a de quoi inquiéter tout un pays. Vendredi soir, après un succès probant contre le Japon (3-1), la sélectionneuse Montse Tomé a confirmé ce que redoutaient déjà les supporters espagnols : Aitana Bonmatí est hospitalisée. En cause, une méningite virale, contractée après plusieurs jours de fièvre persistante, comme l'a révélé la Fédération dans un communiqué officiel. "Les médecins disent que la situation est sous contrôle. Parler de méningite peut être effrayant, mais la situation est sous contrôle", a rassuré Montse Tomé, sans toutefois avancer la moindre date de retour. Le silence médical qui entoure l’état de santé exact de la milieu de terrain du FC Barcelone (27 ans) ne fait qu’ajouter à la tension. Sur Instagram, l’intéressée a donné de ses nouvelles en publiant une photo d’elle, alitée et perfusée, regardant ses coéquipières depuis l’hôpital.

Pour rappel, Bonmatí n’a pas participé aux derniers entraînements et sa fièvre n’a fait qu’empirer. Après de premiers examens rassurants, le diagnostic est finalement tombé : méningite virale. Si cette forme est généralement bénigne, elle nécessite néanmoins une prise en charge immédiate et un repos total. L’Euro débute ce jeudi 2 juillet pour l’Espagne, avec une confrontation contre le Portugal. Ensuite viendront la Belgique (7 juillet) puis l’Italie (11 juillet). La Fédération a jusqu’au 2 juillet à 21h – soit 24 heures avant son premier match – pour éventuellement déclarer forfait et convoquer une remplaçante.

Pas de France - Espagne avant les demi-finales

"Aitana est une joueuse très importante pour nous. Nous l'attendrons quoi qu'il arrive", a insisté Montse Tomé, mesurant bien le poids de son absence. Et pour cause : depuis deux ans, Bonmatí incarne l’excellence du football féminin mondial. Lauréate des deux derniers Ballons d’Or, triple championne d’Europe avec le Barça, et pilier de la Roja sacrée championne du monde en 2023, son influence dépasse les simples statistiques. Jamais l’Espagne n’a remporté l’Euro féminin. Pourtant, cette édition en Suisse semble taillée pour elle. Avec une génération dorée, championne du monde en titre et auréolée de sa victoire en Ligue des nations, la Roja fait figure de favorite n°1. Bonmatí en est l'icône, la régulatrice, la créatrice. Sa potentielle absence redistribuerait inévitablement les cartes. La France, de son côté, ne pourrait croiser l’Espagne qu’en demi-finale… ou lors d'une éventuelle finale. Reste à voir si les Bleues affronteront une Roja au complet — ou privée de sa plus grande star.

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