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·22 février 2024
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Photo by Alex Martin/FEP/Icon Sport
ML2 : Bonjour Florian, d’abord félicitations pour votre titre de joueur du mois de janvier ! Cet été, vous faites le choix de revenir à Auxerre alors que votre nom était évoqué en Ligue 1, du côté de Metz notamment. Pour quelles raisons ?
Florian Ayé : C’est un environnement dans lequel j’ai fait ma formation et mes débuts en professionnel, donc je connaissais la maison, les valeurs du club. Il y avait un beau projet, et comme j’avais vraiment envie de revenir en France, c’était l’occasion parfaite. Entre jouer un maintien en Ligue 1 ou une montée en Ligue 2, la deuxième option me paraissait plus attirante.
ML2 : Avant cela vous avez disputé quatre saisons en Italie (ndlr : une en Série A, trois en Série B). Le championnat italien est réputé pour sa rigueur tactique, ses défenses rugueuses et l’intensité des entraînements. Est-ce que c’est quelque chose que vous avez ressenti, et que retirez-vous de ces quatre années ?
FA : Totalement, c’est une réputation qui n’est pas usurpée. Le travail tactique là-bas, c’est toute une culture. Les matchs sont très fermés, très basés sur la défense. C’est compliqué à aborder, et la charge d’entraînement est énorme, il n’y a pas de place pour le repos. En quatre ans, j’ai eu le temps d’apprendre de nouvelles choses, de me développer en tant que joueur et en tant qu’homme. Je suis revenu plus fort, j’ai pris en confiance, en maturité et en expérience. Dans le jeu, je pense aussi que j’ai développé ma palette, ce sont des choses que je ressens.
ML2 : Au moment de votre départ, vous sortez d’une grosse saison à Clermont. Avant ça, vous disputez trois saisons dans une équipe d’Auxerre qui ne jouait pas forcément les mêmes rôles qu’aujourd’hui (ndlr : 8e en 2015-2016, 17e en 2016-2017, 11e en 2017-2018). Avez-vous ressenti un changement dans les ambitions du club au moment de votre retour ?
FA : Complètement. Les ambitions sportives ne sont clairement pas les mêmes. Les saisons que j’ai pu connaître en commençant avec le groupe professionnel étaient compliquées, on jouait le maintien ou le milieu de tableau. Il y avait maximum 4000, 5000 personnes au stade. Aujourd’hui c’est différent, on joue la montée, on ne s’en cache pas. On est armé pour, le stade est rempli à chaque match, c’est magnifique.
ML2 : Au sujet de cet engouement justement, c’est quelque chose que vous ressentez au niveau de la ville pour l’AJA ?
FA : Oui, et c’est vraiment une bonne chose. Parce qu’on aurait pu penser que les gens lâcheraient un peu après la descente en Ligue 2. Mais au final pas du tout, ils sont là, derrière nous, toujours présents. Et ça nous pousse aussi à leur donner du plaisir !
ML2 : Vous avez eu une petite période de disette entre la fin du mois de septembre et la mi-janvier, comment l’avez-vous vécu ?