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·2 avril 2024
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Lors d'un entretien accordé au journal L'Équipe ce mardi, le défenseur Raphaël Varane confie voir subi une commotion cérébrale lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil.
"Oui, j'en ai eu plusieurs." Ce mardi 2 avril, dans les colonnes du quotidien L'Équipe, le défenseur français de Manchester United Raphaël Varane (30 ans) se confie en longueur sur le danger du jeu de tête et des commotions cérébrales dans le football. L'ex-international français (93 sélections, 5 buts) indique justement en avoir subi "plusieurs" donc, dont l'une lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil. Tout commence lors du huitième de finale face au Nigeria (2-0).
"En début de deuxième période, il y a un centre où je prends le ballon sur une tempe, et je finis ma course dans les filets du but adverse, raconte le champion du monde 2018. Je termine le match mais je suis en mode 'pilote automatique'. Si quelqu'un m'avait parlé à ce moment-là, je ne sais même pas si j'aurais été capable de répondre. Je ne me souviens pas du match après ce choc. Après le match, dans l'avion, je ne suis pas bien et je le fais savoir. Ensuite, j'essaie de suivre un protocole de récupération pour bien m'alimenter et me reposer. Je n'étais pas dans mon état normal et donc j'ai été pris en charge. J'avais perdu du poids parce que j'étais déshydraté, je n'étais pas en forme. Après, je n'allais pas rater un quart de finale de Coupe du monde parce que j'étais un peu fatigué", estime le défenseur, victime dans la foulée d'une "fatigue oculaire".
Puis, "le staff s'est demandé si j'étais apte" pour participer au quart de finale face à l'Allemagne (0-1) quelques jours plus tard. "J'étais diminué, mais finalement j'ai joué et plutôt bien, même si je perds ce duel contre (Mats) Hummels (sur le but de l'Allemand) dont on m'a parlé pendant au moins quatre ans, plaisante-t-il. Ce qu'on ne saura jamais, c'est ce qui se serait passé si j'avais repris un impact au niveau de la tête. Quand tu sais que les commotions à répétition ont potentiellement un effet mortel, tu te dis que ça peut très mal tourner. À l'époque, je n'étais pas père de famille, mais aujourd'hui, à 30 ans et avec trois enfants, je réfléchis différemment", affirme Raphaël Varane. "En dix ans, je n'ai jamais voulu en parler car ça peut s'apparenter à des excuses et je n'ai jamais voulu que ça y ressemble, parce que ce n'est pas le cas", termine ce dernier, vitcime d'une autre commotion cérébrale lors de l'été 2020 avec le Real Madrid.
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