Éric Carrière (ex FC Nantes) sur les droits TV – « Je n’ai plus l’envie de regarder les matchs le week-end » | OneFootball

L’ancien joueur et consultant, Éric Carrière, a partagé ses critiques sur la gestion actuelle des droits TV en France, en particulier sur l’impact de la plateforme DAZN, qui diffuse la majorité des matchs de Ligue 1 cette saison. « Je n’ai pas pris DAZN ! », a-t-il avoué, soulignant une certaine désillusion face à la direction prise par le football français.

Carrière a rappelé que, selon lui, la valorisation des droits TV a été mal gérée ces dernières années : « Il y a quelques années, on nous a annoncé : ‘les droits valent 1 milliard’. C’est comme si ta maison valait 200 000€, que tu la mettais à 400 000€, et que ceux qui ne voulaient pas l’acheter à ce prix-là étaient des cons. » Il critique donc la manière dont la Ligue 1 a gonflé artificiellement ses attentes financières sans tenir compte de la réalité du marché et des spectateurs.

L’ancien milieu de terrain cite également son ancien entraîneur, Raynald Denoueix, pour expliquer la situation actuelle du foot français : « Le résultat, c’est la conséquence. Le résultat actuel, c’est la conséquence de ce qu’il se passe depuis plusieurs années. Tes clients principaux, tu les accuses publiquement de ne pas vouloir mettre le prix. » Carrière semble déplorer un certain manque de réflexion sur l’attractivité réelle du produit Ligue 1.

Quant à l’expérience des supporters, Carrière a fait part de son propre désenchantement. « J’ai toujours pris tous les abonnements sauf DAZN, non pas que je ne veux pas le prendre, mais je n’ai plus l’envie de regarder les matchs le week-end. » Il regrette l’époque où Foot+ permettait de choisir un ou deux matchs, même en payant un peu plus cher, comparant cela au modèle actuel où « on veut te faire prendre la totalité ».

En conclusion, Carrière incite à une réflexion plus profonde : « On devrait réfléchir à pourquoi les gens ne prennent pas l’abonnement, plutôt que de dire, mais prenez-le. » Une critique directe d’un modèle qu’il juge déconnecté des attentes des amateurs de football.