Entretien ML2 – Olivier Frapolli (Laval) : « Je n’avais jamais connu une telle ferveur autour d’une montée » | OneFootball

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·13 mai 2022

Entretien ML2 – Olivier Frapolli (Laval) : « Je n’avais jamais connu une telle ferveur autour d’une montée »

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Tiens, revoilà les Tangos ! Cinq années après sa relégation, Laval sera de retour en Ligue 2 la saison prochaine, auréolé du titre de champion de National 1. La récompense d’une magnifique saison pour le club mayennais, dirigé par Olivier Frapolli. Le coach connaît ainsi sa troisième promotion en deuxième division après les deux acquises par le passé avec Orléans. Avant le dernier match de la saison à l’USO justement, l’entraîneur a accordé un entretien à MaLigue2 pour faire le bilan de cette édition 2021-2022, et commencer à se projeter sur la suivante.


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Photo by Anthony Dibon/Icon Sport

MaLigue2 : Olivier, l’émotion est-elle toujours aussi forte pour votre troisième promotion en Ligue 2 ?

Olivier Frapolli : Chaque montée est une émotion toujours incroyable ! Mais à Laval, elle prend beaucoup d’ampleur par la résonance qu’elle a au sein de la ville. On a vécu quelque chose d’incroyable, avec beaucoup de monde en centre-ville. Je n’avais jamais connu cela, une telle ferveur autour d’une montée. Cela faisait cinq ans que le club était descendu, il y avait énormément d’attente. Donc ça restera un souvenir gravé à vie.

C’était une petite anomalie quelque part de ne plus voir Laval dans le giron du monde professionnel ?

C’est vrai que ça a été vécu comme cela. C’est un club qui mérite et qui a le potentiel d’être en Ligue 2. Mais le National comme la L2, ce sont des championnats qui évoluent. Peut-être que sur les dernières années, Laval a eu un budget qui ne permettait pas de viser autre chose que des maintiens. A partir de là, on sait quand même qu’une année ou l’autre ça peut finir par tourner. Beaucoup de clubs sont dans cette position-là. L’idée, c’est de pouvoir s’en sortir et d’inscrire le club dans les 36 meilleurs de France, puisque la L1 et la L2 vont basculer à 18 prochainement. L’étau se resserre et il faut être en capacité structurellement et financièrement de figurer dans des championnats toujours plus compétitifs.

Dès la saison prochaine, il y aura d’ailleurs quatre descentes en N1…

Oui, l’enjeu est important. On voit aussi qu’il n’y a plus beaucoup de petites villes ou de petites agglomérations représentées au sein des deux premières divisions. Il faudra être très costaud. Mais tout le monde en a conscience au club et Laval n’a pas envie de revivre ses dernières saisons en Ligue 2. On est en train de travailler pour être compétitifs l’année prochaine.

Vous montez lors de votre 3e saison à la tête de l’équipe. Avez-vous senti dès le départ que celle-ci serait la bonne, ou la montée est-elle arrivée dans les têtes dans un second temps ?

Quand je suis arrivé (en 2019), c’était vraiment une saison de transition car le club venait de perdre son statut professionnel et avait échoué lors de son dernier match pour la montée. Il a fallu essayer de reconstruire une équipe compétitive mais le Covid s’est invité dans la partie et on a fait partie des clubs les plus touchés de la saison. Ensuite, il y a eu un changement de présidence en avril 2021 avec un nouveau projet sur 5 ans. Dans celui-ci, l’objectif était d’atteindre la montée dans les deux ans. On a donc déjà gagné une année, c’est toujours bon à prendre. Cette saison, la montée a vraiment pris de l’ampleur. Avant, c’était plus compliqué avec les contraintes budgétaires notamment.

Quand on observe la composition de l’effectif, on se rend compte que Laval est une équipe très expérimentée, avec peu de joueurs en-dessous des 25 ans. Est-ce que l’idée sera de conserver cela en Ligue 2, ou allez-vous régénérer l’effectif ?

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