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·27 décembre 2024
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Le Centre technique et sportif La Gaillette Gervais Martel est en activité toute l’année. À sa tête, Eric Assadourian, directeur de l’académie du Racing Club de Lens fait son bilan 2024 via le site internet du club et évoque la formation, mais aussi les premiers contrats professionnels.
Cette Gaillette au coeur du hall d’accueil du Centre technique et sportif est là pour rappeler les valeurs et l’ADN du Racing Club de Lens. Cependant, qu’est-ce que cela représente ? C’est tout le travail d’Eric Assadourian et de son équipe : faire naître l’ADN RC Lens. « Les valeurs du club sont au cœur de la formation. Être un athlète de haut niveau, c’est accepter de souffrir durant les séances d’entraînement, quitter sa zone de confort et se dépasser au quotidien. Les jeunes sont accompagnés en matière de pédagogie, de méthodologie et d’éducation. L’un des axes principaux est de leur faire prendre conscience qu’ils travaillent, dès leur entrée au centre, pour être à terme des futurs joueurs professionnels. Il faut donc que les garçons soient imprégnés de l’idée selon laquelle l’exigence, la rigueur et le travail doivent guider leur quotidien. Quant à la transmission, elle se fait notamment à travers le parcours et les histoires personnelles de personnes comme Éric Sikora, Yohan Démont (entraîneur U19), Alaeddine Yahia (responsable du recrutement de l’académie), Vincent Carlier (entraîneur de l’équipe réserve) ou encore Walid Mesloub (entraîneur adjoint de l’équipe réserve) », explique l’entraîneur des U17 cette saison.
Cette année 2024 a été riche pour les catégories jeunes du RC Lens. Les U17 ont dû s’employer pour obtenir leur maintien. De leur côté, les U19 découvraient la Youth League. « La campagne – la première de l’histoire du club – a été de bonne facture (Ndlr. 1ère place du groupe puis 8es de finale). S’étalonner face à des formations étrangères, disputer une compétition continentale, affronter des équipes réputées comme Arsenal, Séville et le PSV était forcément propice au développement. L’enchaînement des matchs leur a aussi appris qu’ils devaient entrer sur le terrain avec la même exigence, quel que soit l’adversaire », explique le directeur au sujet des U19 avant de revenir sur les U17 : « Il me semble important de mettre en avant le maintien des U17 en championnat national lors de la saison 2023/24. L’équipe a vécu des moments difficiles, connu plusieurs blessés et a manqué de réussite dans ses résultats. Pour autant, elle s’est accrochée. Ces faits contraires ont permis à plusieurs joueurs de s’approprier l’objectif du maintien, en se disant qu’ils appartenaient à une équipe du RC Lens et qu’ils ne pouvaient pas baisser les bras. Accompagnés par l’entraîneur Anthyme Charlet et son staff, ils en ont fait plus à tous les niveaux et ont franchi un cap dans leur progression. Certains sont même directement passés du groupe U17 à l’équipe N3. Ils se sont rappelés que la notion de souffrance était essentielle dans la carrière d’un sportif de haut niveau et en tant que formateurs, on ne peut que le saluer. »
Cet été, cinq joueurs du centre de formation – Ismaëlo Ganiou, Tom Pouilly, Kembo Diliwidi, Anthony Bermont ou Rayan Fofana – ont signé leur premier contrat professionnel. Un sacré coup de projecteur qui récompense tout le travail de formation qui est effectué. « Voir des garçons comme Ismaëlo Ganiou, Tom Pouilly, Kembo Diliwidi, Anthony Bermont ou Rayan Fofana est évidemment un point positif pour la formation lensoise. Malgré tout, on ne forme pas les joueurs pour un contrat professionnel, mais pour les voir intégrer l’équipe première du club et s’y imposer. L’aboutissement le plus complet serait donc de voir des jeunes « Made in Gaillette » faire dix ou quinze ans de carrière au Racing », commente Eric Assadourian.
Pour autant, ces joueurs n’ont pas été catapultés dans l’effectif professionnel et leur temps de jeu est maigre. Seul Tom Pouilly a joué en Sang et Or avec 46 minutes. Ganiou et Diliwidi, eux, ont déjà fait des feuilles de match sans être sollicités par Will Still. Enfin, la situation est totalement différente pour Anthony Bermont. Le joueur de 19 ans a été prêté au FC Annecy. Il a participé à 17 rencontres et a joué 885 minutes. « Pour les cinq joueurs cités, le travail ne s’arrête pas là car tant que leur carrière n’est pas lancée sur du long terme, l’accompagnement reste nécessaire. D’une part, ils doivent avoir conscience que le fait de signer professionnel n’est pas une fin en soi. D’autre part, il faut garder en tête que si un jeune a sa chance au plus haut niveau, il est normal qu’il fasse des erreurs et qu’il faut lui laisser du temps pour se perfectionner et franchir certaines marches. Les jeunes qui arrivent chez les pros doivent donc avoir un esprit compétiteur et mettre leurs ambitions personnelles au service du collectif », commente le directeur avant d’expliquer l’organisation : « Certains garçons ont signé un contrat professionnel et s’entraînent avec l’équipe première la semaine, mais évoluent en National 3 le week-end pour avoir du temps de jeu. Il est primordial dans leur développement qu’ils puissent s’exprimer le plus possible sur les terrains. La gestion des temps de jeu nécessite donc beaucoup de réflexion et d’adaptabilité car le calendrier national actuel ne permet pas d’organiser des rencontres supplémentaires pour les jeunes n’ayant pas joué en professionnel le week-end. Cette gestion s’effectue en collaboration étroite avec Will Still et son staff. »