Foot National
·11 juin 2025
Équipe de France : Le Graët sort du silence et exprime ses regrets après son départ

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·11 juin 2025
Deux ans après sa démission de la présidence de la Fédération française de football, Noël Le Graët revient sur sa chute et pointe le manque de soutien de la FFF après le classement sans suite de l’enquête le visant. Il dit vouloir tourner la page, sans cacher une certaine amertume et reviens sur ses déclarations concernant Zidane.
Installé à Guingamp, où il préside toujours le groupe agroalimentaire qu’il a fondé, Noël Le Graët s’est confié dans L’Équipe, plusieurs mois après avoir quitté la scène médiatique. À 82 ans, l’ancien patron de la FFF (2011-2023) dit avoir "tourné la page", tout en regrettant les circonstances de son départ. Mis en cause en janvier 2023 pour des propos jugés déplacés à l’encontre de Zinédine Zidane, puis visé par une enquête pour harcèlement moral et sexuel (classée sans suite en octobre 2024), Noël Le Graët a quitté la FFF par la petite porte. Un dénouement qu’il n’a pas encore digéré : "J’étais meurtri. Je pense que je méritais une meilleure sortie."
S’il affirme ne plus vouloir "aller en guerre", Le Graët pointe le silence de la FFF à l’issue de l’enquête judiciaire : "Je regrette simplement que le Comex de la Fédération n’ait pas eu une communication pour dire qu’il était soulagé pour moi." S’il n’a pas de mots durs envers son successeur Philippe Diallo, Le Graët reste marqué par le peu de reconnaissance reçu selon lui : "J’imaginais que l’homme que j’ai mis à cette place m’aurait fait l’honneur de mieux me traiter." Concernant sa relation avec l’ancienne ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, le Breton reste direct : "Elle a gagné par K.-O. […] Je ne l’aimais pas, elle ne m’aimait pas, c’est la vie."
Ironie de l’histoire : c’est une sortie médiatique sur Zinédine Zidane qui avait précipité sa chute. En janvier 2023, interrogé sur un possible intérêt du Ballon d’or 1998 pour les Bleus, il avait balancé : "Je ne l’aurais même pas pris au téléphone. J’en ai rien à secouer." Aujourd’hui, il nuance, estimant avoir été mal compris : "Ce n’était pas contre Zidane, c’était pour défendre Deschamps." À la question de savoir s’il aurait fait appel à Zidane pour succéder à Deschamps en 2026, Le Graët répond sans détour : "Je l’aurais même certainement nommé." Toujours actif dans sa région, Noël Le Graët assure ne pas vivre dans le passé. Mais ses réponses témoignent d’un homme blessé par la manière dont s’est refermée une décennie à la tête du football français. "J’aurai du mal à guérir de cela, oui. Mais c’est comme ça." Si la page est tournée, elle reste marquée par une amertume palpable. À ses yeux, son bilan méritait une sortie plus digne.
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