Entretien - Stéphane Bigeard, auteur du roman '1998, Coulisses de l’épopée Sang et Or' : "Le RC Lens a marqué ma vie" | OneFootball

Stéphane Bigeard rouvre la boîte à souvenir. À travers "1998, Coulisses de l’épopée Sang et Or", l'ancien conseiller spécial de Gervais Martel (président) et de Daniel Leclercq (entraîneur) retrace sous la forme d’un roman la magnifique saison 1997-1998 du club artésien ponctuée par un titre de champion de France. Aujourd'hui consultant en communication et management, l'auteur explique avec beaucoup d’émotion que son passage dans le nord de la France est "un élément majeur" de sa vie. Enfin, il estime que l’actuel propriétaire des Sang & Or Joseph Oughourlian est sur la bonne voie pour remettre le peuple lensois au sommet du football français. Entretien

Stéphane, pourquoi avoir fait le choix d’écrire un livre sur le Racing Club de Lens ?

C’est un élément majeur de ma vie. J’ai vécu des moments forts tant sur le plan personnel que professionnel à Lens. Quelques semaines avant son décès (en novembre 2019), Daniel Leclercq a écrit un livre où il évoque notre rencontre. À la suite de cet ouvrage, j’ai voulu également raconter cette magnifique saison 1997-1998 que j’ai vécu de l’intérieur. C’est ma façon de lui rendre hommage.

Vous avez vécu une période historique du RC Lens !

Exactement. Pour le moment, le titre de champion de France 1998 est le premier... mais aussi le dernier. À travers le roman, je donne une façon de gérer une équipe de football professionnelle dans le but de gagner des titres. Les clubs passent leur temps à vouloir corriger les choses négatives. J’estime que ça ne sert à rien et qu’il faut développer les compétences acquises. Au départ, Daniel Leclercq et Gervais Martel m’ont pris pour un fou (rires). Finalement, les conseils que j’ai pu donner ont payés. Je ne viens pas du milieu du football. J’avais un regard extérieur et ça a fait la différence.

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"Franck Haise représente parfaitement les valeurs lensoises"

À travers votre livre, on comprend facilement que votre duo avec Daniel Leclercq était unique. Quelle était la nature de votre relation ?

Unique, c’est le bon terme. Je dirais même qu’il s’agit d’un trio avec Gervais Martel. L’alchimie entre nous était magique. Au-delà de la relation professionnelle, nous sommes devenus de très bons amis. Nous serons à jamais liés par l’obtention du premier titre de champion de France du RC Lens. Ça n’a pas été facile, il y a des moments compliqués mais je préfère retenir le meilleur. Je ne viens pas du milieu du football, je ne suis pas nordiste. J’ai découvert une ville et une région magnifique. Aujourd’hui, je me considère comme un "Ch’ti".

Aujourd’hui, le Racing Club de Lens est de retour sur le devant la scène. Cela doit vous faire plaisir ?

Le Racing Club de Lens d’aujourd’hui rassemble énormément à celui de la saison 1997-1998. Culturellement, le club artésien est fait pour jouer un football généreux et offensif. L’entraîneur Franck Haise représente parfaitement les valeurs lensoises. Il y a quatre ans, Arnaud Pouille (directeur général) et Joseph Oughourlian (propriétaire) m’ont sollicité pour comprendre l’histoire du football à Lens. J’ai fait comprendre aux dirigeants lensois qu’il faut que la colonne vertébrale, à savoir propriétaire – directeur général – directeur sportif – entraîneur – joueurs, doit être cohérente et tirer dans le même sens pour réaliser des performances.

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